Christophe de Carville

  • Renouée sur bitume
  • Couvert de moutarde/trèfle semé en direct avec un semoir monograine, avant une culture de betterave (green till)
  • Féverole dans la ligne de semis
  • Jardiner sur sol vivant
1er
octobre
2010

Maïs en dérobée derrière une orge

Vite fait quelques photos d’un maïs (indice 180) semé en direct au 14 Juillet en dérobée derrière un orge ; je ne vous montre que les photos les plus encourageantes. Évidemment, l’interdiction d’irriguer intervenue 15 jours après le semis a quand même mis à mal un projet qui était déjà suffisamment risqué.

Ce qu’il faut retenir :
- Ne pas semer après le 7 Juillet.
- L’irrigation est nécessaire.
- La fertilisation au semis s’impose.

Il est plus difficile de porter un jugement sur la propreté remarquable de l’essai qui n’a pas été désherbé pour l’instant. On peut gloser à l’infini sur l’enherbement qu’aurait provoqué une pluviométrie plus abondante.

Je n’exclue pas totalement ce genre de tentative pour fournir un supplément de fourrage.


2
septembre
2010

Sécheresse dans l’Ouest

Au cours de mes pérégrinations sur les routes de France j’ai eu cette année, malheureusement, l’occasion de voir de bien vilaines récoltes. Mais sans connaitre l’historique de la parcelle rien à dire. Par contre pour ces deux photos prises en sud Ile-et-Vilaine, dans une zone frappée par la sécheresse, j’ai quelques données sur les itinéraires culturaux.

La première parcelle a été semée après un abondant travail du sol, assez classique, ayant eu pour effet d’évaporer une bonne partie de l’humidité contenue dans le sol. Les levées ont été catastrophiques et les zones les meilleures donneront un résultat médiocre.


La seconde n’est travaillée que très superficiellement après un couvert végétal et ce régime est appliqué depuis une dizaine d’années. Même si le rendement estimé de cette parcelle ne fait pas péter tous les compteurs, loin s’en faut, il prouvera quand même que ce système permet de sécuriser la production de fourrage ; d’autant plus qu’il n’a pas couté cher à produire.


27
août
2010

Pain transformé en France

Quelle ne fut pas ma stupéfaction en jetant un coup d’œil sur les pubs de rentrée d’une grande surface très présente en Bretagne… : une pub pour du pain … transformé … en France.

Transformé c’est la périphrase pour dire « à base de matière première importée ». Comment peut-on, au pays de la gastronomie, importer un produit aussi symbolique que du pain ? ... Comment peut-on, dans la patrie de la baguette, chez le premier producteur de blé d’Europe, importer de la pâte à pain ?


20
août
2010

Nouvelle PAC et crédit carbone

« Le Parlement, qui depuis la mise en œuvre du traité de Lisbonne est codécisionnaire sur la Pac avec la Commission européenne, s’est prononcé, le jeudi 8 juillet 2010, sur ce que devrait être la réforme de la Pac après 2013 [...]
Ils devront répondre aux nouveaux enjeux de société : changement climatique, sécurité alimentaire, qualité des aliments et compétitivité des entreprises. Un paiement complémentaire, toujours financé par Bruxelles, devrait être versé aux agriculteurs dans le cadre de contrats simples pluriannuels qui les rémunéreraient pour avoir réduit leurs émissions de dioxyde de carbone par unité de production et/ou amélioré leur stockage du dioxyde de carbone dans les sols.
 »
Source France Agricole

Le marché mondial des crédits carbone a augmenté de de 8% entre 2008 et 2009 pour atteindre la somme de 144 milliards de $, et ce en dépit de la crise économique. Ça vient doucement, on en parle petit à petit mais c’est loin d’être une façon de penser généralisée dans le monde agricole : considérer l’empreinte écologique d’une activité plus que son rendement brut. Se soucier de la manière dont on produit autant que de la quantité produite. En ce sens les dispositions européennes sont intéressantes mais comment seront-elles réellement appliquées ?


21
juin
2010

Travail du sol et minéralisation

Voila une photo avec laquelle on peut, je crois, voir le rapport qui existe entre matière organique, travail du sol et minéralisation.
Une pelouse dons le sol n’a pas été touché depuis 14 ans. Sauf le trou qui a été creusé cet hiver pour planter ce jeune pommier. Et l’herbe qui, à l’endroit où le sol a été travaillé, est plus vigoureuse.


4
juin
2010

8 récoltes en 5 ans

Vous me direz que je ne vous parle que d’assolement mais vraiment, tous les systèmes qui permettent de produire le maximum de biomasse m’impressionnent. Un agriculteur produit de la nourriture et sa ferme est une unité de transformation de l’énergie solaire en biomasse d’abord, puis en nourriture sous forme de végétaux, lait , viande etc. Qu’il cherche à nourrir son sol ou bien ses congénères c’est toujours en utilisant au maximum l’énergie solaire et la photosynthèse qu’il sera le plus efficient ; il est vraiment dommage que les sols ne portent pas de capteurs solaires verts entre la mi-juillet et la mi-octobre, c’est à cette période qu’il y a le plus de lumière.

Aussi encore une fois je vous propose un exemple d’assolement rencontré sur le terrain. Martin et Romain Pasquier produisent du lait et des céréales en Haute Marne.

L’orge d’hiver moissonnée en début juillet est aussitôt suivie par un sorgho (type Sudangrass) qui sera pâturé jusqu’au 15 octobre. À la suite de quoi Romain sème un pois d’hiver qui sera récolté le 15 Juillet et que suivra un colza dès le 15 août. Après récolte du colza, 11 mois plus tard, les repousses du dit colza seront pâturées et elles accueilleront un semis de blé vers le 5 octobre. Ce blé sera suivi par un mélange raygrass-trèfle qui sera récolté en avril et suivi par un maïs ensilage avant de revenir à de l’orge d’hiver… Soit 8 récoltes sur 5 années …
Pas mal …