Cécile Waligora

  • Plantation d'une haie avec une planteuse forestière
  • Bousiers dans un crottin de cheval Tarpan
  • Tas de pierres en bord de parcelle dans l'Yonne
  • Journées de l'ABC 2024
  • Détails du couvert d'été : sorgho, tournesol, radis chinois et colza
19
mars
2024

C’est fait ! L’ouvrage collégial "L’agriculture de conservation des sols" est paru

Face aux enjeux de réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques, de préservation de la biodiversité, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, de limitation de l’érosion, de maintien de la sécurité alimentaire, etc., l’agriculture de conservation des sols (ACS) se présente comme un système clé. Dans sa définition la plus stricte, cette agriculture met en œuvre trois grands principes : la non-perturbation du sol, la diversité des espèces cultivées et une couverture maximale des sols par les résidus de cultures ou des couverts semés.
JPEG - 60.6 kioS’appuyant sur les recherches les plus récentes, cet ouvrage (Editions QUAE, collection Savoir faire) fait un état des lieux des connaissances sur l’agriculture de conservation des sols en milieux tempérés, tout en soulignant les manques qu’il reste à combler. Cet ouvrage revient d’une manière plus générale sur l’impact de l’agriculture sur son environnement et sur le rôle fondamental de l’agriculture et des agriculteurs comme solution aux défis actuels et à venir. L’axe éditorial propose de requestionner l’ACS trop souvent définie par ses moyens (ses trois piliers) et encourage la profession à redéfinir l’ACS autour des objectifs agronomiques, économiques, environnementaux, sociaux que ce mode d’agriculture cherche à atteindre. Cet ouvrage est préfacé par Frédéric DENHEZ, auteur, journaliste, spécialiste des questions d’environnement, et Stéphane LE FOLL, maire du Mans, président de l’initiative 4 pour 1000, ancien ministre.
L’ouvrage se structure en trois grandes parties portant respectivement sur les connaissances acquises sur les systèmes en ACS (chapitres 1 à 13), des études de cas de la mise en œuvre de l’ACS (cas d’études 1 à 7) et sur des réponses à des questions courtes et centrales en ACS (Vrai/Faux/Pas si simple questions 1 à 10).
Cet ouvrage est coordonné par Stéphane Cordeau, Pierre-Alain Maron, Jean-Pierre Sarthou et Bruno Chauvel.
 Stéphane Cordeau est chercheur et agronome système à l’UMR Agroécologie INRAE Bourgogne-Franche-Comté. Il est spécialiste de la gestion des adventices et travaille activement avec des agriculteurs depuis plus de 10 ans sur des systèmes en ACS.
 Pierre-Alain Maron est chercheur écologue microbien à l’UMR Agroécologie INRAE Bourgogne-Franche-Comté. Il s’intéresse à l’impact des pratiques et modes de production agricole sur la diversité des communautés microbiennes des sols, en particulier à établir le rôle de la diversité microbienne dans les fonctions du sol essentielles aux productions agricoles comme la minéralisation de la matière organique, la réduction des pathogènes, etc.
 Jean-Pierre Sarthou est professeur d’agronomie-agroécologie à Agro Toulouse INP. Il travaille depuis plus de 20 ans sur l’optimisation, de l’échelle du sol à celle du paysage, des services écosystémiques, particulièrement la régulation biologique des ravageurs et agents phytopathogènes, des systèmes de production, et depuis 10 ans s’est spécialisé dans les systèmes en ACS, tempérés et tropicaux.
 Bruno Chauvel est chercheur et agronome à l’UMR Agroécologie INRAE Bourgogne-Franche-Comté. Il s’intéresse à la dynamique des communautés de mauvaises herbes sous l’effet des pratiques culturales, et depuis 10 années, s’intéresse à la gestion et au devenir des communautés adventices dans des parcelles d’agriculteurs en ACS.
« L’agriculture de conservation des sols » est en vente sur le site de l’éditeur, ICI


17
août
2023

T’en as vu des coccinelles toi ?

Hadrien Gaullet est à l’origine de cette vidéo et des propos ci-dessous, dans le cadre du groupement d’agriculteurs en agroécologie GAA-C3PAux (Combinons les Pratiques pour Préserver les Populations d’Auxiliaires de cultures) en Belgique.
Extrait vidéo communautés d'insectes en grandes cultures
Chaque parcelle, chaque culture accueille sa propre communauté d’insectes et son système trophique.
Qui mange qui ? Voilà un sujet intéressant pour trouver de nouvelles méthodes de lutte contre les ravageurs de culture.

Dans la parcelle, on observe vite les coccinelles et les pucerons mais un petit coup de sonde au filet révèle que les habitants des cultures sont nombreux et différents !

Qui as-tu reconnu, le doryphore ? As-tu vu les micro-guêpes parasitoïdes ? et les chrysopes ? Une identification prendrait des heures en labo !
Observer le système, c’est prendre de meilleures décisions pour lutter contre les ravageurs.

Ce sondage, uniquement visuel et démonstratif, a été réalisé dans plusieurs parcelles au hasard le 6 juillet au matin à l’aide d’un filet. Les insectes ont été placés dans la boite de pétri pour ensuite se faire tirer le portrait ! Seuls les plus petits ont pu y entrer, la grande sauterelle verte a du passer son tour.

Comme annoncé dans l’accroche, les communautés d’insectes dans la culture sont très variables et dépendent du paysage environnant, de la parcelle, de la culture en place et de la technique culturale, de l’abondance des proies, etc.

Trouver des méthodes de luttes alternatives et réduire l’usage des insecticides, c’est ce que nous testons dans le cadre du groupement d’agriculteurs en agroécologie GAA-C3PAux (Combinons les Pratiques pour Préserver les Populations d’Auxiliaires de cultures), un projet du Parc naturel Burdinale-Mehaigne financé par le Plan de relance de la Wallonie et qui bénéficie de l’appui de Greenotec et Natagriwal.


22
décembre
2022

Mieux comprendre l’ACS, d’où elle vient et ce qu’elle représente

L'ACS qu'est-ce que c'est ? Version 2022En cette période de fin d’année, vous allez passer un peu plus de temps que d’ordinaire avec vos proches ou vos amis. C’est l’occasion de discussions en tous genres, souvent liées à l’actualité, donnant lieu, parfois, à des débats animés !
Il est donc fort possible que l’agriculture soit l’objet d’échanges... C’est pourquoi, il nous a paru intéressant, voire important, de publier à nouveau un document expliquant ce qu’est l’ACS, notamment auprès des personnes peu initiées à l’agriculture. La première version datait de 2019. Celle-ci, de 2022, a été revisitée.
Bonne lecture et bonne transmission !


15
février
2022

Il va être temps de remiser votre lamier jusqu’à l’hiver prochain

JPEG - 172.3 kioBien que la réglementation mentionne le 1er avril comme date où il ne faut plus tailler les haies, pour cause de début de saison de reproduction de la faune, dans les faits, la nature se réveille bien avant. Le 15 mars, c’est beaucoup mieux ! Et si on pouvait accorder encore 15 jours supplémentaires après fin juillet, ce serait également bénéfique !


19
janvier
2022

Si les animaux dépendent des végétaux, l’inverse est également vrai

A la base des chaînes alimentaires, on a les organismes autotrophes, c’est-à-dire capables, de manière autonome, de fabriquer leur matière organique à partir de l’énergie du soleil via la photosynthèse. Les végétaux sont ces organismes. Les animaux, organismes hétérotrophes, ne savent pas fabriquer seuls, leur matière ; ils ont besoin de matière organique déjà fabriquée (végétaux, autres animaux...)
Beaucoup de végétaux dépendent cependant aussi des animaux. Pour leur reproduction et leur dispersion (environ la moitié des végétaux). C’est ainsi qu’en consommant par exemple leurs graines, nues ou enveloppées en fruits, les animaux, mobiles, déposent le patrimoine génétique des plantes ailleurs. Ils participent activement à la dispersion des végétaux. Parfois, ce n’est pas par le processus d’alimentation qu’il y a cette dispersion ; c’est parce que les graines ou les fruits s’accrochent au plumage ou au pelage des animaux. Ce processus permet, par exemple, de recoloniser des espaces qui ont subit une destruction. Mais cette interdépendance a aujourd’hui, dans un contexte planétaire très perturbé (dérèglement climatique, érosion générale de la biodiversité…) des conséquences importantes. On sait que certains végétaux peuvent s’adapter au réchauffement climatique en « allant voir ailleurs », là où les conditions leurs sont davantage propices. Êtres immobiles, ils le peuvent, comme nous l’avons dit plus haut, en dispersant leur patrimoine génétique, notamment via des animaux. Mais s’il y a moins d’animaux, comme c’est le cas de plus en plus, cette dispersion est affectée. C’est ce que vient d’indiquer, début janvier 2022, une nouvelle étude parue dans la revue Science (https://www.science.org/doi/10.1126/science.abk3510)
Selon le résumé relaté à l’AFP (Agence France Presse) : « Cette étude est la première à quantifier le problème au niveau mondial, et estime que la capacité à s’adapter au changement climatique des plantes réclamant la collaboration d’animaux a déjà été réduite de 60 %. »
A Evan Fricke, auteur principal de l’étude de conclure : « Les déclins chez les animaux peuvent perturber les réseaux écologiques d’une façon qui menace la résilience d’écosystèmes entiers ». Rien que ça !

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Fauvette à tête noire mâle, passereau commun de nos régions qui, lors de ses longs périples migratoires, participe activement à la dispersion des graines des végétaux consommés.
Photo reprise du site Vigienature.

A nous d’en déduire que s’il y a urgence à revégétaliser nos écosystèmes, notamment agricoles, il y a également urgence, de la même manière, à stopper cette érosion dramatique du nombre d’espèces animales.


23
décembre
2021

Faire découvrir l’ACS aux enfants

Les défis de l’APAD est un projet pédagogique de sensibilisation à l’agriculture et plus particulièrement à l’Agriculture de Conservation des Sols (ACS). Le public : tout un chacun mais plus particulièrement, les élèves de primaires.
L’association a ainsi construit un kit pédagogique, qui pourra être utilisé par les enseignants pour sensibiliser les élèves (du CP au CM2) durant toute l’année scolaire.
"Comme nous sommes convaincus qu’on apprend mieux en s’amusant, nous avons basé ce projet éducatif sur des défis, que chaque classe pourra tenter de relever durant l’année. Pas d’inquiétude : chaque classe peut choisir ses défis et adapter ce parcours pédagogique à la carte", indique l’APAD dans son communiqué.

Kit pédagogique de l'APAD - l'un des défis proposés pour découvrir l'ACS
Kit pédagogique de l’APAD - l’un des défis proposés pour découvrir l’ACS

Des posters et des fiches explicatives complètent ce kit, pour permettre aux enseignants et aux élèves d’en apprendre encore plus sur l’agriculture et sur l’agriculture de conservation des sols.

Ces défis peuvent être réalisés dans tout type d’établissement scolaire, qu’il soit "à la ville" ou "à la campagne", puisque des variantes sont proposées pour les classes qui ne bénéficieraient pas de jardins/espaces verts ou qui n’auraient pas la possibilité d’organiser des visites à l’extérieur de l’école.

"Pour les classes les plus intéressées, il est également possible de les mettre en relation avec un agriculteur-trice en Agriculture de Conservation des Sols, pour échanger avec lui/elle et (pourquoi pas !) organiser une visite de ferme".

Pour recevoir le kit, c’est sur ce lien.