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Côté élevage : Témoignage de Frédéric RICHARD (GAEC DES BERGES DE GLENET)

Après s’être installé seul en 2002, Frédéric RICHARD est désormais associé avec sa mère Solange et son frère David au sein du GAEC DES BERGES DE GLENET à Andelaroche (03), sur les contreforts de la Montagne Bourbonnaise à l’est de l’Allier. L’exploitation compte 280 hectares répartis sur 3 sites, un troupeau de 200 vaches allaitantes de race charolaises et un poulailler labellisé. Le principal revenu provient de la vente de broutards et de vaches de réforme engraissées (renouvellement important des femelles reproductrices). L’assolement est composé de 170 ha de prairies permanentes, 85 ha de prairies temporaires, 20 ha de blé et 5 ha de maïs grain. Des dérobées à vocation fourragère s’intercalent régulièrement entre ces cultures.

Dans ce paysage vallonné, les prairies permanentes sont principalement destinées à la pâture et occupent les plus fortes pentes. Les prairies temporaires servent à la constitution des stocks de fourrages sous forme d’ensilage d’herbe et de foin. Elles sont mises en place pour une durée de 5-6 ans en alternance avec les céréales. Ce sont systématiquement des mélanges de graminées (ray-grass italien et anglais, dactyle, fétuque, fléole) et de légumineuses (différents types de trèfle et un peu de luzerne). Les céréales sont intégralement consommées par le troupeau. Les sols très légers sont constitués à 85% de sables ; limons et argiles se se répartissent les 15% restant en proportions variables. Quand elle n’affleure pas, la roche mère (granit altéré) n’est jamais très loin de la surface. La réserve utile est donc faible et les prairies souffrent souvent de la sécheresse en été.

Frédéric témoigne : « Avant, nous travaillions de façon classique avec labour et semis au combiné. Nous devions faire face à beaucoup d’usure dans nos terres siliceuses et à des problèmes d’érosion sur les pentes. Nous avons progressivement remplacé le labour par deux passages de cover-crop, puis par du travail plus superficiel au vibroculteur tout en faisant nos premiers pas en semis direct. C’était en 1997 avec le semoir Kuhn SD d’un voisin. »

Ces diverses expériences confortent Frédéric dans sa volonté d’évoluer vers davantage de semis direct. « Encore fallait-il trouver un semoir abordable et adapté à nos besoins. » Séduit par le principe de semis original et la simplicité mécanique, le GAEC investit en 2012 dans un semoir AITCHISON GrassFarmer de 2,7 m. « Nous avons commencé par l’implantation de dérobées moha/trèfle derrière orge, puis de céréales derrière prairies. Les deux premières années favorables aux céréales nous ont très vite confortés dans cette voie. Avec des blés à 63 puis 73 quintaux/hectare pour un potentiel moyen de 50-55 qx/ha, les rendements étaient excellents et équivalents voire légèrement supérieurs aux semis conventionnels. Le sillon en T inversé offre une mise en terre de qualité et nous constatons moins de déchaussement de pieds à cause du gel. Nous n’avons pas changé nos pratiques de désherbage et nos parcelles restent propres. »

Évolution d'un blé semé directement dans une prairire

Prairie semée directement dans un chaume de blé avec un Aitchison GrassFarmerDepuis, le GrassFarmer est utilisé pour implanter l’intégralité des prairies temporaires en direct sur chaumes de céréales et, inversement, les céréales en direct sur prairies vieillissantes détruites par désherbage chimique. Des dérobées sont fréquemment semées, avec par exemple un mélange de trèfles entre 2 maïs. Cela protège le sol en hiver et fournit une coupe (enrubannée) riche en azote au printemps suivant. Frédéric intervient aussi en sursemis sur les prairies naturelles. «  Le GrassFarmer est léger et son faible encombrement offre un bon suivi de terrain, notamment dans les pentes . Il est très peu tirant : sur un blé, l’ensemble de nos interventions ne consomme que 9 l/ha de fuel (hors récolte), dont la moitié seulement pour le semis direct. Nos coûts d’implantation sont très réduits.  »

Aitchison GrassFarmer : sursemis d'une prairie permanenteEt si l’on devait reprocher quelque chose au semoir ? « La dent ramène inévitablement quelques pierres en surface, raison pour laquelle nous roulons les céréales et prairies de fauche au printemps. On apprécierait aussi une trémie plus grande pour le semis de céréales. Mais ce ne sont que de petits inconvénients au regard des bénéfices économiques et agronomiques. On constate une nette amélioration de nos sols qui sont de plus en plus vivants, en témoignent les nombreux vers de terres. »

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