Rappelons que l’agriculture de conservation repose sur 3 grands principes : une minimisation voire suppression totale du travail du sol, une couverture permanente du sol via la mise en place d’un couvert végétal ainsi que la rotation et les associations de cultures.
Cette démarche suppose bien souvent un accompagnement, des réflexions individuelles ou collectives mais aussi des expérimentations pour une conduite durable de cette nouvelle pratique culturale.
Pour répondre au premier enjeu de l’agriculture de conservation, l’arrêt du labour est inévitable.
Le non-labour a pour objectif de freiner l’érosion et d’augmenter le taux de matière organique nécessaire au bon développement des plantes et à la biodiversité des sols.
Pour atteindre progressivement l’objectif de non travail du sol, la mise en place de Techniques Culturales Simplifiées s’avère efficace. Elles permettent de franchir plusieurs étapes : du labour occasionnel au pseudo-labour puis au travail superficiel pour arriver au semis direct.
La solution du décompactage s’avère alors utile pour la transition vers les techniques de conservation des sols avant d’en arriver au semis direct pur. En effet, le décompactage est une technique de pseudo labour qui permet un travail en profondeur mais sans retournement et ainsi sans mélange des horizons.
Au cours des premières années, la fissuration du sol peut être nécessaire pour sécuriser l’implantation des cultures les plus sensibles.
Le passage du décompacteur aura pour objectif d’ameublir le sol, de réduire les zones de compaction et de casser les semelles de labour liées aux passages d’outils. L’outil travaille généralement à une profondeur de 20 à 35 cm sans retournement.
Le décompactage vise aussi à aérer le sol et à former des galeries. Cette opération favorise le drainage de l’eau et permet le maintien des matières organiques dans la couche supérieure du sol.
Quel que soit le type de sol (argileux, limoneux, sableux, etc.), la période optimale du décompactage se situe généralement d’août à octobre, sur des sols ni trop secs ni trop humides. Avant l’intervention il est toujours préférable de surveiller l’état du sol (test bêche). Le décompactage sera efficace uniquement si la terre est friable et en phase de ressuyage.
Selon la culture implantée, une restructuration du sol sera nécessaire ou non. En effet, certaines cultures sont plus ou moins sensibles au tassement. C’est le cas par exemple du maïs, du tournesol, de la betterave sucrière, de la chicorée ou encore de la pomme de terre. Ces dernières nécessitent un décompactage pour une bonne levée.
Types de décompacteurs
On distingue différents types de décompacteurs : porté, semi-porté, repliable, à dents Michel, à dents droites, etc. Selon son poids, le décompacteur travaille à une profondeur plus ou moins importante.
Le modèle U484/0 de chez METAL-FACH est un décompacteur porté d’une largeur de 3 mètres qui possède 6 dents Michel avec une sécurité double-ressort. Il peut être équipé de roues de jauge à l’avant et d’un rouleau double-barbelé à l’arrière.
Pour pratiquer le décompactage en respectant les horizons et en perturbant le moins possible la vie du sol, le choix des pointes et socs de décompacteur est crucial.
Sur le marché des pièces de décompacteurs, on retrouve 3 grands types de dents :
- La dent oblique type « Michel » ou « Durou »
- La dent droite
- La dent droite avec socs plats type Agrisem
Les décompacteurs équipés de dents droites répondent aux exigences des TCS puisqu’elles travaillent par fissuration. En effet, ce type de dent fissure le sol en profondeur mais opère un plus faible bouleversement des couches du sol que des dents courbées. Ces équipements seront intéressants dans l’objectif de conserver une couverture permanente du sol.
Sur un sol très compacté, certains agriculteurs font le choix de combiner leur décompacteur à un outil de préparation du sol (herse rotative) et à un semoir. Cette initiative a pour principaux objectifs de limiter le nombre de passages sur la parcelle mais également diminuer la consommation et fournir un gain de temps.
L’action d’ameublissement du sol via le décompacteur doit toutefois être raisonnée. Elle représente une méthode de « réparation » des sols et peut intervenir après des conditions de récoltes difficiles, ou encore pour préparer les sols au semis direct en présence de zones compactées.
Pour obtenir une amélioration durable de la structure du sol, les techniques à privilégier en agriculture de conservation sont : la couverture permanente des sols et la limitation des tassements des engins agricoles.
En images ça donne ceci
Lou, spécialiste matériels agricoles chez Agripartner, vous présente en 3 minutes top chrono les différents points clés et équipements du décompacteur U484/1, METAL-FACH.
Agripartner a créé un prototype de décompacteur à dents droites