Ulrich SCHREIER

  • Pâturage tournant dans le Gers
  • Pâturage tournant dynamique - brebis dans un couvert biomax
  • L'azote synthétique détruit les agrégats du sol
8
juin
2020

Battance, fermeture des sols, adventices, bio-agresseurs et érosion sont le revers de la médaille de nos pratiques agricoles !

”Le microbe n’est rien, le terrain est tout”
JPEG - 308.5 koCette citation est attribuée à Louis Pasteur (1822-1895), le père d’un modèle micro-biologique qui met les bactéries comme vecteurs dominants au centre de sa théorie. Ses travaux sont à l’origine de notre phobie face aux microbes et de la montée en puissance de la stérilisation, les désinfectants, les bactéricides, les antibiotiques ainsi que des pesticides dans l’agriculture. Pasteur aurait prononcé cette phrase vers la fin de sa vie, reconnaissant qu’il s’était trompé de voie en désignant les microbes en tant que cause principale de la maladie.

La suite de l’article à lire avec ce lien.


24
septembre
2019

L’expérience de Jéna sur la biodiversité végétale

La diversité l’emporte sur la monoculture : un mélange avec 16 plantes sans fertilisation produit plus de biomasse qu’une monoculture avec fertilisation NPK.

Photo site expérimentation JenaL’expérience de Jéna sur la biodiversité prairiale est l’une des plus anciennes de ce type en Europe. Implantée en Allemagne près de Iéna sur un terrain de 10 ha divisé en 400 parcelles, elle s’appuie en partie sur des expériences antérieures telles que BIODEPTH ou les expériences sur la biodiversité (E120) menées à Cedar Creek aux États-Unis. Installé en 2002, la partie principale de ce projet est basée sur des communautés de plantes composées de 1 à 60 espèces issues de 1 à 4 groupes fonctionnels.
Ce dispositif est utilisé par plusieurs équipes de chercheurs afin d’étudier des processus écosystémiques sur le long terme. Leurs observations montrent clairement que beaucoup de processus dans une prairie dépendent non seulement de la présence ou de l’absence de légumineuses ou de graminées, mais que la diversité en espèces et en groupes fonctionnels est aussi un facteur important : la plupart des processus pertinents pour l’agriculture tels que la production de biomasse, la perte d’azote, le stockage de carbone et les effets des pathogènes sur les différentes plantes ont bénéficié de l’augmentation de la diversité en espèces et en groupes fonctionnels. De plus, il a été noté que chaque plante contribue individuellement au fonctionnement de l’ensemble d’un écosystème (HECTOR et BAGCHI, 2007), suggérant qu’une augmentation de la diversité apporte des bénéfices à plusieurs processus simultanément.

Publication en anglais dans Basic and Applied Ecology Volume 23, Pages 1-74 (Septembre 2017) : Biodiversity effects on ecosystem functioning in a 15-year grassland experiment : Patterns, mechanisms, and open questions

Publication en français de septembre 2008 : L’expérience de Jéna montre les avantages de la biodiversité végétale pour les prairies

Vidéo Youtube
Site Web du Jena Experiment

La diversité l'emporte sur la monoculture

Abondance et diversité végétale dans le sol

Abondance et diversité végétale sur la partie aérienne

Effet sur différents processus de la diversité végétale


3
juin
2019

Les concepts de base de l’agriculture régénérative

Les concepts de base de l’agriculture régénérative de John Kempf - Advancing Eco Agriculture (AEA)
1 - Les plantes en bonne santé résistent aux maladies et aux ravageurs
2 - Une bonne nutrition minérale soutient l’immunité des plantes
3 - Les métabolites microbiens sont la meilleure source de nutrition
4 - La qualité détermine le rendement
5 - Des plantes saines créent des sols sains.
et en annexe : La Pyramide de Santé des Plantes de John Kempf.

A découvrir dans le document pdf ci-joint.

Des plantes saines créent des sols sains ; ici une association triticale-luzerne
Des plantes saines créent des sols sains ; ici une association triticale-luzerne

10
janvier
2019

Le développement successif et symbiotique des plantes et de la vie du sol

Dr. Elaine Ingham, biologiste américaine de réputation mondiale, connue aussi pour
ses travaux sur le réseau alimentaire du sol (Soil Food Web), le thé de compost et la fertilisation foliaire, a étudié des milliers d’échantillons de sol à travers le Globe. Cette étude a notamment révélé une relation entre les propriétés chimiques et micro-biologiques du sol et le type de plantes qui y poussent, chaque plante étant accompagnée d’un ”cheptel” micro-biologique caractéristique.
Un phénomène particulièrement intéressant concerne la corrélation entre le type de végétation qui pousse sur un lieu d’une part et le ratio champignons/bactéries (C/B) et carbone/azote (C/N) de l’autre.
La suite de cet article est à lire dans le document ci-joint, richement illustré.
Bonne lecture !
Le développement successif et symbiotique des plantes et de la vie du sol


31
août
2018

Inra - La régulation des bioagresseurs est meilleure en bio qu’en conventionnel

C’est la conclusion d’une méta-analyse de grande envergure de la littérature scientifique publiée par l’INRA dans "Nature Sustainability" du 16 juillet 2018 et repris dernièrement par les médias grand public (lien du communiqué de presse de l’INRA : http://presse.inra.fr/Communiques-de-presse/AB-regulation-bioagresseurs

Suite à télécharger dans ce document joint. Inra - La régulation des bio-agresseurs est meilleure en bio qu'en conventionnel


11
avril
2018

La vie du sol change les règles de la fertilisation

Les analyses de sol habituelles ne donnent pas une image complète des éléments fertilisants présents dans un sol. Elles ne tiennent compte que des minéraux facilement mobilisables par les solutions d’extraction utilisées dans le contexte des méthodes analytiques classiques, et non pas de tous les éléments présents dans la roche mère, les limons, le sable, l’argile et certains complexes carbonés que seuls les microorganismes sont capables de mobiliser.
Obéissant aux lois du monde de la vie, la biologie peut nous libérer de certaines contraintes purement physiques et chimiques, qui dominent dans un système pauvre en humus et en micro-organismes, où la disponibilité des différents éléments est étroitement liée au pH et à leur présence dans une forme soluble ou facilement mobilisable.
Les modèles basés sur les analyses de sol classiques et la restitution des éléments exportés par la récolte n’ont donc qu’une valeur limitée étant donné que le stock effectif de nutriments est beaucoup plus important que les valeurs indiquées par les analyses habituelles. Quant à l’azote, généralement le facteur limitant, notamment en bio, les bactéries et les complexes humiques présents dans un sol en bon état et riche en microorganismes et en matière organique, peuvent fournir tout l’azote dont les cultures ont besoin (voir l’exemple du maïs montré dans le document joint)
La vie du sol change les règles de la fertilisation