Jean-Marc Sanchez

  • Machines d'inoculation de Rhizobium
5
septembre
2013

Traitement des semences : Question Réponse

Traitement de semences

Peut-on ajouter, mélanger des produits à des semences déjà traitées ?

- Non. Les semences traitées ne peuvent être manipulées qu’aux champs (à 10 m minimum des bordures du champ) pour être mises dans le semoir. Elles ne peuvent être mélangées à aucune autre substance.

Y a-t-il une réglementation spécifique aux traitements de semences ?

- Non. Contrôles, autorisations, agréments, sanctions … Sont prévus pour ce qui concerne la fabrication, la vente et l’utilisation des produits phytosanitaires. Les traitements de semences sont soumis exactement à la même réglementation que les autres produits phytosanitaires.

Est-ce qu’un distributeur de semences traitées doit être titulaire d’un agrément de vente de produits phytosanitaires ?

- Le distributeur est tenu d’avoir un agrément de mise en vente ; vente ou distribution à titre gratuit de produits phytosanitaires sous peine de sanctions pénales. Celui-ci est délivré par le ministère de l’Agriculture.

Peut-on vendre des semences traitées avec des traitements de semences non homologués en France mais autorisé en Union Européenne ?

- Non. Les traitements de semences doivent être homologués en France.

Quels critères concernant les traitements de semences un distributeur doit-il vérifier lors de la vente ?

- Le distributeur doit vérifier que le produit utilisé pour le traitement des semences a une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) pour cet usage. Les produits phytosanitaires faisant l’objet d’une procédure sévère d’AMM, la mise sur le marché d’un produit sans AMM ou sans demande de changement ou renouvellement entraînerait des sanctions pénales.

L’AMM est attribuée pour une durée de 10 ans renouvelables. Le numéro d’autorisation de vente (7 chiffres) figure obligatoirement sur l’étiquette du produit. Les 2 premiers chiffres sont ceux de l’année de délivrance de la première autorisation.

Triage à façon

Y a-t-il une réglementation spécifique au triage à façon ?

- Non, il n’y a qu’une réglementation générale qui réside dans le respect des règles de commercialisation ainsi que le respect de l’application des produits phytosanitaires. Quels éléments (liés au triage à façon) doivent enregistrer les agriculteurs et les prestataires ?

- L’agriculteur et le prestataire doivent enregistrer tous les éléments liés au triage à façon et pouvoir en justifier à tout moment. Règlement CE n°1768/95 de la commission du 24 juillet 1995, extraits des Art. 8, 9 et 15 : A des fins de contrôle des opérations de triage à façon, l’agriculteur devra (…) pouvoir communiquer des documents disponibles pertinents tels que factures, coordonnées du prestataire, instruments convenant à l’identification du matériel, preuve de l’existence d’équipements de transformation et d’entreposage du produit de la récolte d’une variété en vue de sa mise en culture.

Le prestataire est tenu de préciser :

son nom et l’adresse où est enregistrée son activité professionnelle, la quantité de produit utilisée par variété concernée soumise aux prestations et la quantité totale utilisée à la suite de celles-ci, les dates et les lieux des opérations de triage, les noms et adresses des personnes pour lesquelles il a réalisé ces opérations et les quantités en cause.

Quels organismes contrôlent le triage à façon ?

- Les contrôles sont effectués par la DGCCRF pour la partie droit du commerce et par les Services Régionaux de l’Alimentation (ex Services Régionaux de la Protection des Végétaux) pour la partie liée à l’application des produits phytosanitaires.

Le trieur à façon, peut-il vendre des semences ?

- Non. Il peut facturer une prestation (service) mais pas une vente de semences. Le trieur à façon qui utilise des produits phytosanitaires doit-il être titulaire d’un agrément ?

- Oui. L’applicateur en tant que prestataire de services de produits phytosanitaires doit être titulaire d’un agrément délivré par l’autorité administrative. Loi n°92-533 du 17 juin 1992 et articles L 254-1 à L 254-10 du code rural.

Agriculture Nouvelle (Sources GNIS / DGAL)


12
juillet
2013

Vers de terre - Le saviez- vous ?

Le ver de terre - Lombricina ou lombric - est tout sauf un animal banal ! Sachant se rendre quasi-invisible sans être microscopique, silencieux travailleur de l’ombre et de l’extrême, il a captivé l’Homme des civilisations anciennes et fascine encore l’Homme moderne !

Quelle est son origine ? Comment apparaît-il ? Que fait-il exactement dans la terre ? Questions qui ont tout naturellement placé, dans l’Antiquité notamment, le ver de terre au cœur de légendes et de mythes sur l’origine de la vie ! D’une certaine façon, les hommes avaient compris avant que la science ne le démontre, que le ver de terre avait une fonction essentielle au sein de l’éco système.

Un peu d’histoire pour mieux comprendre

En INDE, Krishna, comme la plupart des enfants met dans sa bouche une poignée de terre avec un ver. Aussitôt, sa mère Dévahi se précipite pour lui ouvrir la bouche, on dit alors qu’en l’entrouvrant elle y a vu l’Univers.

En GRECE, dans l’Antiquité (1ère période de l’histoire connue d’une civilisation qui coïncide avec le début de l’écriture), les vers sont appelés « les intestins de la terre », formule imagée, ô combien juste si l’on considère la réalité et les découvertes à venir !

En EGYPTE, toujours durant l’Antiquité, les vers sont bien connus dans la vallée particulièrement fertile du Nil. Ils y jouissent d’une grande considération. CLEOPATRE désigne à cette époque le ver de terre « animal sacré », c’est la plus haute distinction jamais accordée au ver de terre dans l’histoire ! Il était même demandé aux agriculteurs de ne pas déranger les vers pendant leurs travaux !

En Haute Bretagne, le corps de l’Homme était selon les croyances habité par trois vers, si un homme se noyait, chacun de ces 3 vers s’incarnait en un ossement. En se séparant de l’homme noyé, ces 3 ossements se transformaient 3 mois plus tard en coquillages, eux aussi au nombre de 3 (chiffre sacré chez les Celtes).

Les exemples très nombreux, ne pouvant tous être cités, montrent combien le ver de terre hante l’imaginaire de l’Homme depuis toujours. Instinctivement, il l’associe à la fertilité, au thème de la transformation, au cycle de la vie et par-dessus tout à l’équilibre de la terre. Entre la période antique et le début du 19ème siècle (DARWIN 1809/1882), on semble moins s’intéresser au ver de terre, peu d’écrits ou d’informations paraissent à ce sujet.

Au 19ème et début 20ème, le ver de terre est plutôt considéré comme malfaisant. Dans les cours d’agriculture de l’abbé François ROZIER (botaniste et agronome français 1737/1793), un chapitre traite des aspects nuisibles de l’animal. L’agronome préconise même la destruction des vers, allant jusqu’à décrire les moyens d’y parvenir comme : les collecter la nuit en silence à l’aide d’une lanterne ! De rares naturalistes de cette période ont néanmoins compris l’importance des vers, dont l’anglais Gilbert WHITE (également ornithologue) considéré comme l’un des pionniers de l’écologie.

Mais c’est Charles Robert DARWIN, naturaliste anglais (1809/1882) qui redonnera au ver ses « lettres de noblesse » ! Et on peut parler de la popularité des vers de terre avant et après DARWIN. En 1881, 20 ans après « De l’origine des espèces » qui a révolutionné la biologie, DARWIN publie son dernier ouvrage : « La formation de la terre végétale par l’action des vers de terre avec des observations sur leurs habitudes ». C’est un ensemble de textes qui remet totalement en cause les idées que l’homme a de la nature et de sa vie souterraine.

L’utilité des vers de terre mise au jour par DARWIN s’est vite imposée en agriculture mais aussi bien au-delà, en dehors des milieux spécialisés. Ce savoir n’a depuis cessé de s’enrichir.


25
juin
2013

StripTill

Strip till : principe

Le strip till ou travail en bande est une technique venu tout droit de l’Amérique du nord. Ce procédé principalement destiné aux cultures à fort espacement entre rang (maïs, tournesol, betteraves colza...) consiste à préparer le sol uniquement sur la ligne de semis. Le strip till fait partie des TCS (techniques culturales simplifiées), le but de celui-ci étant de créer un lit de semence comparable à un travail conventionnel tout en conservant un maximum de résidus de la culture précédente en surface.

Avantage

Cette technique a pour effet comme d’autres TCS d’éviter la dissolution de matière organique dans l’horizon travaillé (résidus en surface) et ainsi de préserver l’activité du sol (vers de terre,...), de diminuer l’érosion, et d’offrir une meilleure résistance hydrique. L’un des autres intérêts du strip till est de pouvoir proposer à l’agriculteur d’apporter de l’engrais ou du lisier en dessous de la zone d’implantation dans la ligne de semis. La réduction des charges (Gasoil et main d’oeuvre) par rapport au labour est également un point fort de cette solution puisque seulement ⅓ des zones sont travaillées ; l’agriculteur peut espérer des économies de gasoil de l’ordre de 50% par rapport à l’utilisation d’une charrue.

L’outil

Le strip tiller est généralement constitué d’un disque ouvreur suivie de chasse-débris et d’une dent réglable pour travailler à différentes profondeurs. Cette dent est encadrée par 2 disques déflecteurs émiettant et maintenant le flux de terre. L’appareil est terminé pour une roue plombeuse permettant de rappuyer la terre en surface. Le besoin en traction de l’outil se situe en 20 et 25cv par dent, pour 8 rangs compté un tracteur d’environ 200cv. Pour un fonctionnement optimal, la vitesse de travail doit être entre 8 et 10km/h

De plus en plus de marque propose en France une solution Strip Till dans leur gamme, parmi lesquels Sly, Duro, Kuhn, Actisol, Franquet et Guilbart. Tous ces constructeurs proposent des produits offrant de nombreuses options et réglages afin de s’adapter au mieux aux différents sols et cultures implantées.

L’utilisation

Le strip Tiller peut être utilisé en combiné avec le semoir ou bien en décomposé. Cependant la majorité des constructeurs encourage la 2ème solution car pour une levée optimale, cette technique implique que le sol ait eu le temps de se réchauffer et de se ressuyer. L’utilisation du strip tiller est comparable à la charrue c’est à dire qu’un passage en automne puis une reprise au printemps est fortement conseillée dans les sols argileux. Pour les sols plus limoneux, un passage 15 à 20 jours avant le semis peut être suffisant. Le travail en bande permet d’éviter sur les zones non travaillées de remettre en germination les adventices néanmoins les résidus en surface peuvent augmenter la pression des maladies fongiques.

Conclusion

Le strip Till impose la bonne connaissance de son sol et nécessite une certaine technicité, mais génère rapidement pour l’agriculteur des gains de temps et de carburant tout en profitant à moyen terme de bénéfices agronomiques. Cette technique permettrait donc de profiter des intérêts du semis direct en conservant la sécurité d’un travail conventionnel. Agriculture Nouvelle


28
mai
2013

Micro-organismes : 7 questions à poser avant d’acheter

L’utilisation de micro-organismes en agriculture se généralise, ils protègent les cultures en participant à la lutte biologique, améliorent la nutrition des plantes ou encore stimule leur croissance. Alors comment les choisir ? Quelles questions poser. La réponse en 7 points.

De plus en plus de préparations microbiennes sont proposés à l’agriculteur avec des vertus « stimulantes », fertilisantes ou phytopharmaceutiques. Les bactéries sont partout, la peau en est recouverte, la salive saturée (10puissance 8/millilitre de salive), 10 fois plus de bactéries dans notre corps que de cellules humaines, dans les nuages, au fond de la mer. Le poids total des bactéries sur terre est plus important que tous les organismes terrestres réunis (y compris les végétaux), il y en a dans du sable….

Alors dans les engrais aussi ! Il ne suffit donc pas de dire qu’il y a des « bactéries » dedans. Ça on s’en doute !! Certains sont bénéfiques à l’homme, l’animal ou la plante. Les inoculer peut s’avérer bénéfique (ou dangereux !). Mais il faut savoir de quoi on parle.

Alors comment choisir un micro-organisme pour l’appliquer sur ses cultures ? Voici les questions à poser à votre fournisseur.

1- Quel micro-organisme ?

Chaque microorganisme est caractérisé par sa famille, son genre et sa souche.

Quelques genres : Lactobacillus, Bacillus, pseudomonas, Trichoderma, Gliocladium, Glomus… Dans une même famille on peut avoir plusieurs genres Bacillus cereus, Bacillus subtilis… Pour exemple certains Cereus peuvent être dangereux (pathogènes) pour l’homme ou l’animal alors que le Subtilis est totalement non toxique. D’un même genre on trouve plusieurs souches caractérisées par une suite de numéro et de lettre. Ex : bacillus amyloliquefaciens IT45 ; Gliocladium catenulatum J1446…

C’est la souche qui détermine l’efficacité et la non-toxicité. Si vous déceler une efficacité sur un produit, vous ne pourrez pas le remplacer avec un micro-organisme du même genre. Le fabricant doit garantir toujours la même souche (certaines souches peuvent être pathogène alors que d’autre d’un même genre sont non toxiques).

Cette information doit être sur l’étiquette.

2- Combien sont actifs dans le produit ?

On ne compare pas les micro-organismes en kg ou en tonnes mais en UFC/g (Unités Formatrices de Colonies/gramme de produit brut). Les UFC (ou CFU en anglais) définissent le nombre de bactéries ou champignons viables. En effet, les produits sont plus ou moins concentrés. Un produit X composé de bactéries (famille/genre/espèces) à 10puissance 9 UFC/g est 1 000 fois plus concentré qu’un produit Y à 10puissance 6 UFC/g. Même si vous payez 10 fois moins le produit Y, vous achetez 100 fois moins de bactéries, donc payé 100 fois plus la bactérie !!

Pour vous donner un ordre d’idée, une population bactérienne à 106 UFC/g dans un produit peut-être considérée comme un contaminant. On parle le plus souvent de Milliards d’UFC/g (10puissance 9) pour les bactéries. Quand on pense que certains produits proposent à 10puissance8/tonne !! Il y en a autant de bactéries dans du sable !!

Cette information doit être aussi présente sur l’étiquette.

3- Combien de temps je peux le conserver ?

Ce sont des êtres vivants, donc plus ou moins sensibles à l’environnement (température, pression, pression osmotique, humidité…).

Les champignons filamenteux sont assez fragiles, et c’est assez difficile de les conserver longtemps dans l’humidité. Les bactéries de la famille bacillus se conservent sous forme de spores qui leur permet de résister beaucoup plus que les autres. Méfiez-vous des formes liquides aqueuses peu stables. Renseignez-vous auprès du fournisseur et vérifiez par vous-même (internet ou connaissance) la sensibilité au stockage du microorganisme définie (famille, genre). La date limite d’utilisation doit vous être fournie.

Cette information doit être aussi présente sur l’étiquette.

4- Comment je peux l’utiliser, quand et comment ?

De son application dépendra son efficacité. Quelle dose, quelle période (généralement ils aiment les conditions humides et de températures ni trop froides, ni trop chaudes, au printemps ou à l’automne), comment l’appliquer, avec quel équipement, dans la zone proche des racines, sur les semences… ? Combien d’application ?

Certains peuvent se fixer sur la plante, d’autres ont une durée de vie limité dans le sol rapidement concurrencer par les indigènes !

La dose et les précautions d’emploi sont sur l’étiquette

5- Quelle(s) propriété(s) ?

Un micro-organisme ne fait pas tout ! Ils sont généralement assez spécifiques. Par exemple, pour minéraliser la matière organique, seul un micro-organisme ne suffit pas, il en faut beaucoup. A commencer par les champignons, les actinomycètes puis les bactéries (il y a un entre 7000 et plus de 30 000 genres différents dans un gramme de sol !!). 6- Par qui c’est fabriqué ?

Produire un micro-organisme caractérisé, sans contaminant, stable, bien formulé est un véritable métier !! Certaines sociétés spécialisés et reconnues sont capables de proposer des inoculas de qualité. Elles possèdent des fermenteurs et outil de formulation. C’est une véritable industrie.

C’est une information qui doit apparaître sur l’étiquette.

7- Dispose-t-il d’une Autorisation de Mise en Marché ou Homologation ?

Et le produit a-t-il reçu un avis favorable de l’ANSES !!

Toutes les questions précédentes sont posées dans le dossier d’AMM ou l’homologation. C’est une garantie de non-toxicité, d’efficacité, de stabilité, d’homogénéïté. Sans AMM ou Homologation le produit n’est pas autorisé à la vente donc interdit.

Le numéro d’AMM ou d’HOMOLOGATION doit être indiqué sur l’étiquette.

Votre vendeur est capable de répondre à ces questions ? Il connaît bien son métier : faîtes lui confiance ! Le blog des curieux de l’agriculture : Agriculture Nouvelle.


24
mai
2013

Le soufre en plein forme !

SO2, H2S, SO4, S2O2, ou encore S… Le soufre se présente sous de très nombreuses formes dans la nature ! Présent dans l’atmosphère sous forme de dioxyde de soufre (SO2) et de sulfure d’hydrogène (H2S), dans l’eau de pluie, surtout sous forme organique dans les résidus de cultures et effluents animaux, ainsi que dans le sol.

Dans le sol une partie du soufre se trouve également sous forme de sulfure S-, de soufre élémentaire S et de sulfate… Le soufre est partout. Nous faisons suite à notre 1er billet sur le soufre en agriculture.

Ah oui, on allait l’oublier : le soufre est indispensable à la synthèse des protéines : les plantes en ont donc un besoin vital tout le long de leur cycle y compris pour constituer les réserves des graines !

Mais c’est sous sa forme ionique de sulfate (S042-) que les plantes l’assimilent.

Pour corriger une carence en soufre,

l’épandage d’engrais soufré libérant cette forme, « à effet immédiat », peut être privilégié. Les grandes cultures - colza, céréales à paille, betterave, pomme de terre mais aussi les légumineuses - répondent en effet « bien » à de tels apports. « Sulfate d’ammoniaque », « de potassium », « superphosphates », « solution azotée soufrée », ou encore « kiesérite », de nombreuses formes d’engrais soufrés sont actuellement disponibles sur le marché. Mais « Attention ! Complète le Cetiom, l’apport de soufre sous forme S est onéreux et a une action nutritionnelle directe faible ». En cas de déficience, Arvalis déconseille également l’application de soufre mouillable type « Thiovit », « un peu plus lent d’action sur des carences avérées ».

- Le fumier, tout comme les autres amendements organiques sont une autre forme d’apport de soufre possible. Ce type d’engrais permet une assimilation plus lente du soufre. Selon l’origine animale, les fumiers peuvent contenir entre 1 et 3 kg/tonne de soufre, les effluents de volailles étant les plus riches en soufre (et en azote).

Sur céréales, « L’apport de soufre reste inutile dans les parcelles recevant des apports réguliers de fumier depuis plus de 20 ans, sauf au printemps en cas d’hiver très pluvieux dans les sols à risque élevé », conseille Arvalis. « n’est pas toujours présent en quantité suffisante pour les cultures très productives, prévient de son côté le département « fertilisation » du ministère de l’agriculture de l’Ontario (Canada). Toutefois, l’effet de l’apport de sources commerciales de soufre sur les cultures est moins marqué lorsque du fumier est épandu régulièrement ».

Les formes SO4 sont très sensibles au lessivage, les pertes sont importantes lorsque la pluviométrie des mois de novembre à février est supérieure à 350 mm.

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1er
mai
2013

Nouveau fongicide sans résidus et sans classement toxicologique

Un nouveau moyen de lutte biologique contre le botrytis de la tomate et les maladies racinaires (cultures ornementales et légumières)

Gliocladium catenulatum (PRESTOP) parasitant l’hyphe d’un Rhizoctonia PRESTOP : un nouveau produit vient de recevoir une Autorisation de Mise en Marché fongicide sans résidus et sans classement toxicologique.

Prestop® est un fongicide à base de micro-organismes

(Gliocladium catenulatum souche J1446) qui permet de lutter, de façon naturelle, contre le botrytis de la tomate et la fraise, le didymella du concombre, mais également contre les maladies du sol (pythium, phytophtora, rhizoctonia et fusarium) en légumes, cultures ornementales et aromatiques.

Il s’agit d’une poudre mouillable à disperser dans l’eau. Il peut être appliqué par pulvérisation foliaire, par le système d’irrigation (goutte à goutte), par trempage ou arrosage, ou encore par incorporation au support de culture. Prestop est utilisable en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle.

Ce Micro-organisme a été isolé du sol dans le cadre d’un projet de contrôle des agents pathogènes de céréales 1989-93. Il réduit l’inoculum en interférant avec une ou plusieurs étapes du cycle infectieux du pathogène. Le mode d’action est multiple :

Interaction directe avec le pathogène (mycoparasitisme) Compétition pour l’espace et la nutrition Induction de mécanismes de résistance chez l’hô La lutte Biologique peut consister en l’utilisation de Micro-organisme (bactéries, champignons, levures, virus) pour protéger les cultures contre les ravageurs ou les maladies cryptogamiques.

Parmi les quelques applications disponibles sur le marché, certaines sont déjà anciennes comme par exemple le Bacillus thuringiensis. Très en vogue dans les années 1980 pour lutter contre la pyrale du maïs, il constituait à lui seul la moitié du chiffre d’affaire de l’industrie naissante du bio-contrôle.

Bien que les « Biopesticides » ne représentent aujourd’hui que 1 à 2% du marché Phytosanitaire mondial, la croissance attendue dépasse les 8% /an pour les 10 prochaines années. Aller sur le blog et lire d’autres articles !