Guillaume BODOVILLÉ

  • Cédric Francinet, à Mailly-Champagne
  • Le couvert le 8 mai 2020
  • Le mini profil de sol 3D
  • Semis tournesol dans féverole d'hiver
  • Niger détruit par les premières gelées - P. Meuret
26
juin
2010

Faut-il fertiliser les couverts ?

Les agriculteurs pratiquant une agriculture de conservation des sols se posent de plus en plus fréquemment la question de savoir s’il serait opportun de fertiliser les couverts.

Cette question peut surprendre au premier abord. Les couverts, devant jouer entre autres un rôle de piège à nitrate, représentent en effet déjà un investissement non négligeable alors que les bénéfices agronomiques ne sont pas toujours perceptibles et se produisent surtout à long terme.

La chambre d’agriculture de la Mayenne a réalisé un essai de fertilisation de couverts (moutarde seule, ray grass d’Italie seul, et mélange avoine diploïde - phacélie) lors de l’interculture 2008/2009.
L’évolution des reliquats a été suivi de la récolte du blé à l’implantation du maïs avec trois objectifs :
 Évaluer la mobilisation d’azote par les couverts,
 Évaluer l’incidence « environnementale » d’un apport d’azote,
 Évaluer la libération d’azote par les couverts pour le maïs.

Cet essai montre que le fait d’apporter de l’azote à l’implantation des couverts ne se traduit pas forcément par une augmentation du risque de lessivage, mais également que l’azote peut être un facteur limitant au développement du couvert.

Après la destruction des couverts par le gel, le relargage d’azote bénéfie au maïs. Dans cet essai, la totalité de l’azote (reliquat post-récolte du blé et fertilisation du couvert) sont disponibles au semis du maïs.

La couverture du sol et la biomasse sont favorisées par la fertilisation, ce qui doit renforcer le pouvoir concurrentiel du couvert face aux adventices et permettre en conséquence une économie de désherbage, mais il n’y a semble-t-il pas eu de comptages d’adventices dans cet essai.


Les posters présentés le 8 Juin dernier et les commentaires associés peuvent être téléchargés à partir du site internet la chambre d’agriculture de la Mayenne (ou en cliquant sur les images ci-dessus).

Ces résultats restent à conforter par d’autres mesures dans d’autres situations. Merci à la chambre d’agriculture de la Mayenne.


24
juin
2010

Benoît Saget (Mayenne) : Une exploitation tournée vers l’agriculture de conservation

Le 8 Juin dernier, la chambre d’agriculture de la Mayenne et l’association BASE organisaient une rencontre autour des techniques sans labour sur l’exploitation de Benoît Saget à Cossé le Vivien.

Benoît a en effet implanté en 2004 une parcelle d’essai de rotation conduite en semis direct sous couvert, un essai des plus intéressants !

Les posters présentés lors de cette journée et les commentaires associés peuvent être téléchargés à partir du site internet la chambre d’agriculture de la Mayenne (ou en cliquant sur les images ci-contre).

Pour en savoir plus :
 La page du site BASE consacrée à cette parcelle. Vous y trouverez notamment une présentation complète de l’essai et de l’exploitation de Benoît que j’avais réalisée l’an dernier.
 La phototèque de Benoît qui offre depuis 2004 un suivi régulier en photos.

Merci à Jean-Claude Lebreton et Agathe Lemoine de la chambre d’agriculture de la Mayenne, et un grand merci à Benoît.


24
mai
2010

L’agriculture de conservation se développe également en Pologne

Originaire de la Beauce, Thibault Perrier est responsable de l’exploitation agricole "Barycz" à Ryczen qui couvre 1035 ha dans l’Ouest de la Pologne (Basse Silésie).

Le sol est composé de 40 cm à 1 m de sable (avec de nombreuses pierres) posé sur de l’argile. Hydromorphes, toutes les parcelles sont drainées, et 800 ha sont irrigués. La pluviométrie est de l’ordre de 500 mm par an.

Les potentiels de rendement sont limités : 70 à 80 q/ha en blé irrigué, 60 à 70q/ha en orge de printemps irriguée, 40 à 50 q/ha en seigle en sec. Dans ces conditions, Thibault cherche à limiter les coûts d’implantation et les charges en intrants.

L’exploitation a été conduite en labour jusqu’à l’arrivée de Thibault en 2002. Les champs, très dénivelés, étaient envahis de chiendent, avec un taux de matière organique de l’ordre de 0,6 à 0,8% et un pH de 4,5 à 5. Il était urgent de redresser la situation. Le travail du sol restait cependant profond avec un déchaumage à dents et un décompactage.

Depuis 2005, l’acquisition d’un Compil permet de réduire la profondeur de travail du sol. Les couverts végétaux sont désormais implantés en interculture.

Depuis 2008, l’exploitation est conduite en agriculture de conservation (déchaumage superficiel au Compil, strip till, implantation systématique de couverts en interculture) pour continuer à améliorer la vie du sol et sa structure.

L’assolement comprend environ 140 ha de blé tendre d’hiver, 100 à 240 ha de seigle, 130 à 160 ha de betteraves sucrières, 85 à 100 ha de maïs grain, 70 à 100 ha d’avoine blanche de printemps, 45 à 100 ha de colza, 40 à 80 ha de tournesol, 60 à 70 ha de petits pois (pour la conserverie), 50 à 60 ha d’oignons et d’échalotes, 5 à 20 ha de sarrasin, completés selon les années par de l’orge de printemps, des porte-graines, des brocolis et du céleri branche.

L’exploitation emploie un chef de culture français et 15 ouvriers polonais. Le parc matériel est très optimisé avec seulement 1,2 cv/ha : 11 tracteurs de 80 à 220 cv (principalement des John Deere et des Same, dont 4 ont moins de 10 ans, et quelques vieux tracteurs polonais Ursus), un pulvérisateur automoteur Spra Coupe 4450 (28 m, 1500 L, utilisé en bas volume 20/30 L/ha), un Compil Duro de 7,1 m, 2 strip-till Duro (6 et 12 rangs), un épandeur DP12, un épandeur à engrais porté Amazone, un semoir Väderstad Rapid 4 m, un semoir monograine NG Plus 2 de 12 rangs, une planteuse Ferrari, une benne Joskin de 16 t et 2 bennes polonaises de 14 t, 2 vieilles arracheuses à betteraves Matrot MT05, un épandeur à chaux, un téléscopique.

Le compil est employé pour déchaumer, reniveler les parcelles après les récoltes tardives (betteraves) et pour implanter à la volée les couverts et les céréales.

Le colza, les betteraves, le tournesol, le maïs, les brocolis et le céleri branche sont quant à eux implantés en strip till. Thibault envisage de s’équiper pour localiser une fertilisation au passage du strip till.

Pour l’irrigation, l’exploitation utilise 7 enrouleurs de 600 m, complétés par une couverture intégrale et des gouttes à goutte.

La récolte est assurée par une entreprise depuis 2005. Toute la récolte est stockée à la ferme, qui possède son propre séchoir à maïs. Dans les champs, les bennes roulent au maximum dans les passées de traitement.

La consommation de carburant ne dépasse pas 45 l/ha, récolte à la moissonneuse batteuse comprise.

Les champs non irrigués étaient conduits jusque l’an dernier en rotation courte de type seigle (puis couvert) / avoine de printemps. Cette rotation vient d’être allongée en seigle (puis couvert) / avoine de printemps / seigle (puis couvert) / tournesol afin de mieux contrôler le brome. Le seigle est semé à la volée avec le Compil. Après la récolte du seigle, un passage de Compil favorise la levée de repousses et permet d’implanter un couvert multi-espèces à la volée. Avant tournesol, un passage de strip till est également réalisé dans la foulée avec le semis simultané au monograine d’une légumineuse (comme du pois fourrager) sur le futur rang de tournesol. Après la récolte de l’avoine, un premier passage de Compil assure le déchaumage avant le semis du le seigle.

Sur les parcelles irriguées, il n’y a pas rotation figée. Les itinéraires d’implantation typiques sont :
 Entre colza et blé : Un premier passage de Compil pour favorise les repousses de colza. Le semis du blé à la volée avec le Compil est précédé d’une destruction chimique du couvert.
 Entre blé et colza : Un passage de Compil assure le déchaumage. Le colza est ensuite implanté en combiné strip till / monograine.
 Entre betteraves sucrières (premiers arrachages) et blé : Un premier passage de Compil pour reniveler, puis un deuxième passage pour semer le blé à la volée.
 Entre maïs ou betteraves sucrières (derniers arrachages) et une culture de printemps : Un passage de Compil permet de reniveler la parcelle après la récolte tardive. Après betteraves sucrières, ce passage de Compil permet également de semer du seigle qui couvrira le sol en interculture. Au printemps, le couvert est détruit chimiquement. Les betteraves sont semées en combiné strip till / monograine, l’orge de printemps à la volée avec le Compil et les petits pois avec le Rapid après un passage de Compil.



 Avant des betteraves sucrières : Après une céréale, le déchaumage est assuré par un premier passage de Compil sitôt la moisson et, deux semaines plus tard, un deuxième passage de Compil permet de semer le couvert à la volée. Après des petits pois, un couvert est implanté à la volée avec un passage de Compil sitôt la récolte des pois et dans la foulée Thibault passe le strip till combiné avec le monograine pour implanter de la gesse sur le futur rang de la betterave. Au printemps, le couvert est détruit chimiquement avant le semis des betteraves en combiné strip-till / semoir monograine.
 Pour l’implantation des oignons et échalotes, il est nécessaire de passer une fraise à 15/20 cm de profondeur. Ce sont ces cultures qui nécessitent encore le travail du sol le plus intensif. Le céleri branche et les brocolis étaient jusque là implantés après un passage de herse rotative, mais depuis cette année ils sont implantés en combiné strip till / planteuse. Pour les pois de conserve, un passage de Compil précède le semis au Rapid.

Les couverts sont multi-espèces : avoine, lentille, moutarde, nyger, phacélie, pois fourrager, radis chinois, sarrasin, tournesol, trèfle incarnat… sont parmi les espèces les plus utilisées. La composition des couverts est définie en fonction de la culture qui sera implantée ensuite.

L’objectif est que ces couverts concurrencent les adventices et si possible produisent de l’azote pour la culture suivante.

A noter qu’aucun antilimace n’est utilisé sur l’exploitation.

Cette année, du colza a été implanté après des petits pois récoltés le 15 Juin. En interculture, un couvert d’avoine, sarrasin et nyger a été semé à la volée avec le Compil. Le couvert a été détruit chimiquement, quelques jours avant le semis du colza en combiné strip-till / semoir monograine le 18 Août.

A l’automne (ces photos ont été prises à la mi-Novembre 2009), le développement du colza était très satisfaisant. Mais Thibault envisage de modifier l’itinéraire d’implantation pour cet été : semis du couvert au Compil sitôt la récolte des pois et passage du strip till dans la foulée avec le semis simultané au monograine de féveroles sur le futur rang du colza. Le couvert sera détruit le plus tard possible, avant le semis du colza au monograine. La densité du couvert devrait également être augmentée afin de concurrencer davantage les adventices.

Merci Thibault.


18
avril
2010

Mieux gérer l’interculture pour un bénéfice agronomique et environnemental

L’implantation de cultures intermédiaires pendant la période d’interculture présente des intérêts environnementaux (protection des eaux contre les fuites de nitrates et des sols contre l’érosion) et agronomiques (restitution d’azote et d’autres éléments minéraux à la culture suivante, apport de matière organique, stimulation de l’activité biologique des sols, diversification de la rotation, rupture des cycles de maladies et de ravageurs, etc.) indéniables.

Les cultures intermédiaires "classiques" (moutarde, avoine, phacélie) ont d’ores et déjà démontré ces intérêts. Cependant, elles représentent un investissement non négligeable (coût des semences et frais de mécanisation) alors que les bénéfices agronomiques sont souvent minimes (restitutions maximales en azote à la culture suivante de 15‐20 kg/ha) et se produisent surtout à long terme.

Une solution envisagée pour améliorer les performances agronomiques et économiques des cultures intermédiaires est d’inclure des légumineuses dans les mélanges "pièges à nitrate". Ceci permet de réintroduire cette famille dans des rotations où elle a souvent disparue et de bénéficier d’une source d’azote supplémentaire plus économique que les engrais de synthèse.

Ces mélanges assurent ainsi un double rôle : piéger l’azote minéral du sol pendant l’interculture et capitaliser de l’azote atmosphérique (légumineuses) pour la culture suivante par fixation symbiotique.

Dans un contexte où le prix des engrais azotés est élevé, cette source d’azote supplémentaire permet de réaliser des économies de fertilisation et de compenser les coûts d’implantation du couvert.

Les documents téléchargeables ci-dessous rassemblent les conclusions des travaux menés par la chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes sur la gestion de l’interculture avec des légumineuses et les données bibliographiques disponibles sur le sujet au niveau national.

Caractéristiques et données générales sur les cultures intermédiaires

Fiche technique : Les cultures intermédiaires

Dossier technique : Légumineuses, comment les utiliser comme cultures intermédiaires ?

Méthode d’estimation des éléments restitués par les cultures intermédiaires

Un grand merci à Sébastien Minette, de la chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes.
Crédit photo : www.pixelio.de


17
avril
2010

Tour de plaine chez Urbain Cornette (Belgique)

Urbain Cornette est agriculteur à Floreffe, en Belgique, non loin de Namur.
Après 20 ans en TCS, il est passé en semis direct à l’automne 2009.
Voici quelques photos qui illustrent la mise en œuvre de cette nouvelle technique sur l’exploitation.

Un couvert de nyger a été semé derrière un précédent pois de conserverie. Le nyger a été détruit par les premières gelées. Le blé a été semé en direct dans le nyger le 20 Octobre 2009.

Après la récolte d’un blé tendre d’hiver, un couvert a été semé le 15 Août 2009 en direct dans les chaumes. Le couvert comprend de la moutarde (1 kg/ha), du nyger (2 kg/ha), de la phacélie (4 kg/ha), du radis (2 kg/ha) et de la vesce (10 kg/ha).

Sur l’exploitation, le colza est désormais semé à la volée sous la table de coupe de la moissonneuse batteuse lors de la récolte du blé.
Après la récolte du colza, les repousses sont conduites en couvert. Elles sont ensuite détruites au glyphosate avant le semis direct du blé.

Urbain en est convaincu : le semis direct, qui permet de retrouver un sol vivant, est une solution pour l’avenir !

D’autres photos

Merci Urbain et Jérôme.


26
décembre
2009

Tour de plaine chez Philippe Oberli (Haut Rhin)

Une autre rotation intéressante est celle de Philippe Oberli, agriculteur du Haut Rhin en non labour depuis une douzaine d’années.
Sa rotation s’articule sur 6 ans, avec un seul couvert.

Philippe-Oberli-web

La rotation commence par 2 ans de maïs grain (ou un maïs grain puis un sorgho dans les sols ayant la plus faible réserve hydrique), avec les résidus de maïs laissés au sol pour le protéger pendant les intercultures d’hiver.

Le maïs est implanté en strip-till, avec un décalage d’un demi-rang entre les 2 maïs.

Les résidus de maïs sont mulchés au printemps avec un Horsch Terrano FX, pour faciliter le semis du soja avec un Horsch CO.
Après le soja, déchaumage au Terrano puis semis du blé tendre pour la quatrième année de la rotation.
Après la récolte du blé, déchaumage avant l’implantation du colza en cinquième année.

Un déchaumage superficiel est réalisé sitôt la récolte du colza. Ensuite, les repousses de colza couvrent le sol jusqu’au semis d’un deuxième blé pour la dernière année de la rotation. Le semis est précédé par un passage plus profond de Terrano. Après la récolte du blé, un déchaumage précède le semis du couvert qui couvrira le sol jusqu’au maïs. Le couvert est détruit par roulage fin Décembre par le gel, et grâce au strip till ses résidus couvrent encore le sol dans les inter-rangs du maïs.

Cette année, le colza a également été implanté en strip till (sans déchaumage après la récolte du blé), et au printemps prochain il en sera de même pour le soja.

La logique agronomique de cette rotation est la suivante :
 Déjà, les soles en maïs et en soja (transformé localement pour l’alimentation humaine) sont pertinentes économiquement.
 Là encore, surprendre la nature avec des délais de retour des cultures et des durées d’interculture toujours différents dans la rotation. Ainsi, le maïs est cultivé 2 ans de suite, puis ne revient qu’après 4 ans. De même pour le blé qui revient après 2 ans, puis après 4 ans. L’alternance de 3 cultures d’été puis de 3 cultures d’hiver, avec des dates d’implantation variées, est un bon moyen de gérer les adventices sur la rotation.
 En cas de blé après maïs, le risque de fusariose est accru et la qualité de semis est dégradée par l’abondance des résidus de maïs. Philippe élimine ces 2 problèmes en intercalant un soja entre le deuxième maïs et le premier blé.
 Le colza, intercalé entre les 2 blés, évite d’avoir un blé sur blé, qui serait sujet à des problèmes sanitaires et dont le rendement plafonnerait en conséquence. Les 2 blés sont assolés et bénéficient de bons précédents.
 Le délai de retour du soja et du colza, tous les 5 ans, limite les problèmes sanitaires et d’adventices (géranium). Le colza a toute sa place dans la rotation, avec de bons rendements.
 Cette rotation est longue mais ne nécessite qu’un seul couvert en interculture.
 A noter que Philippe n’a pas utilisé d’anti-limace depuis 10 ans.

Pour le couvert, Philippe cherche des plantes qui se développent bien dans ses conditions pédo-climatiques. Il recherche la complémentarité entre les espèces, y compris dans leur couverture du sol et leur exploration de la structure (hauteurs différentes et explorations racinaires différentes). Le couvert doit comprendre une légumineuse. Le couvert doit être gélif ou être facile à détruire par roulage sur le gel.

Cette année, c’est une orge d’hiver qui avait été implantée à titre exceptionnel à la place du deuxième blé. L’orge a été récoltée le 27 Juin 2009 et la paille a été exportée.
Entre la récolte de l’orge d’hiver et le semis du couvert, Philippe a procédé à un déchaumage à 3 cm avec des pattes d’oie.
Le couvert, composé de moha (3 kg/ha), phacélie (2 kg/ha), radis chinois (1,6 kg/ha), et vesce commune (12 kg/ha), a été semé le 10 Juillet 2009 au Horsch CO. Philippe souhaitait ajouter du nyger dans ce couvert, il en est finalement absent à cause d’un problème de disponibilité de semences.

Le couvert a été détruit par roulage par le gel mi-Décembre avec un rouleau Cambridge.

Au printemps, les lignes de semis du maïs seront travaillées au strip-till puis le maïs sera semé entre les résidus du couvert couché et conservé en surface.

D’autres photos

Merci Philippe.