On mentionne régulièrement le sarrasin comme LE précédent permettant de "nettoyer" une parcelle de ses adventices. Succession culturale adaptée + semis direct, voici ce que cela donne en photos...
Il s’agit d’un blé semé en direct derrière sarrasin en conduite biologique dans l’Aube. Un semis du 15 novembre, sans aucun désherbage mécanique. Seuls quelques ray-grass et chardons tiennent tête.
Fabien DRIAT
Blé bio en SD derrière sarrasin
Pesée de couverts 2023
Même mélange semé à 2 dates différentes : féverole, gesse, niger, moutarde d’Abyssinie et tournesol.
Le premier semé plus tôt (27/07) a eu des dégâts de limaces, donc beaucoup moins de biomasse : 3 fois moins, mais 2/3 en légumineuses.
Le deuxième a été semé le 16/08. Toutes les espèces se sont bien exprimées et affichent une pesée record mais autant d’azote disponible pour la culture suivante.
Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Cette année, les semis précoces n’ont pas été les meilleurs …
Ne pas en faire une règle, bien entendu !!!
Slake test au naturel
Slake test grandeur nature sur 2 parcelles voisines, même type de sol (argileux hydromorphe ), mais deux pratiques différentes… A voir en video via le lien ci-joint.
À droite, labour fréquent
À gauche, parcelle menée depuis 7 ans en ACS ; ça commence à changer seulement depuis l’année dernière avec l’absence de ravines.
Cette année, l’eau qui malheureusement ruisselle encore, est maintenant claire, contrairement aux années passées.
Prochaine étape : obtenir de la verticalité du profil pour absorber cette eau qui est perdue pour la parcelle, en mettant en place une culture pluriannuelle (un trèfle).
A suivre…
Orge de printemps bio derrière Biomax à près de 200 u N
Orge de printemps en 2ème année de conversion bio dans l’Aube, photographiée à 2 feuilles. Cette orge a été semée sans labour au semoir T-Sem Contour, juste après un scalpage, histoire de nettoyer la parcelle. Une petite dizaine d’unités d’azote ont été localisées au semis sous forme d’un engrais organique.
Le couvert, un Biomax composé de féverole, gesse, vesce, radis chinois, moutarde d’Abyssinie, nyger, sarrasin et tournesol, a été détruit avec un outil à disques passé sur gel en décembre. Il avait été semé précocement en juillet sitôt la moisson du blé. Il a produit 6,3 T de MS aérienne/ha. Une bonne pluie de juin a été l’assurance d’une levée rapide. Le couvert a ensuite "stagné" jusqu’au 15 août compte-tenu de la sécheresse qui s’était installée. Après le 15/08, à la faveur de bonnes précipitations, il s’est développé à vitesse grand V pour produire ce volume de biomasse.
Le couvert a piégé 180 unités N/ha et est en train de restituer pour l’orge, 48 u N, 45 u P2O5, 265 u K20, 45 SO2 et 20 u MgO. Méthode Merci ci-jointe.
Ces éléments produits et recyclés donneront leurs effets dès la troisième feuille ; cependant la levée semble bien tonique… à suivre
Levées de couverts : réflexion autour de la paille...
Sur ma ferme, dans l’Aube, fin août 2022.
Deux parcelles voisines, précédents blé, semis du couvert avec la même conduite : scalpage puis semis (même mélange), même type de sol (limon), même pluviométrie ( 60 mm en juin puis 20 au 15/08). Conduite en bio, pas de glyphosate.
Pourquoi cette différence de résultat ?
Ma réponse : la paille restituée a conservé l’humidité du mois de juin, bénéficiant au couvert qui a pu lever.
Tout l’intérêt de l’association
Colza associé avec féverole-gesse, semé au T-sem Contour.
Avec les problèmes d’implantation les années passées (cf mes anciens posts), j’ai décidé de miser sur un couvert féverole-gesse-colza, en espérant que ça passe - sinon j’aurais eu un beau couvert !
C’est passé et au travers d’une bande où l’associé n’a pas été semé, je me suis dit à l’automne que le couvert avait pris le dessus sur le colza et qu’il fallait peut être envisager autre chose. Seulement, une fois l’hiver passé, on y voit tout l’intérêt de l’association.
J’avais déjà constaté il y a quelques années l’intérêt sur ravageurs ; cette fois, c’est un autre effet qui est bien mis en valeur...