Énergie directe et indirecte
– Le semis direct permet dans les trois cultures de diminuer les coûts énergétique indirect du matériel agricole (fabrication et maintenance) mais à l’inverse le poste produits phytosanitaires est plus élevé du au besoin de contrôler les adventices par la chimie et non pas par le travail du sol qui est appliqué en agriculture conventionnelle.
– La fertilisation est le poste qui dès lors qu’il est présent représente un grand pourcentage des coûts totaux d’énergie indirecte. Citons le blé dur dont sa fertilisation représente plus de 50% de l’énergie totale indirecte consommée due à une fabrication d’engrais azoté coûtant cher en énergie.
– Le semis direct permet de diminuer les consommations de fioul jusqu’à 40% par rapport au travail du sol conventionnel.
Productivité énergétique
La productivité énergétique est le rapport entre le rendement de la culture en kg et l’énergie associée à la production de la culture. Nous savons ainsi combien nous produisons de kilogrammes de production avec une unité d’énergie consommée.
Conclusion
Les techniques de semis direct permettent d’économiser de l’énergie en comparaison avec l’agriculture conventionnelle. Les valeurs d’efficiences et productivités énergétiques sont meilleures sur les cultures produites sous un itinéraire technique de semis direct. Pour les trois cultures étudiées, blé dur, tournesol et légumineuse, l’agriculture de conservation augmente leur productivité énergétique en moyenne respectivement de 8%, 25% et 28% en comparaison avec l’agriculture conventionnelle utilisant le travail du sol traditionnel.
L’étude de l’énergie directe consommée par culture et par type de travail du sol a montré que les consommations de fioul peuvent être diminuées de 25 à 50% en semis direct selon la culture, et représentent aussi des économies de temps passé aux champs. Les coûts énergétiques de l’utilisation et de la maintenance de matériel agricole sont toujours plus bas en semis direct mais au contraire l’énergie dépensée pour l’utilisation des produits phytosanitaires est plus élevée en semis direct du fait de la nécessité de maitriser les adventices par des herbicides. La fertilisation est le poste qui consomme le plus d’énergie. Pour le blé dur, la fertilisation peut représenter plus de 50% de toute l’énergie totale dépensée. Concernant la culture du tournesol et des légumineuses, lorsqu’il y a travail du sol, la consommation de fioul peut représenter 40 % de l’énergie totale consommée.
Des différences de productivité énergétique apparaissent en comparant les trois exploitations agricoles ce qui signifie que certaines exploitations agricoles ont adopté des itinéraires techniques en semis direct qui développent de meilleurs résultats. Les rendements obtenus en semis direct n’ont pas été en moyenne plus faibles que ceux obtenus en agriculture conventionnelle. Cela démontre que l’agriculture de conservation permet de faire des économies énergétiques significatives tout en gardant des rendements élevés comme en agriculture conventionnelle.
De nombreuses études montrent que le taux d’émissions en C02 fossiles est lié fortement avec le taux de consommation d’énergies (Dyer et Desjardin, 2003 ; Tzilivakis et al., 2005). D’après l’institut du pétrole Américain en 2001, la consommation de 1 litre de fuel représente 2.75Kg de C02. La diminution de la quantité de fuel utilisé en semis direct, permet donc de diminuer les émissions de gaz à effets de serre et de limiter le réchauffement global de la planète. L’agriculture de conservation se présente comme une solution pour répondre aux problèmes environnementaux existants en Andalousie mais également en Europe, nous pouvons citer entre autre l’érosion des sols qui est un problème majeur pour la pérennité de l’agriculture. Le semis direct présente au final beaucoup d’atouts économiques et surtout environnementaux. L’amplification de recherches scientifiques sur le semis direct devrait peu à peu convaincre les autorités et les agriculteurs et favoriser le développement des techniques de semis direct en Europe.