En effet, une page s’est tournée outre-Manche puisque George SIMON, fondateur de l’entreprise Simtech, a passé à la main à ses repreneurs. Simtech UK est désormais sous le giron de Fentech Agri, une entreprise basée dans le Lincolnshire qui assurait déjà la production des semoirs directs Simtech pour l’ensemble du Royaume-Uni et de l’Irlande depuis plusieurs années. Transition douce et changement de main donc, mais pas de philosophie : une petite entreprise dynamique et réactive au service des TCSistes britanniques.
La rencontre avec les nouveaux dirigeants Toby Kilham et Paul Chapman fut pour nous l’opportunité d’échanges fructueux au sujet de nos territoires respectifs, des perspectives de développement et des orientations agricoles. Comme dans la plupart des domaines, on constate de nettes divergences entre la France et le Royaume-Uni… à se demander comment deux pays aussi proches peuvent être aussi différents ! Certains sujets sont tout de même d’actualité de part et d’autre de la Manche, comme le risque accru de périodes de sécheresse (oui, oui, même là-bas). Et il est enthousiasmant de noter que l’agriculture de conservation progresse bien en UK également, avec des réseaux d’agriculteurs moteurs et des initiatives toujours plus nombreuses à ce sujet.
Une collaboration fructueuse
Cette visite nous a permis de réaffirmer notre volonté de poursuivre une collaboration étroite avec nos homologues britanniques. Le succès de Simtech repose en premier lieu sur le principe simple et efficace d’une dent semeuse avec soc fin en T inversé. Ce soc est une constante sur l’ensemble des semoirs Simtech et donc une fourniture particulièrement importante. Si son profil d’origine a peu évolué, il a été revu, corrigé et fiabilisé au fil du temps pour garantir une qualité de semis optimale dans tout type de sol et une excellente durabilité. Ce développement exclusif résulte d’un partenariat d’une douzaine d’années avec l’entreprise anglaise J.J. Metcalfe. Nous avons donc profité de notre présence en Angleterre pour visiter ce site de production au nord du Pays et renforcer encore nos liens.

Un sillon venu de Nouvelle-Zélande
Pour rappel, le sillon horizontal dit « en T inversé » est originaire de Nouvelle-Zélande. Ce principe de semis a donné lieu à de nombreuses études agronomiques dans les années 70 qui ont démontré sa supériorité vis-à-vis des autres types de sillon, notamment au regard de la conservation de la fraîcheur du sol, comme le rappel un schéma ci-dessous issus d’un numéro de TCS… vieux de 20 ans déjà !
Efficacité de la dent semeuse
Il existe différentes approches pour réaliser ce fameux sillon mais notre soc en T inversé monté sur une dent semeuse est de loin la façon la plus simple et la plus efficace d’y parvenir. Contrairement aux idées reçues, notre soc possède un front d’attaque très fin (10 mm) donc peu perturbant et ses ailettes latérales – qui travaillent à l’horizontal sous la surface – ne perturbent pas davantage le sol, si tant est qu’on soit réellement en situation de semis direct sur un sol ferme, intact, maintenu par des racines. Par rapport à une simple pointe fine verticale, les ailettes du soc en T créent un sillon moins étriqué, dans lequel l’eau et l’air circulent mieux, avec une base ferme favorable aux remontées capillaires qui correspond précisément à la zone de dépôt des graines. Les ailettes contribuent aussi à la stabilité du soc au travail. Celui-ci progresse dans le sol avec une forte pression horizontale à la pointe, d’où sa capacité de pénétration très élevée, mais une pression verticale relativement faible limitant tout risque de compaction du sillon.