Pour toutes ces raisons, j’ai accepté l’invitation d’un agriculteur à monter sur le tracteur pour labourer son superbe champ de couverts multi-espèces. Tournesol, phacélie, avoine, radis chinois, vesce, trèfles, ... tout ça labouré, sous mes fesses un 30 novembre.
Je decends du tracteur, plonge ma main dans le sol tout frais labouré. Ca sent bon l’humus, c’est rempli de radicelles, un ver de terre pointe sa tête.
C’était le premier acte.
Le deuxième acte ? Lagriculteur me propose de participer au semis des betteraves sur cette même terre. Le 30 mars. 4 mois jour pour jour après le labour. Il prend alors son temps (oh combien précieux) de m’expliquer l’importance de l’émiettement de la terre pour que la betterave puisse grandir au mieux de sa forme.
Le troisième acte fut le passage sur la parcelle de son voisin, converti à l’AC depuis 3 ans, se demandant comment il allait pouvoir semer ses betteraves dans sa terre jonchée des débris de son couvert végétal.
De ces échanges est sorti une pleine page mise à la Une d’un journal grand public bien diffusé dans les campagnes.
Je vous le livre ici, avec un clin d’oeil au monde du théâtre qui doit se taire en ce moment et qui pourrait gagner un nouvel acteur en la personne de certains agriculteurs ;-)
Article complet paru dans L’Avenir le 1er avril 2021 : http://frederiquejournaliste.blogspot.com/2021/04/semer-chacun-sa-technique.html