La rencontre de la vache et de l’herbe : c’est la définition du pâturage par André Voisin. Agronome et scientifique Normand, ses travaux sur le pâturage sont reconnus dans le monde entier et même plus dans le monde que chez nous…nul n’est prophète en son pays. Il a vécu à Gruchet un petit village à 30km de chez moi mais c’est en parcourant la toile que je l’ai vu cité dans de nombreux sites d’éleveurs Nord et Sud américains, Steve Townsend m’en avait également parlé, son livre de chevet étant "Le sol, l’herbe et le cancer".
Le postulat d’André Voisin était qu’un sol équilibré et en santé produit des végétaux équilibrés et santé, et qu’il en va de même pour les animaux et les hommes qui les mangent… ça ne vous rappellent rien ? Mort en 1962 à Cuba, il laisse derrière lui deux ouvrages précurseurs : "La productivité de l’herbe" et "Le sol, l’herbe et le cancer". Traduits dans de nombreuses langues "La productivité de l’herbe" est l’aboutissement d’études scientifiques sur la pousse de l’herbe et le comportement de la vache au pré pour aboutir à la mise en place d’un pâturage rationnel rotatif ou pâturage tournant.
Comparativement au pâturage continu, le pâturage rationnel rotatif permet de multiplier par trois la production d’herbe, avec moins d’intrants, d’augmenter la biodiversité de la prairie et d’augmenter la vie de son sol. On peut donc augmenter le chargement d’animaux, qui seront en meilleure santé et augmenteront le revenu…
50 ans avant la dénomination "écologiquement intensive" voici une approche d’élevage qui va tout à fait dans ce sens.
Vaches au pâturage sur le ranch de Gabe Brown, Dakota du Nord. Les vaches pâturent moins de 5 jours par an sur la même parcelle : un chargement très élevé mais pendant un laps de temps court. C’est exactement comment pâturaient les bisons...
A venir suivant l’avancement de ma lecture de "productivité de l’herbe" plus de précisions sur le pâturage rationnel rotatif.