Diminuer la dépendance des cultures aux intrants avec les plantes de services

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Toutes les recherches pour diminuer la dépendance des cultures aux intrants grâce aux plantes de services viennent d’être collectées, récapitulées, expliquées dans un livre par l’INRAE (éditions QUAE).

La recherche cherche et trouve encore et toujours dans les champs. Et quand elle prend le temps de rassembler tous les acquis sur un même sujet au sein d’un ouvrage, il est temps pour le terrain d’en prendre connaissance.

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Il s’agit d’un livre de vulgarisation scientifique. Il faut s’accrocher quand même. Au fil de 387 pages, les coordinatrices de l’ouvrage, Caroline Djian-Caporalino et Anne-Violette Lavoir, nous apportent la preuve par A+B jusqu’à Z, études référencées à l’appui, des services cachés que les plantes peuvent nous rendre si on prend le temps de les observer.

Florilèges
Une des solutions (p. 9) pour aider à passer d’un agrosystème à un agroécosystème qui fournira une série de services gratuits aux cultures (les fameux services écosystémiques) serait de restaurer la diversité végétale (autre que la diversité génétique de la plante cultivée). Cette diversité végétale peut être introduite dans et autour de la parcelle, voire dans le paysage avoisinant. Les plantes de services (p. 25) peuvent couvrir la période d’interculture et/ou être implantées en association pendant une partie du cycle de la culture de rente
Ces plantes permettraient de fournir un substitut partiel ou complet à de nombreux intrants agricoles (engrais, pesticides, pollinisateurs importés, irrigation). De même, un système cultivé diversifié présente moins de ravageurs herbivores, plus d’ennemis naturels et des dommages moindres sur les plantes cultivées.
La compaction est une des causes majeures de la dégradation de la fertilité des sols. Les plantes de services induisent une diminution de la résistance du sol à la pénétration (p. 25).
On trouve en page 383 de ce livre un récapitulatif des espèces de plantes de services citées et des services observés. Cet ouvrage cite pas moins de 226 espèces. Un QR code permet d’accéder à leur liste exhaustive (fichier Excel). Grâce à ce fichier, on peut choisir les services qui nous intéressent et faire un tri sur les espèces ad hoc. Les familles citées sont les ombellifères, les astéracées, les crucifères, les chénopodiacées, les éricacées, les euphorbiacées, les fabacées (légumineuses), les hydrophyllacées, les lamiacées, les linacées, les pinacées, les poacées (graminées), les polygonacées, les rosacées.
Pour le commander sur le site de l’éditeur :
Editions Quae, Les plantes de services

Bonnes découvertes