Il y a quelques jours, j’ai reçu de la part d’un SDiste meusien, fidèle lecteur des supports « TCS » et participant assidu aux réunions du genre, un message qui m’a donné à réflexion. J’imagine qu’il se reconnaîtra et qu’il ne m’en voudra pas de poursuivre cette communication.
Cet agriculteur a été sollicité par sa banque (au courant de sa démarche agronomique quelque peu différente…) pour participer à un concours organisé par le ministère de l’agriculture et dont cette banque est partenaire : « les trophées de l’agriculture durable ». Les dossiers sont d’abord examinés au niveau régional puis les sélectionnés le sont au niveau national.
Certains se diraient : « encore de la paperasserie et pour quoi ? », « comment ma démarche va-t-elle réellement être retranscrite par des « bureaucrates non initiés ? » Ce n’est pas ce que s’est dit notre interlocuteur. Il a joué le jeu en se disant : « pourquoi pas ? C’est une bonne occasion de parler d’agriculture de conservation auprès de nos dirigeants. » Et je pense que sa démarche a été la bonne. Cette demande révèle une chose : l’AC fait son chemin et perce dans la frange des acteurs agricoles non avertis (mais devant l’être !!!)
Si notre agriculteur n’a pas été choisi pour passer à l’examen national, il a été au coude à coude avec le sélectionné régional, que nous pouvons citer puisqu’il le sera dans la presse : Philippe Mouraux. Et ce sélectionné est un autre adepte de… l’agriculture de conservation ! Sans lien aucun, il a d’ailleurs été l’objet d’un reportage à paraître dans TCS n°60…Que demander de mieux car la victoire revient bien à deux démarches d’AC ? Que ce soit par ces trophées ou un autre concours, c’est un moyen comme un autre de reconnaissance d’une pratique. Les éleveurs le savent bien : les concours, c’est fait pour çà ! Alors ceux qui en ont l’envie (ce n’est pas toujours agréable), n’hésitez pas ! Parfois, la qualité et le contenu des dossiers peuvent être reconnus, au-delà des « relations »…
Mardi 21 décembre 2010
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