Les effets bénéfiques du compostage
sont nombreux :
– la matière organique évolue en
humus stable et enrichit ainsi le taux
de matière organique du sol
– les odeurs des effluents d’élevage
sont limitées lors des épandages
– les volumes à traiter diminuent
– les effluents sont assainis vis-à-vis des
pathogènes et les graines d’adventices
sont inhibées.
La recherche des conditions idéales
Le compostage reproduit un phénomène
naturel. Pour augmenter les
vitesses de transformation, tout l’art du
compostage consiste à reproduire les
conditions idéales pour le mélange de
départ, l’aération et l’arrosage.
Le rapport C/N
Pour démarrer un
compost, les produits
contenant de
l’azote (N) et ceux
avec du carbone
(C) sont mélangés.
Les produits riches
en azote sont généralement verts,
mous et mouillés (ex : gazon, fumier
peu pailleux, boues d’épuration, épluchures
de légumes…) alors que ceux
riches en carbone sont bruns, durs et
secs (ex : branches broyées, pailles,
feuilles mortes, écorces…). Le rapport
C/N optimal se situe à 25-30.
L’aération
Le compostage est un phénomène qui
a besoin d’oxygène, contrairement
aux fermentations ou à la méthanisation.
Pour un apport d’air dans le tas
de compost, il est recommandé de le
mélanger, le retourner ou d’installer
une aération forcée. On utilise pour
cela, un épandeur en station fixe, un
retourneur d’andain ou, sur une plateforme
de compostage des logettes
équipées d’un système de ventilation.
L’arrosage
L’eau est le dernier élément à surveiller.
Un test simple, dit test de la
main, permet de mesurer le taux d’humidité.
Lorsque le compost est trop
humide, un mélange permet d’aérer
le tas et peut être complété par l’ajout
de produit sec (branchages par
exemple). L’arrosage est parfois utile,
lors de période de sécheresse.
Le travail acharné des habitants du compost
Un des premiers faits observés lors du compostage est l’augmentation de la température. Elle correspond au travail des micro-organismes qui dégradent les matières. De nombreuses espèces sont présentes ou se succèdent dans un compost. L’hygiénisation du produit est avérée avec un tas à 50° pendant trois semaines (ou 55° pendant deux semaines). Tout le travail de compostage est réalisé par ces organismes qui broient, consomment, digèrent le tas, et au final le transforment en terreau ou humus stable. Leurs conditions de vie doivent être optimales en apportant oxygène, eau et nutriments.
Un amendement organique intéressant pour les sols et les cultures
L’apport de compost augmente l’activité biologique des sols permettant un meilleur fonctionnement. La matière organique stable, qui se dégrade lentement, permet d’améliorer la structure des sols. Les agrégats sont plus nombreux, la rétention en eau est améliorée et le sol résiste mieux aux phénomènes de battance et d’érosion. Si vous vous posez des questions sur les sols, les matières organiques, venez donc sur le pétale “Préservation des ressources”, les 16-17-18 septembre sur les Terres à l’envers à Oberhausbergen.