Les apports organiques sont utilisés aujourd’hui pour améliorer le fonctionnement du sol et participer à la nutrition du sol et de la plante.
Combien cela coûte ? Qu’est-ce que l’on apporte ?
Que ce soient des fumiers, des composts, des fientes, des produits commerciaux, … une analyse complète et une interprétation indépendante sont importantes pour optimiser vos amendements et votre fertilisation.
– Qu’est-ce que vous apportez avec vos produits organiques ?
– Quelle est la disponibilité probable de l’azote ?
– Quelle est la restitution humique ?
– Quelle différence de coût et d’intérêt agronomique entre différents produits ?
Agronomie Terroirs a mené une réflexion depuis plusieurs années pour apporter des réponses.
Les analyses classiques offrent des informations nécessaires mais dans certains cas, il est préférable d’approfondir.
Le C/N est une valeur essentielle pour désigner les grandes typologies d’apports. Mais, pour les produits dont les C/N sont compris entre 9 et 16, leurs comportements peuvent être très différents. Le C/N ne suffit plus pour les départager.
Dans le rapport organique qui suit, 3 produits sont en comparaison :
– Produit 1 : fumier pailleux plus ou moins composté,
– Produit 2 : compost de bovin viande pailleux,
– Produit 3 : un produit commercial « type amendement ».
Les C/N se ressemblent tous : autour de 13-14. Mais le résultat de l’azote disponible probable et de la restitution humique sont très différents. Le calcul des coefficients de disponibilité probable de l’azote varie entre 12 et 47 % !
Tout d’abord :
– Il faut comparer les taux de Matière sèche / Matière brute.
– Ensuite : cette matière sèche se compose de matière organique et de matière minérale. Y a-t-il une différence ?
Il y a organique et organique !
Cette matière organique se décompose en 4 fractions :
– La lignine : la matière organique « dure »,
– Et la partie facilement décomposable : la cellulose, l’hémicellulose, et la fraction soluble. Ces 2 dernières sont très facilement minéralisables.
Que se passe t’il ensuite ? Votre produit va immobiliser de l’azote pour se dégrader. Plus il y aura de la lignine, plus l’immobilisation de l’azote sera importante et plus la restitution humique sera importante. Alors, votre produit, va-t-il fournir de l’azote ou prendre de l’azote au sol ?
Il sera important de déterminer :
– l’objectif de votre apport organique selon les besoins de votre sol, de votre culture et du climat ;
– si votre produit immobilise ou relargue de l’azote ;
– la restitution humique probable.
En reprenant les travaux de Lefèvre, Hiroux et Yvart :
– Nous estimons l’azote probable disponible,
– Nous comparons les coefficients de disponibilité probable de l’azote,
– Nous estimons une approximation de la restitution humique.