Philippe Pastoureau

Éleveur dans la Sarthe et ACiste reconnu, Philippe PASTOUREAU multiplie les essais, toujours à la recherche d’amélioration. Rédacteur de longue date sur A2C, il relate ses expériences : un véritable appui technique et un vrai régal à lire !

L’hiver , période idéale pour le décompactage....... de cerveau !!!


- Mon Dieu que l’hiver a été long. Et comme je n’ai plus de champs à labourer, j’occupe mon temps en allant à des conférences organisées par l’association BASE . Comme de plus en plus de paysans sont dans mon cas, avides de mieux connaitre le fonctionnement du sol et de rencontrer des pionniers de l’Agriculture de Conservation, l’association a cette année multipliée les interventions, autant vous dire que la migraine a duré tout l’hiver...
- Jay Fuhrer, Jean luc Forrler, Véronique Sarthou, Gilles Sauzet, Jérome Labreuche, Philippe Rochette, Blandine Lemercier, Olivier Peltier et Jean Luc Julien, Michel Griffon et Steve Groff , 11 intervenants pour 1 hiver, cela laisse des traces. Rien que pour votre culture personnelle, l’association vous met de petits compte-rendus ici.
- Une fois ce décompactage amorcé, internet vient compléter l’information et permet de comprendre les notes que j’ai griffonnées sur mes bouts de papiers, Google est un précieux outil et me déniche de précieux documents comme ce superbe PdF qui nous explique le fonctionnement d’un sol.
- Partager ce savoir est ensuite la meilleur façon d’aider ceux qui veulent abandonner la charrue, c’est pourquoi de temps à autre nous recevons sur ma cuma des groupes d’agris qui veulent voir du concret sur le terrain pour se rassurer.
On attaque souvent la journée en expliquant aux laboureurs présents que je tolère la charrue, uniquement sur la pelouse, en hommage au passé !!!
Ensuite les TCS et le SD ne sont pas, pour moi des solutions durables, car elles ne présentent des bénéfices que pour les marchands de matériel ou de chimie.
Quand aux couverts, moins on en fait, mieux on se porte...

Une fois planté le décor, nous expliquons pourquoi nous en sommes arrivés à ces conclusions, pourquoi mes propos sont si durs, mais les chiffres que nous présentons étayent le discours, et les échecs nous on fait réfléchir et avancer. Les agris qui viennent nous voir viennent d’ailleurs pour cela, ils ont souvent suivi une formation sur l’AC par différents intervenants, mais ils veulent voir des paysans qui pratiquent et c’est ce que nous leur proposons, nos échecs et nos réussites ne sont pas forcément transposables chez eux mais dont ils peuvent s’inspirer pour réussir la transition entre le labour et le semis sous couvert végétaux (SCV). Les agris pensent toujours qu’ils n’ont pas le matériel adapté pour mettre en pratique le semis sous couvert, alors que dans bien des cas une modification de leur rotation leur permettrait de réussir des semis sous couverts sans investir, il faut simplement inventer l’avenir en oubliant tout du passé, faire en quelque sorte un RESET. Il est évident que les quelques diapos qui suivent vont manquer de piment sans les explications qui vont avec, mais si 2 ou 3 slides peuvent vous intéresser, n’hésitez pas...
- Présentation des 3 piliers de l’AC PdF( 4 mo)
- Evolution de la cuma de 1998 à 2009 (PdF de 10 Mo)

Tout cela pour finalement dire que le plus important lorsque l’on veut remettre de la vie dans le sol , ce n’est pas le matériel , mais de Plantez couvert

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