Le système initial
Le système initial de l’exploitation s’inscrivait dans le schéma traditionnel régional. De manière générale, un labour, une reprise de labour et un semis en combiné étaient réalisés pour semer les cultures. Aucun couvert n’était semé. La rotation s’articulait autour du blé –colza – blé – maïs (irriguée) en terres de groies. Deux éléments majeurs ont été à l’initiative du changement des pratiques. Premièrement, étant seul sur l’ exploitation, les périodes intenses de travail étaient de plus en plus contraignantes.
Deuxièmement, la réduction de l’effritement du potentiel des terres était devenue un objectif primordial.
Objectifs et motivations des évolutions
Produire plus et mieux
– Limiter l’impact des pratiques agricoles sur la zone de captage
d’eau
– Mieux communiquer sur le métier d’agriculteur et les évolutions
opérées
– Travailler en groupe avec des agriculteurs ayant les mêmes
motivations
Les changements opérés
La rotation a été entièrement repensée dans les argilo-calcaires superficiels qui étaient les parcelles les plus sales en ray-grass et de surcroit les plus sujettes aux risques de transferts des molécules herbicides vers les eaux. L’introduction du soja (irrigué) et de la féverole a permis de réduire la présence du ray-grass. Les surfaces de luzerne sont restées identiques. Enfin l’introduction de l’orge de
printemps, de la lentille ou du sarrasin est à l’étude. Un couvert est introduit entre chaque culture depuis 2013.
Depuis 2014, le colza se cultive en association d’espèces. Il est semé en plein, sans désherbage au semis. Actuellement, le blé est semé en association avec du trèfle blanc. Ces changements, permettent d’économiser l’utilisation de l’azote minérale. La présence de couverts tout au long du cycle culturale réduit fortement les fuites en nitrates. Enfin, Terry Boulay, complémente sa réflexion agronomique par des abonnements au service d’agriculture de précision de la coopérative OCEALIA (Defisol, Farmstar, Airinov, Atlas).