Structure du sol
Voici 4 bêches de sol prélevées sur la plate-forme suisse d’Oberacker et dans les environs, lors de ses 30 ans en septembre 2025. De gauche à droite :
• Sol sous forêt : on note la forte accumulation de matière organique en surface qui arrive à constituer une véritable litière assez typique de cet environnement. En raison du pH bas (environ 4,5) et donc de l’absence de vers de terre, il n’y a pas d’effet de mélange (bioturbation).
• Sol de prairie (bande enherbée). La couleur brune indique un bon niveau de matière organique qui est réparti sur l’ensemble de l’épaisseur grâce à l’action de l’activité biologique et donc des vers de terre.
• Sol en SD depuis 30 ans. Même si on aperçoit encore la rupture produite par l’ancien labour, la dilution de la matière organique, la quasi disparition de la semelle de labour et l’organisation verticale de la structure nous rapprochent de la prairie.
• Sol en labour. Avec ce profil déjà plus clair pour un sol dit « brun », la rupture entre la zone travaillée et le sous-sol reste brusque. On remarque également assez bien la seconde rupture à 12-15 cm où s’arrête le labour aujourd’hui.
La présentation de ces 4 bêches de sol laisse apparaître beaucoup de différences très visuelles alors que la modalité labour est une version très « light » de travail du sol. Elle démontre également que le mode de gestion et surtout les pratiques culturales, peuvent induire beaucoup d’impacts sur un sol, Même s’il restera toujours difficile de déterminer à quelle vitesse il est possible de régénérer un état « organico-biologico-physique » d’un sol. Malgré ces incertitudes, il reste préférable de mettre en œuvre des pratiques plutôt « agradantes ».
UN DOSSIER EST CONSACRÉ À OBERACKER DANS LE PROCHAIN TCS, N°135 DE NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2025.