Philippe Pastoureau

Pour réduire les coûts de mécanisation, il faut se concentrer sur ce qui coûte cher. Pour une exploitation moyenne de ma région en polyculture élevage, il va s’élever à environ 350 € par ha, 100 € pour la récolte, 100 € pour le tracteur, 150 € pour le reste.

Si je met un broyeur d’accotement en cuma pour réduire les coûts, sur le long terme, il vous apportera sûrement plus de conflits que d’économies.

Si je met mon tracteur ou ma batteuse en cuma, je dois réviser mon égo, ce n’est pas facile, mais cela peut rapporter gros tout en restant autonome.

Si je réfléchis seul à l’avenir de mon outil de travail, il est probable que j’évoluerai plus vite qu’en groupe, mais à plusieurs nous irons plus loin.

Pour réduire les coûts de mécanisation, il est de plus en plus évident qu’il faut remplacer l’acier par les racines, nous en parlerons sur l’atelier agronomie, mais vous pourrez découvrir sur d’autres ateliers qu’elles sont les gros postes à cibler et comprimer, où maintenir malgré la petite inflation de la tôle.

Mon tracteur que j’aime

Venez en débattre au salon aux champs, ce sera au Village Cuma Jeudi 27 à 11 h.

Guide pratique du salon aux champs

Billeterie

Pour avoir un billet gratuit, vous pouvez utilisez le code de réduction "VIP-cuma2015". Mais attention, vous devrez pour cela laisser quelques infos sur le net, comme votre n° de portable par exemple. Ainsi, lorsque vous déambulerez au salon aux champs, un drône enregistrera vos déplacements, un robot marcheur (suiveur) analysera vos réactions, une borne récupérera ces données lors de votre sorti et toute ces infos seront revendu aux commerciaux qui s’empresseront d’aller à votre domicile que vous aurez renseigner lors de l’inscription , merci le big data...

Je plaisante, quoi que...

Avec 300 bénévoles, nous préparons le Salon aux Champs qui aura lieu à quelques vers de terre de chez moi, et pas n’importe où s’il vous plaît. Nous vous attendons nombreux au salon, et plus particulièrement sur l’atelier agronomie qui s’est posé chez Marcel Girault, juste 25 ans de non labour.

Voici un témoignage de mon frère, cheville ouvrière de l’ombre qui travaille avec Marcel et d’autres depuis de longs mois pour préparer cet évènement.

  « Mes parents nous ont transmis la passion de l’agriculture et du travail en groupe... »

Au milieu des années 90, Louis Pastoureau et ses associés ont décidé d’arrêter de labourer.
 " Avec mon frère Philippe, on s’est demandé à quoi ça servait ..." Voir la suite

Belle Moisson

La moisson 2015 pour l’orge et le blé sera un très bon cru, convenable pour le colza, la suite sera forcément décevante. Néanmoins, savourons le moment présent, d’autant plus que mes voisins de la cuma et de mon groupe technique affichent également de très bons rendements, et ce ne sera pas nous qui feront baisser la moyenne de la région. Comme quoi pratique rigoureuse et adaptée, exercée sur un sol en santé permet de déplafonner les rendements quand Dame nature le veut bien.

Quelques photos pour illustrer cela.

Semis du couvert avec l’engrais de ferme

Quand je vois un peu partout que les couverts sont beaucoup plus développés lorsqu’il y a un apport raisonné d’engrais de ferme, il devenait obligatoire pour moi de chercher à localiser la graine le plus près possible de ce précieux engrais. Ni une, ni deux, on aspire les graines dans la tonne à lisier, on la remplit de lisier de vache laitière, on agite et on vide cela avec le pendillard... Le compil suit pour enfouir tout cela, un rouleau pour rappuyer et ...

Il s’agit d’un essai, la suite nous dira si cela valait le coup d’essayer. Si vous avez des infos sur ces pratiques, je suis plus que preneur.

Changer d’altitude

Allez, puisque l’on a qu’une vie et que les enfants grandissent trop vite, nous allons nous accorder quelques jours de repos, histoire de décompresser et recharger un peu les batteries.
 Pour m’évader, je vais me plonger dans le livre de Bertrand Piccard. Ce célèbre pilote du Solar Impulse, habitué à visiter la stratosphère, a forcément une vision différente de notre planète du bon terrien que je suis.
Je vous glisse juste une phrase de son livre :
" Pris dans les turbulences de la vie, nous cherchons tous notre chemin vers la réussite, l’équilibre, le bonheur, la sagesse. Mais développons nous les bons outils pour y parvenir ? "

Vivement les vacances pour que je finisse son livre, qui je l’espère m’aidera à trouver le bon cap afin d’aborder sereinement les turbulences qui se présentent à nous.

Bonnes vacances, bon repos, à bientôt.

PS : au fait, on se retrouve au salon aux champs le 26 et 27 Août pour ceux qui veulent, on en reparle plus tard.

Et oui, ça monte, ça monte, ça monte jusqu’à quand ???
Ceci n’est pas la courbe de température qui bat actuellement des records, mais bel et bien la courbe du cours du blé !!!

 Petit calcul de coin de table :
incidence sur une ferme de 100 ha :
100 ha * 7 t/ha = 700 t de blé à vendre.
J’ai une variation de 30 € tonne en 2 mois, ce qui me donne une variable de mon revenu de :

700 € * 30 € = 21 000 € ou 210 €/ha.

La variation du cours en 2 mois dépasse bien souvent le revenu que peut espérer un agriculteur, il est plus que temps de s’organiser pour ne pas brader sa récolte.

 Si maintenant je me place dans la situation d’un éleveur, qui transforme 100 ha et qui ne vend que de la viande ou du lait.
Dans ce cas de figure, la variable est la même, mais à l’inverse.

Alors certes, vu comme cela il faut mieux être céréalier, sauf que la fiscalité va vous rattraper et quand les cours auront replongé, il faudra sortir la trésorerie pour payer l’état.

 Ce jeu est très très marrant, on pourrait en rire mais c’est devenu le quotidien de toutes les fermes.
Je ne suis pas en train de dire qu’il faut réguler les cours, c’est impossible. Par contre, je vous invite à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, cela vous évitera de l’avoir sur le dos...
Au pire, si les cours devaient continuer à monter, marquer peut être des récoltes futures.
 Je ne suis surtout pas un spécialiste, juste pragmatique. Quand à l’éleveur, l’autonomie prend toute son importance dans ces périodes de fluctuation, et demain nous devrons probablement vendre la vache avant de l’avoir fait naitre, pour être sûr d’en tirer un prix rémunérateur...

Après 2-3 années de gestation, il est temps de vous dévoiler les nouveaux venus sur notre Cuma. Ces petits bébés ont été imaginé par nous et Duro, dessinés et conçus par la société Duro, sans qui nos rêves ne pourraient devenir réalité.

Strip till Plus

ST+ : Strip till + Semoir.

A force de rajouter des équipements sur le strip till ou le semoir, il fallait bien trouver une solution pour soulever l’ensemble, tout en respectant le sol qui est notre priorité. Ce nouveau concept est un concentré de bon sens. Le bâti se plie en 2 et peut être porté pour ceux qui ne désirent pas accrocher le semoir sur le strip till.
Par la suite, l’outil est modulable pour recevoir un essieu arrière et une barre de traction. Il est extensible et les éléments de strip till sont ajustables en largeur grâce à de simples glissières. Ce nouveau bâti offre beaucoup plus de dégagement et une meilleure stabilité rendant le travail plus homogène.

• Vu du Ciel

• Nos petits exploits

• Vidéo de Terre Net chez un voisin en conversion à l’AC

Le STL : ( Strip Till Light)

Nous aurions pu l’appeler STD pour strip till à disque, mais je préfère STL pour "travail léger".

Le ST+ fonctionne à merveille sur un sol sec ( colza, maïs de dérobée), mais c’est beaucoup plus compliqué pour les semis de maïs au mois d’avril dans des couverts vivants. Voilà pourquoi nous avons passé 2 ou 3 hivers à travailler sur un ST à disque afin de préparer rapidement les futurs lignes de semis. Cette machine est encore au stade de prototype, elle sillonne la France pour réaliser des traces ici ou là, peut être l’avez vous croisé ???

Sur le site Osaé, retrouvez pleins de témoignages d’agriculteurs passionnés et passionnant.

 Je vous livre en prime mes amis Jean et Cyril.

A côté de ces vidéos explicites, vous trouverez une présentation de l’exploitation qui explique sa transition vers l’agroécologie, avec des chiffres clés et des conseils pour ceux qui voudraient débuter.
 Fiche d’identité
 Recommandations pour une transition pas à pas
 Présentation en PdF

Il y a pour l’instant 11 témoignages sur le site d’Osaé, de l’agriculture biologique à périurbaine,séchage en grange, autonomie alimentaire, paturage tournant ou circuit court, arboriculture et pré-verger, vous devriez trouver votre bonheur.

 Merci Solagro pour ce magnifique travail que vous mettez à notre disposition.