Cécile Waligora

  • Plantation d'une haie avec une planteuse forestière
13
septembre
2024

Concours Sors tes couverts 2024 - Oise et Somme

ATTENTION, IL NE RESTE QUE QUELQUES JOURS POUR VOUS INSCRIRE !!!

JPEG - 162.5 kioVous souhaitez relever le défi du plus beau couvert végétal ? Participez à la nouvelle édition du concours « Sors tes couverts ! ».
Pour cette nouvelle édition, le concours a été décliné par les chambres d’agriculture sur deux départements : l’Oise et la Somme avec toujours le même objectif : valoriser les pratiques des agriculteurs sur leurs couverts d’interculture !
Le concours se déroule en deux phases :
• Phase 1 : jugement sur la composition du couvert et des photos envoyées par les agriculteurs ;
• Phase 2 : visite des parcelles avec des pesées de biomasse des espèces présentes.
La phase 1 fait office de pré-sélection et la phase 2 élabore le classement général : 10 parcelles seront retenues pour les deux départements.

Comment bien choisir ses espèces de couvert pour remporter le concours ?

Le choix des espèces est primordial pour avoir de beaux couverts, l’idéal est de mélanger les espèces et les familles pour obtenir au moins 3-4 espèces de familles différentes : crucifères, graminées, légumineuses ou une autre famille comme les astéracées.
Un bon mélange permet de garantir une bonne couverture du sol, tout en optimisant l’occupation de l’espace avec des plantes complémentaires au niveau racinaire et aérien. Le mélange des espèces permet de combiner les bénéfices : structure du sol, restitution de l’azote, piège à nitrate, attrait des pollinisateurs, etc.
Dans le choix de ces couverts, il est important de prendre en compte plusieurs facteurs : les bénéfices recherchés, la succession culturale et la conduite culturale des couverts.
Bénéfices à rechercher :
Les couverts d’interculture apportent de nombreux bénéfices, qu’ils soient agronomiques (structure du sol, restitution de l’azote, piège à nitrate, contrôle des adventices…) ou environnementaux (ressource en auxiliaires, protection du sol…). Le choix des espèces à intégrer dans le couvert doit être orienté par ces objectifs. En effet, chaque espèce a ses caractéristiques propres, ainsi elles rendent des services différents.
Par exemple, la moutarde, du fait de sa biomasse élevée et de sa croissance rapide, a un effet important sur le piégeage des nitrates. A l’inverse, les légumineuses, du fait de leur activité symbiotique, ont un effet sur la fourniture en azote pour la culture suivante.
Choix des couverts en fonction de la rotation :
Le choix des espèces présentes dans les couverts doit se raisonner en fonction des cultures présentes dans la rotation et notamment en fonction de la culture suivante. En effet, le couvert peut avoir des effets positifs comme négatifs pour les cultures. Le principal objectif est de limiter les risques sanitaires en évitant de choisir des espèces de couverts favorisant la multiplication de bioagresseurs susceptibles d’impacter les cultures.
Conduite des couverts :
Il existe différents types d’implantation possibles : les semis à la volée avant la moisson et les semis de post-récolte.
Les semis de couverts dans la culture en précédente est une pratique permettant de gagner du temps lors de l’implantation tout en maximisant la durée de végétation des couverts et leur croissance. Le principe de cette technique est de placer les graines de couverts sur le sol puis de les recouvrir avec les pailles de la céréale précédente. Ainsi, la graine bénéficie de l’humidité résiduelle du sol conservée par la culture ou le mulch de paille. Le semis peut se faire grâce à des DP12 ou des épandeurs centrifuges. Au centrifuge, la balistique des semences dépend de la taille des graines. Pour obtenir un semis homogène, des solutions sont proposées par les semenciers : mise en pellet des semences ou enrobage individuel des petites graines d’un mélange. La mise en pellet peut aussi être réalisée soi-même grâce aux recettes proposées dans différents projets. Un semis le plus proche de la moisson (10 jours à 1 semaine avant la moisson) permet d’obtenir de meilleures levées et un bon taux de réussite.
En règle générale, les couverts végétaux sont implantés après la moisson. Plusieurs méthodes sont possibles : le semis direct le plus tôt possible après le passage des batteuses, le semis à la volée puis déchaumage ou encore le déchaumage puis le semis en ligne. Les semis avec un semoir à semis direct ou un semoir classique permettent d’utiliser une plus grande diversité de graines (espèces, tailles…) et permettent également d’obtenir de bonnes conditions de levées et de réussite des couverts végétaux.
Quel que soit les couverts ou les types de semis, une précaution supplémentaire doit être prise cette année, face à la pression en limace, notamment pour les semis en direct et à la volée avant moisson.
Pour vous aider à choisir les espèces adaptées à vos objectifs, vous pouvez utiliser l’outil « choix des couverts » développé par Arvalis, en collaboration avec Terres Inovia et l’ITB.
Les partenaires du concours pour l’édition 2024 (au 25 juillet 2024) :JPEG - 74.3 kio

POUR VOUS INSCRIRE, trois possibilités :
 Via la feuille d’inscription ci-jointe
 en ligne, via ce lien : https://forms.office.com/e/pMrfGZYZG9
 en flashant le QRCode sur l’affiche du concours.
ATTENTION, VOUS AVEZ JUSQU’AU 15 OCTOBRE !
Formulaire d'inscription au concours 2024 Sors tes couverts - Oise et Somme
Pour participer au concours ou avoir plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter :
 Sophie WIERUSZESKI (06-73-45-50-74), chargée de mission agroécologie et expérimentation à la chambre d’agriculture de l’Oise,
 Julie RICHARD (06-82-36-59-05), conseillère en productions végétales à la chambre d’agriculture de la Somme.


27
août
2024

L’ensauvagement ou cohabiter avec le vivant sauvage

« L’ensauvagement » paru aux éditions Yves Michel en 2023, voici un livre qu’on devrait tous avoir dans sa bibliothèque. Surtout, un livre qu’on devrait tous avoir lu.
« L’ensauvagement » ou cohabiter avec le vivant sauvage, comment et où lui faire place. Ses auteurs, Philippe Benoit et Baptiste Wullschleger ne sont ni naturalistes, ni écologues, ni agronomes, ni spécialistes de tel ou tel taxon. Ils sont architectes. Et c’est là où cet ouvrage apporte un plus, une belle ouverture d’esprit. Leur métier, c’est imaginer et dessiner l’habitat humain. Alors pourquoi s’intéresser aux non-humains dans ce cadre ? Après tout, qui s’en est, jusqu’à présent, préoccuper ? Certes, dans certaines infrastructures, routières notamment, on prévoit par exemple des passages à faune. Mais dans l’aménagement de notre habitat, n’a-t-on pas relégué les non-humains ailleurs, aux plus infimes représentations ? N’a t’on pas tout fait pour les repousser ? Pour fractionner leur propre habitat, voire le supprimer ?
Couverture du livre L'ensauvagementTout au long de ces 214 pages, par ailleurs agréablement construites, écrites et très bien sourcées, les auteurs rappellent d’abord ce qu’on entend pas ensauvagement. Ils plantent ensuite le contexte, l’histoire de l’aménagement urbain et péri-urbain depuis les années 1950, le remembrement et les conséquences sur la biodiversité. Ils s’attellent à changer notre regard, nous rappeler pourquoi les non-humains sont-ils si importants pour l’humain. Enfin, ils nous livrent leurs pistes de réflexion sur la meilleure manière de redonner une place au sauvage, sans tout bouleverser. Et si, déjà, on laissait la nature reprendre le cours de sa vie dans les espaces dits « improductifs », non utilisés ? Ces espaces, il y en a beaucoup plus qu’on ne le pense, en milieu agricole mais aussi en péri-urbain, espace-cible des auteurs de ce livre. Regardez les zones commerciales ou industrielles ! Elles ne sont pas composées que de béton et de bitume. Il y a de nombreux espaces qu’il est possible de libérer de la tondeuse !
Il me semble que Philippe Benoit et Baptiste Wullschleger ont tout compris. Ils offrent une partie de la solution pour restaurer une biodiversité en berne et par la même, nous aider nous, les humains.


29
mai
2024

Quand l’ABC fait des vagues

Cet article a été écrit par Océane ESPIN, Natacha RACINAIS et Quentin SENGERS
Pour les suivre : decompactes-abc.org

Les 30 janvier et 1er février 2024 se sont tenues les 6èmes Rencontres Nationales de l’Agriculture Biologique de Conservation des sols (ABC) dans le Lot-et-Garonne près d’Agen. Organisées cette année sur le thème de l’eau par l’association Les Décompacté·e·s de l’ABC, ces rencontres constituent un cadre idéal pour démultiplier les connaissances et expériences d’une agriculture vertueuse, pleine de bon sens paysan.
L’intelligence collective, c’est le maître mot de cette édition qui rassemble des agriculteurs venus des quatre coins de la France et même de toute la francophonie ! L’ABC, c’est l’histoire du partage de pratiques agricoles innovantes et durables, nées des multiples processus d’essais-erreurs menés au champ par des paysans pionniers dans leur domaine.

Jour 1 : un torrent de partages et de réflexions collectives

Journées de l'ABC 2024Au menu de cette première journée dédiée aux agriculteurs : des ateliers d’échanges et co-développement entre les participants, facilités par des animateurs passionnés des différents réseaux agricoles, essentiellement Chambres, CIVAM et FNAB. L’objectif premier : susciter l’intelligence collective pour rendre visible la richesse du réseau de l’ABC en France et faire remonter les sujets à questionner et les pistes à creuser. De nombreux ateliers ont permis d’accélérer cette diffusion d’informations précieuses. Nous pouvons citer le MCV (pour Marché des Compétences et des Vécus), la cartographie par région de l’ABC et les fresques de réflexions collectives sur les axes techniques ABC.
A retenir de cette première matinée riche en partages transparents et honnêtes : nous avançons en terrain inconnu. « Les références, on ne les a pas, c’est à nous de les construire », nous rappelle en préambule un des grands témoins, Francis Bucaille, positionné observateur et contributeur de tout ce remue-méninge. « On est en train de construire l’agriculture du futur alors à nous de tester, d’être des « pionniers » et surtout d’exister. Il faut compiler les expériences et les références, tout en gardant à l’esprit que rien n’est gravé dans le marbre », nous avertit ce spécialiste de la revitalisation des sols. Chaque territoire a ses spécificités, ses conditions pédoclimatiques particulières : la grille de lecture doit toujours être nuancée et faire état d’un contexte.
L’après-midi s’est déroulée autour du traditionnel atelier de co-développement qui permet de répondre aux questionnements individuels de chacun. Le collectif permet ainsi de réfléchir autrement et de formuler ensemble des propositions concrètes à des problématiques de terrain : l’idée est de repartir reboostés, riches de nouvelles perspectives et d’optimisme pour la suite ! Chaque question en amène de nouvelles : pas si facile d’innover en permanence. Mais comme le dit l’adage, seul on va plus vite mais à plusieurs on va beaucoup plus loin !

Des témoignages autour de ces journées, c’est par ici.

Jour 2 : l’inspiration à la source, pratiques ABC et enjeux EAU

La deuxième journée a été consacrée à un grand partage d’expériences avec des conférences et de nombreux témoignages qui se sont succédés. Réunis au bord du Lot, ce fut le cadre idéal pour écouter Charlène Descollonges, hydrologue et autrice du livre « L’EAU - Fake or not », parler d’hydrologie régénérative. Face au constat que sur les quatre dernières années, trois ont marqué le podium des sécheresses les plus aiguës et que l’agriculture représente 57% de la consommation d’eau en France, elle recommande la régénération massive du cycle de l’eau. Le Keyline Design, développé par l’Australien Yeomans en 1965, permet, en retravaillant la topographie des parcelles et en densifiant la végétation multifonctionnelle, de ralentir, répartir et infiltrer les eaux de pluie et de ruissellement.
Amin Ben Abdallah l’expérimente dans sa ferme en Tunisie en s’appuyant sur l’agroforesterie syntropique pour restaurer les cycles de l’eau. En 2023, lors des 5 mois sans pluie avec des pics à 50 degrés, il a observé et collecté les semences des plantes spontanées résistantes à ces conditions. Ainsi, il va désormais tenter d’intégrer l’inule visqueuse, l’héliotrope d’Europe ou le tournesol des teinturiers dans son système.
Mathieu Marguerie, ingénieur Arvalis en PACA, s’intéresse quant à lui à l’ACS en conditions méditerranéennes et en particulier à la grande question de la couverture des sols en situation hydrique contrainte. En effet, avec le changement climatique, l’implantation des couverts végétaux est loin d’être une évidence. Différents leviers ont pu être mentionnés comme la méthode de semis, l’élargissement des créneaux de semis ou l’optimisation des couverts semi-permanents, notamment en interculture estivale.
Outre les témoignages terrain des binômes praticiens-techniciens, de nombreux invités de marque étaient présents et ont accepté de partager leurs riches expériences comme Marina Wendling, chercheuse au FiBL en Suisse, Alain Peeters agronome et agro-écologiste fondateur de l’association Terres Vivantes en Belgique, Christian Tarpin, fermier bio-régénératif en Dordogne et Murielle Bournival, agronome au CETAB+ au Québec.
Encore un très bon millésime cette édition 2024, très convivial et ouvert, on a déjà hâte d’être en 2025 en Hauts-de-France !
Pour conclure, rien de mieux que le témoignage d’une jeune ingénieure agronome Sarah, participante à l’évènement : « Ce qui m’a marqué et ce que j’ai adoré, c’est le principe d’animation. Les différentes formes de résumés, que ce soit via la restitution, la facilitation graphique ou la facilitation orale avec ce résumé poétique à la fin, ça donne du rythme, du peps et ça casse un peu les codes, j’ai beaucoup aimé. »

Les Rencontres en image... par là

Et, en plus, une journée bonus terrain chez Roll N Sem... par là-bas


3
mai
2024

Les couverts d’automne retardent-ils l’hivernage des abeilles ?

Abeille venant butiner une fleur de phacélie
Abeille venant butiner une fleur de phacélie

Cette question nous a été plusieurs fois posée, en premier par des apiculteurs, ceux-ci s’interrogeant sur l’impact, peut-être négatif, de la présence de fleurs en automne, alors qu’il n’y en a plus vraiment dans la nature. Dans leur logique d’élevage, ces fleurs en nombre, retardent-elles la mise en repos hivernal des colonies dans les ruches ? Ont-elles un effet sur le nombre d’abeilles d’hiver ?
Les abeilles domestiques, à cette époque de l’année, forment un couvain qui va donner les abeilles d’hiver, celles qui vont chauffer la ruche durant la saison froide, alimentées grâce aux provisions de miel faites avant le repos hivernal. En septembre, les rentrées de pollen stimulent la ponte de la reine. De fortes rentrées vont donc engendrer davantage de couvain. Qui dit couvain plus important en automne, dit aussi plus de bouches à nourrir pendant l’hiver ! Il faut donc que les réserves assurent. Est-ce donc un problème d’avoir plus de fleurs en septembre octobre ? Plus de fleurs, c’est plus de pollen et donc plus de pontes et une population d’abeilles d’hiver plus importante.
En fait, il y a deux raisons qui ont amené cette interrogation des apiculteurs. La première est la crainte toute justifiée de ne pas avoir assez de réserves pour nourrir une population d’abeilles d’hiver plus importante que d’habitude. La deuxième est liée au varroa, le fameux acarien parasite des abeilles. Le couvain sert à la reproduction du parasite. En fin d’été, début d’automne, les apiculteurs traitent chimiquement contre le varroa mais les traitements n’atteignent pas les varroas qui parasitent le couvain. Ils préfèrent sans doute donc avoir moins de couvain et donc plus de varroa exposé aux traitements.
Maintenant, rappelons-nous les travaux qui ont été réalisés par l’ITSAP-Institut de l’abeille, l’Inrae et l’Acta qui ont montré que les couverts capables de produire du pollen et du nectar deux mois après moisson, donc en septembre octobre, étaient globalement très favorables à la survie hivernale des colonies. Ces couverts fleuris favoriseraient notamment la production d’une protéine, la vitellogénine, qui augmente de 30 % la probabilité de survie des abeilles d’hiver.


8
avril
2024

Les betteraves aussi ont besoin des rapaces

Voici le contenu d’un des derniers messages d’avertissement agricole de l’IRBAB, Institut Royal Belge pour l’Amélioration de la Betterave (voir ci-dessous).
Vous l’aurez compris, ce n’est pas de mulots dont il faut parler mais bien de campagnols. Chez les belges aussi, on a tendance, comme en France, à utiliser à tort dans les milieux agricoles, cette dénomination de mulot.
Mis à part cela et ce n’est pas là l’essentiel, le contenu est tout à fait juste et approprié. Il est très positif et encourageant de voir ainsi ce genre de message. C’est une reconnaissance (j’ai envie de dire enfin) des services écosystémiques apportés par la biodiversité dite ordinaire de nos campagnes.

Le dit message daté du 4 avril 2024 :

Ravageurs : Contrôle naturel des populations de mulots par les rapaces

Beaucoup de rapaces sont actuellement observés dans nos campagnes. Profitez de leur présence et installez préventivement des perchoirs à rapaces dans les zones dégagées pour favoriser la prédation naturelle des mulots.
Les mulots, qui pourraient s’attaquer aux graines de betteraves au printemps, après le semis et avant leur germination, trouvent refuge dans les couverts ainsi que dans les talus enherbés. De plus, les hivers doux sont favorables à la survie des mulots.

Dans le cadre de l’IPM, un contrôle des populations de mulots par les rapaces peut être favorisé par l’installation de perchoirs, surtout près des zones à risques. Les rapaces aiment avoir une vue panoramique.
Plus ils sont haut perchés, plus leur rayon d’observation est grand.

Perchoir pour rapace en culture de betteraves
Perchoir pour rapace en culture de betteraves

Le perchoir proprement dit doit être horizontal, bien fixé et antidérapant (bois brut).
Il doit faire 3–5 cm de large (ou de diamètre) et 20 cm de long. Les perchoirs doivent être installés dès maintenant pour que ces oiseaux s’y habituent. Ils doivent avoir une hauteur minimale de 2,50 m et être placés en bordure de champs (pour ne pas devoir les enlever lors des opérations agricoles), près des talus enherbés et autres refuges pour les petits rongeurs.

Pour rappel, depuis 2014, il n’existe plus de produits agréés pour lutter contre les attaques de mulots en grandes cultures.


19
mars
2024

C’est fait ! L’ouvrage collégial "L’agriculture de conservation des sols" est paru

Face aux enjeux de réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques, de préservation de la biodiversité, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, de limitation de l’érosion, de maintien de la sécurité alimentaire, etc., l’agriculture de conservation des sols (ACS) se présente comme un système clé. Dans sa définition la plus stricte, cette agriculture met en œuvre trois grands principes : la non-perturbation du sol, la diversité des espèces cultivées et une couverture maximale des sols par les résidus de cultures ou des couverts semés.
JPEG - 60.6 kioS’appuyant sur les recherches les plus récentes, cet ouvrage (Editions QUAE, collection Savoir faire) fait un état des lieux des connaissances sur l’agriculture de conservation des sols en milieux tempérés, tout en soulignant les manques qu’il reste à combler. Cet ouvrage revient d’une manière plus générale sur l’impact de l’agriculture sur son environnement et sur le rôle fondamental de l’agriculture et des agriculteurs comme solution aux défis actuels et à venir. L’axe éditorial propose de requestionner l’ACS trop souvent définie par ses moyens (ses trois piliers) et encourage la profession à redéfinir l’ACS autour des objectifs agronomiques, économiques, environnementaux, sociaux que ce mode d’agriculture cherche à atteindre. Cet ouvrage est préfacé par Frédéric DENHEZ, auteur, journaliste, spécialiste des questions d’environnement, et Stéphane LE FOLL, maire du Mans, président de l’initiative 4 pour 1000, ancien ministre.
L’ouvrage se structure en trois grandes parties portant respectivement sur les connaissances acquises sur les systèmes en ACS (chapitres 1 à 13), des études de cas de la mise en œuvre de l’ACS (cas d’études 1 à 7) et sur des réponses à des questions courtes et centrales en ACS (Vrai/Faux/Pas si simple questions 1 à 10).
Cet ouvrage est coordonné par Stéphane Cordeau, Pierre-Alain Maron, Jean-Pierre Sarthou et Bruno Chauvel.
 Stéphane Cordeau est chercheur et agronome système à l’UMR Agroécologie INRAE Bourgogne-Franche-Comté. Il est spécialiste de la gestion des adventices et travaille activement avec des agriculteurs depuis plus de 10 ans sur des systèmes en ACS.
 Pierre-Alain Maron est chercheur écologue microbien à l’UMR Agroécologie INRAE Bourgogne-Franche-Comté. Il s’intéresse à l’impact des pratiques et modes de production agricole sur la diversité des communautés microbiennes des sols, en particulier à établir le rôle de la diversité microbienne dans les fonctions du sol essentielles aux productions agricoles comme la minéralisation de la matière organique, la réduction des pathogènes, etc.
 Jean-Pierre Sarthou est professeur d’agronomie-agroécologie à Agro Toulouse INP. Il travaille depuis plus de 20 ans sur l’optimisation, de l’échelle du sol à celle du paysage, des services écosystémiques, particulièrement la régulation biologique des ravageurs et agents phytopathogènes, des systèmes de production, et depuis 10 ans s’est spécialisé dans les systèmes en ACS, tempérés et tropicaux.
 Bruno Chauvel est chercheur et agronome à l’UMR Agroécologie INRAE Bourgogne-Franche-Comté. Il s’intéresse à la dynamique des communautés de mauvaises herbes sous l’effet des pratiques culturales, et depuis 10 années, s’intéresse à la gestion et au devenir des communautés adventices dans des parcelles d’agriculteurs en ACS.
« L’agriculture de conservation des sols » est en vente sur le site de l’éditeur, ICI