Vendredi 1er novembre 2019
Michel Lambotte

Électromécanicien à la retraite, Michel LAMBOTTE se voue à comprendre les rouages de la thermodynamique. Il écrit régulièrement sur le climat et son évolution. Fils d’agriculteur, il reste lié à l’agriculture et participe notamment à un jardin collectif où il tente de faire adopter les principes de l’AC.

Sécuriser les apports de biomasse pour le maraîchage à travers des projets villes campagnes . Concept étudié lors d’une ballade autour de chez moi.

En visionnant la vidéo de Konrad Schreiber, je suis tombé sur cette expression qui va me servir de fil conducteur au long de cet article. C’est de 3h 38.00 à 3h 39.40. https://www.youtube.com/watch?v=VLXs5xTU8Cw

Pourquoi faut-il assurer les apports de biomasse pour le maraîchage ? Si on veut tout simplement obtenir un maraîchage durable, il faut 20 tonnes de matières sèches par hectare et par an. Seul, le maraîcher ne peut arriver à obtenir in situ cette quantité de matières organiques ; une partie conséquente doit venir de l’extérieur.
Le potentiel des villes et surtout de ses alentours directs est très important pour
peu que ceux-ci soient vallonnés et impropres à l’agriculture industrielle, c’est
le cas de mon environnement immédiat.
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Depuis plus d’un siècle, l’urbanisation s’est développée mais aussi les zones boisées qui étaient dévolues aux prairies et aux prés vergers. JPEG - 174.7 ko
Cette autre photo prise à 1 km de là nous montre l’interaction entre la ville et la campagne. A l’avant plan, une prairie utilisée par un éleveur de chevaux, au milieu la Meuse et son pont barrage ainsi que l’autoroute sur la rive droite . C’est l’endroit où serait né Charlemagne, à cette époque là, il paraît qu’à cet endroit, on pouvait
traverser la Meuse à gué en été.
Au loin des terrils rappelant le travail pénible de nos grands parents et l’essor économique qu’ils ont donné à la région. Ces terrils sont chargés d’un biotope qu’on pourrait utiliser et développer dans le cadre de ce projet ville campagne.

JPEG - 313.1 koUn peu plus loin, j’ai découvert un trésor pour des maraîchers. Je ne connais pas la personne qui l’a stocké, ni la raison pour laquelle elle l’a stocké, mais ces matières organiques seraient mieux mises en valeur dans un réseau de distribution pour le
maraîchage et les jardins familiaux qui se développent aux alentours de la ville.

JPEG - 237.5 koVoici un potager familial qui vient de se créer sur une ancienne caserne désaffectée.
Si même ce n’est pas encore une généralité, il y a un certain engouement pour la recherche d’une alimentation auto-produite dans le respect de l’environnement.
Ce respect se limitant bien sûr à la somme de connaissances acquises par ce public concerné ; des progrès doivent encore être réalisés en matière de couvertures de sol morte ou vivante et surtout, de non travail du sol.
Voyant cela, l’idée qui me vient à l’esprit serait de pouvoir partager les attentes du citoyen avec les impératifs de l’agriculture et des agriculteurs.

JPEG - 254.3 koUn maraîcher en auto-cueillette s’est installé de l’autre côté de la vallée. Lui aussi devra être fourni de matière organique.

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Voici les potagers familiaux auxquels je participe, composés de parcelle de 50 à 100 m2. Nous disposons d’eau à volonté venant de la colline ainsi qu’un bosquet (à gauche) que nous pouvons tailler pour nous fournir en couverture de BRF. A cet égard, j’essaye de faire passer l’idée de couverture permanente et de non travail du sol, ce que je réalise sur ma parcelle.
Comme chez les agriculteurs, il y a beaucoup de réticence chez les jardiniers à s’orienter vers cette voie.
Malgré tout, une constance s’installe dans le sens où ce sont les plus jeunes qui sont les plus réceptifs et c’est encourageant.
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A travers ce petit périple, on voit que le potentiel de biomasse est important. Aujourd’hui, les déchets verts sont collectés par l’entreprise Intradel. Elle s’est dernièrement dotée d’un espace Jardin Ressources pour inciter les gens à jardiner.
https://www.intradel.be/produire-moins-de-dechets/jardin-ressources-be/l-actu-de-nos-chantiers-participatifs.htm?lng=fr
C’est comme partout, les idées de développement sont un peu disparates sans pratiquement aucun rapport les unes avec les autres. Ce serait bien de pouvoir fédérer une mise en réseau où chacun garderait son autonomie tout en participant à la mise en commun de ce potentiel.
Encore une fois, l’AC nous montre l’exemple.