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Valeur agronomique du compost

Actuellement, la France importe 60% de l’azote (dont la fabrication est très gourmande en gaz fossile) et 100% du phosphore et de la potasse utilisés comme engrais. Il convient de favoriser la dynamique du retour de la matière organique dans le sol.

En effet, la matière organique, facteur essentiel de fertilité, fait défaut pour 36% des terres arables françaises. Valoriser la matière organique permet également la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Il faut mettre en place un cadre incitatif afin de développer l’utilisation d’engrais et d’amendements organiques à partir de la biomasse. La biomasse inclut un grand nombre de produits de l’exploitation forestière ou agricole, ainsi que de la fraction organique des flux de déchets industriels ou municipaux.

Les fertilisants non fossiles répondent pleinement à une logique de développement durable en luttant contre le changement climatique, en réduisant la part des importations.

Principe : Favoriser le retour à la terre de la matière organique et amender ainsi des sols qui s’appauvrissent.

La valorisation agronomique doit être développée au même titre que les autres filières.

- Promouvoir la gestion sélective de la matière fermentescible, collecter des déchets dangereux afin de ne pas polluer la fraction fermentescible ;
- Favoriser les aides incitatives à l’achat de compost par les utilisateurs (mesure agri-environnementale dans le cadre de la politique agricole commune) et d’aide à la tonne de compost commercialisé (aide à l’exploitation, TVA réduite) ;
- Créer des aides à l’investissement pour des plateformes de co-compostage de déchets organiques de différentes origines (déchets organiques des ménages, des services municipaux, des IAA, de la grande distribution, des déchets agricoles …).

Principe : La valorisation agronomique des déchets contribue à la restauration du « patrimoine sol ».

Il convient de favoriser la dynamique du retour de la matière organique dans le sol qui est un déterminant majeur du fonctionnement de l’écosystème.

Pour garantir une teneur minimale de matière organique, il est indispensable d’adopter une vision globale, de considérer l’ensemble des acteurs et d’inscrire les actions dans une perspective de développement durable ; Le recours au compost à partir de résidus verts ou encore de déchets biodégradables est une voie qui mérite d’être développée.