Philippe Pastoureau

  • Couvert localisé chez Jocelyn Michon
  • Passage du strip till à disque
17
mars
2013

Voici mon objectif à atteindre, l’A2C...

Mon objectif est simple, je veut aller vers l’A2C ... A2C est l’abréviation "sms" de l’Agriculture de Conservation (AC), si j’insiste sur ce terme c’est parce que je pense qu’il y a trop d’incompréhension dans les objectifs à atteindre et dans les termes employés. Vous m’aurez compris, ce n’est pas parce que l’on arrête le labour que l’on fait du semis direct ( avec un chisel lourd puis une herse et un semoir). Je ne jouerais pas sur les mots, vous savez bien que pour moi, labour-TCS-TSL-SD, sont des formes de pratiques agricoles qui n’ont aucune durabilité sans le soutien de la chimie où d’une mécanisation très énergivore.

On a vu sur les topics précédent que ce sont les racines qui structurent durablement le sol (glomaline). Des résidus posés sur le sol alimentent les laboureurs biologiques (VdT ), qui au passage vont véhiculer des bactéries nécessaires à l’absorption des éléments nutritifs issu de la digestion de ceux-ci, mais cette accumulation de résidus posé sur le sol nécessite de l’azote pour se décomposer, d’où l’obligation de mettre des légumineuses dans la rotation ou dans les couverts.

Alors évidemment, à nouveaux objectifs, nouvelle règlementation...

Oui mais... si par miracle nos dirigeants ont envie de promouvoir une agriculture associant économie et écologie :
- Est-ce que la majorité des agriculteurs sont près à changer leurs pratiques ???
- Est-ce que les agriculteurs qui subissent les aléas climatique actuel remettent en cause leurs pratiques ???

Le mois dernier, j’ai suivi les traces de mon Papa qui ne loupait pas un salon du matériel agricole, histoire d’être informé du matériel dernier cri. Je vous parle ici d’il y a 30 ans, mais j’ai voulu vérifier si ce salon était toujours aussi novateur et précurseur. J’ai tout d’abord été à Versaille où j’ai vu de grand groupe faire la promo de leur produit, histoire de montrer qu’ils sont plus blanc que blanc. J’ai vu des institutions avec de grand stands, de charmantes hôtesses, des gens bien habillés , mais pas d’agriculteurs !!! Et a coté, du coté des animaux, des petits stands où on ne pouvait quasiment pas circuler tellement les présentations que faisaient les agriculteurs sur leurs métiers ou leurs produits attiraient la foule. J’en déduit que sur ce salon, la passion était parfaitement récompensée. Pour Villepinte, on passe à l’échelle internationale, avec des machines nickel-chrome, si vous chercher des outils pour couper les vers de terre en 2, 4 ou 8, vous êtes obligé de trouver votre bonheur !!! Par contre, si vous parlez un peu d’agronomie aux commerciaux, j’ai comme l’impression que ceux-ci n’ont pas les mêmes objectifs. Ils étaient tous connectés aux satellites qui les guident on ne sait où, on va bientôt recevoir toute les informations d’en haut, alors que l’on ne regarde même pas ce qui se passe en dessous ... Bref, je suis revenu un peu écœuré, la vision des champs le long de l’autoroute me désole de plus en plus, mais que faire ???

Aide toi et le ciel t’aidera

Ouf, de retour sur ma ferme, j’ai retrouvé mes champs labouré par mes anéciques, le composteur ( tube digestif de l’anécique) tourne a pleins tubes, mes cultures reprennent des couleurs, et les précipitations a répétition que nous subissons semblent ne pas trop endommager mes sols.
Il est évident pour moi que mon "moniteur", je ne le trouverait pas à Paris et pour l’instant pas dans un organisme de développement Français. Heureusement pour moi qu’il y a le net, cela ouvre des portes a ceux qui veulent bien les ouvrir, et ainsi j’arrive à dénicher des vidéos ou des présentations qui pour moi deviennent des objectifs à atteindre.
- Je sais où je veut aller, on me montre comment faire.
Attention toutefois, ce que vous allez voir sur les images qui vont suivre n’est sans doute pas transposable telle-qu’elle chez vous, mais regarder bien chaque image, le stade des arbres quand l’agri rentre dans son champs pour semer, le semoir Français "arrangé" pour semer sous couvert, ... Puis retenez qu’il faut une transition avant de se permettre ces pratiques, je vous conseil de sécuriser cela en remontant progressivement la profondeur de travail de vos outils, jusqu’au stade ultime. Une période de 5 ans peut être nécessaire, plus signifie probablement que vous n’êtes pas sur la bonne piste...

- Allez, je vous laisse devant ces belles images, je vous dit cela parce que tout est en anglais et donc que je n’y comprend rien, mais les images parlent d’elles-même.
Vidéo de 28 mn réalisé par la ENTSC (East National Technology Support Center) chez 3 agriculteurs de Caroline du Nord.

- Je vous propose ici un pdf d’une vision encore plus abouti de l’A2C, Jeff Moyer nous explique ici pourquoi il faut tendre vers l’abandon de la chimie. Attention toutefois, sa vision de l’agriculture biologique est assez lointaine de ce que nous connaissons en France, et elle est finalement assez proche des pratiques que je veut mettre en place. PdF de 19 Mo

Pour les lecteurs, voici son dernier livre Organic no-till farming

Voici une vidéo de Jeff lors de sa venue à la FNAB en 2012, il y a une traduction et son approche de la recherche, et la notion de produire durablement et sainement mérite l’écoute. Comme la vidéo dure 40 mn, je vous conseille de l’écouter tout en surfant sur le net ( les images passant sur la vidéo sont celle du pdf).

- Vous êtes ni céréalier, ni bio, voici un exemple de formation qui peut vous plaire : Mieux connaître les sols afin d’aider les agriculteurs à améliorer leurs itinéraires techniques, tel est l’objectif du projet de cartographie des sols à vocation d’élevage sur la Basse Navarre qu’a piloté l’association BLE avec l’appui précieux du géologue Yves Hérody en 2011-2012.

Aux Etats-Unis, la révolution agricole du "sans-labour" a commencé, soutenu par l’état (c’est le soutien de l’état qui m’intéresse sur cette vidéo, à l’inverse du système d’assurance revenu cité plus haut).


17
février
2013

Ai-je besoin d’un moniteur ???

Il y a quelques semaines, j’ai eu le privilège de faire partie d’une petite délégation d’agricoolteurs ( on appelle agricoolteur des agris qui participent à un forum nommé "Agricool") qui se sont retrouvé pour un séminaire dans les Vosges. Ces 2 ou 3 jours passé auprès de personnes que je ne connaissais que derrière un clavier m’ont beaucoup appris, bien au delà de mes espérances...
Tout d’abord, la photo de ces traces dans la poudreuse m’a fait craquer, j’ai la chance d’aller régulièrement au ski mais n’étant pas natif de la montagne, les cours que j’ai pris dans ma jeunesse me permettent seulement de skier sur des pistes damées, et non dans la poudreuse comme sur la photo. Je rêvais de faire de jolies traces sur cette neige vierge, mais pour un amateur comme moi c’était mission impossible. Tous mes repères de pistes damées ne valent rien dans la poudreuse, et je m’étais résigné à laisser cela pour les autres. Cependant, l’initiateur de ce séminaire n’est autre qu’un pionnier du Strip till, il est pluri-actif et tombe son bleu de travail pour revêtir la tenue officielle des moniteurs de ski l’hiver. J’ai donc sauté sur l’occasion d’aller à la rencontre d’un agri pour qui j’ai entièrement confiance, persuadé à l’avance que l’apprentissage de la poudreuse avec lui ne pouvait être que du bonheur.

- Nous nous sommes donc retrouvé 2 ou 3 skieurs en haut d’une magnifique piste non damée, vierge de toutes traces. Philippe notre moniteur était ravi de voir cette piste bosselée s’offrir à nous, alors que moi et Christophe ( un copain) avions presque les genoux qui claquaient tellement cette sensation de vide nous faisait peur... Avec le recul, cela me fait penser à cette image que j’utilise souvent dans mes présentations, cette image où l’on voit quelqu’un assis au bout d’une falaise et qui ne sait plus quoi faire. Si on transpose cela dans le monde réel , c’est exactement la position d’un agriculteur qui décident d’abandonner le travail conventionnel mais qui bloque sur une difficulté. Il n’en mesure pas la taille, ceci lui fait peur et le force à reculer, puis abandonner petit à petit tout espoir d’évoluer...

Christophe a eut le courage de demander à Philippe comment on devait se jeter dans le vide afin de ne pas se faire trop mal, c’est vous dire l’assurance que nous avions. Philippe accompagné de Noël son fils furent surpris de nos questions, mais en grand professionnel ils nous ont expliqué tout simplement comment prendre des virages dans de la poudreuse. A la différence d’une piste damée, il faut beaucoup de douceur, garder son équilibre avant-arrière et ne pas avoir peur de pousser son corps dans le vide pour amorcer les virages ( ce qui n’est pas une réaction naturelle), et enchainer tout de suite un second virage afin de ne pas prendre trop de vitesse. Ouaah !!! c’est facile a dire, réussirons- nous !!!

- Philippe s’élance le premier, d’une élégance déconcertante et son fils enchaîne la trace s’en se poser de question, presque naturellement. Christophe me souhaite bonne chance, il est trop tard pour reculer et de toute façon, nous sommes venu pour progresser donc go, on positionne bien les lunettes de ski qui sont teintées et nous aident à sous-estimer le vide, et on se laisse capter par l’apesanteur. Yes, 1er virage presque réussi, un peu nerveux dans les muscles, on va essayer d’assouplir ceux-ci afin de mieux glisser, mieux épouser les formes de la piste et faire corps avec elle. Miracle, cela fonctionne, c’est presque plus facile que je le pensais, j’arrive a faire des virages alors que je ne vois pas mes ski enfouis sous la neige, quel bonheur... Je jette un oeil derrière pour voir si Christophe me suit et là, je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai senti un ski se décrocher et bardado, bonhomme de neige. Comme me l’avais dit Philippe, il n’y a aucun risque dans la poudreuse, on ne peut pas se faire mal.
- Moralité de cette descente, quand on évolue vers quelque chose que l’on ne maitrise pas, il faut bien écouter son moniteur et rester concentré en permanence, le moindre écart d’attention se paie cach. Finalement, Christophe et moi avons remonté plusieurs fois cette piste qui est presque devenu pour nous la seule qui avait un intérêt, alors que la majorité des skieurs de la station restait sur le classique, et passait a coté de ce pure bonheur que nous offre la nature ( les pistes damés sont une invention de l’homme).
- Retrouve t-on ces mêmes comportements dans la vie de tous les jours ???
L’apprentissage de cette descente dans la poudreuse est pour moi comme mon 1er semis sur du vert, sur plein de résidus pour protéger mon sol. J’ai été émerveillé de voir comment Noël, le fils de Philippe skiait bien, on voit tout de suite qu’il accompagne souvent son Papa et s’en avoir passé de diplôme de moniteur, il skie parfaitement et lui aussi sait nous rassurer et nous faire progresser. Cela me fait dire qu’en Agriculture de Conservation, nous avons sans doute besoin de modèle pour que cette technique se généralise, il faut apprendre les règles de base, puis les mettre en oeuvre rapidement s’en trop réfléchir, sans quoi l’instinct naturel reprend le dessus ( on peut espérer que la génération qui nous suit se posera moins de questions, à l’image de Noël qui copie son Papa). Les échanges que m’a apporté ce séminaire furent très riches, j’ai tout d’abord été surpris par le pourcentage d’agricoolteur présents qui n’étaient pas issu du monde agricole, ou qui avaient exercé une autre profession avant de s’installer ( ou qui sont pluri-actif ). Cela me fait dire qu’il est très, très très dur pour un fils d’agriculteur qui s’installe tout de suite après ces études de modifier le système d’exploitation qu’il a toujours vu chez ses parents.
- C’est dramatique, est-ce qu’il faut inciter les installations hors cadre familial pour dynamiser nos exploitations ??? Est ce qu’un jeune agriculteur qui a bossé à gauche ou à droite pendant une dizaine d’année avant de s’installer aura plus de capacité à s’adapter aux contraintes futures ??? Je n’ai pas la réponse à ces questions, mais nous avions à ce séminaire des personnes très actives qui se sont fixées des objectifs sur leurs fermes, en général très novateurs et sans concertations avec le voisinage.....

bilan de mes cours de décompactage de cerveau

Depuis 5 ou 6 ans maintenant, nous recevons des groupes d’agriculteurs qui suivent des formations sur l’AC, et ils terminent souvent dans nos champs avec au préalable un dernier petit coup de décompactage. Il y a 1 semaine, Virginie qui anime plusieurs groupes d’agriculteurs sur le département voisin m’a invité a participer à une réunion de concertation entre tous les groupes qui étaient venu me visiter, afin de voir le parcours effectué, les problèmes rencontrés mais aussi les bonnes surprises, s’il y a ???
Une vingtaine d’agriculteurs avaient répondu à l’invitation, et 4 ou 5 nous ont fait une présentation des changements opérés sur leur ferme. Je vous livre les notes que j’ai prises.

Observer son sol, puis réfléchir à plusieurs de Luc.
- Luc nous explique qu’il travaille avec un petit groupe de voisins, ils partagent le matériel, font les formations ensemble et se rassurent beaucoup dans les innovations qu’ils mettent en place chez eux. J’ai retenu de Luc cette phrase magnifique :
- " C’est les plantes qui font la structure, et non les machines."
Luc avoue être passé du raisonnement horizontal (travail mécanique) à vertical ( travail biologique), il ressent cependant le besoin d’être "bordé", "accompagné" et c’est pour l’instant son groupe de voisin qui le rassure. Etant éleveur, la transition du système conventionnel à l’AC demande beaucoup de réflexion afin de ne pas trop perturbé l’élevage. Après avoir réussi un superbe couvert de pois/phacélie/moutarde/vesce (couvert très mélifères), il a décidé de tenter un semis sur du vert. Luc avait auparavant demandé l’avis de ces voisins qui lui ont dit, "si c’était mon champ, je n’oserais pas mais si tu n’essaie pas, on ne saura jamais". Luc a affronter sa crainte du moment, et cela lui a ouvert la porte d’un monde méconnu a ses yeux, il n’hésite d’ailleurs pas à dire :
"Ce que je sais, c’est que je ne sais rien".

Le sol, un milieu vivant, une biodiversité à découvrir de Michel.

- Michel a réalisé les 3/4 de sa carrière d’agriculteur, et pourtant.... Une formation sur le rôle des vers de terre l’a perturbé, du jour au lendemain. Il a découvert qu’il y avait de la vie dans le sol, et cela lui a fait peur. A ce moment précis, Michel s’est rappelé que lorsqu’il était plus jeune, les vanneaux tournaient derrière la charrue pour engloutir les pauvres vers de terre livré en repas. Elle était belle cette image, et petit à petit les vanneaux ont disparus, s’en trop savoir pourquoi...
Cela fait mal lorsque ressurgit cette image, et que l’on vous explique pourquoi les vanneaux ne suivent plus les charrues. Du jour au lendemain vous prenez conscience des modifications que vous avez apporté au paysage et au milieu.
Michel adore semer des couverts car il trouve que cela nourrit bien son sol, cela allège aussi la terre qui devient plus facile a travailler .

Réfléchir à une nouvelle rotation, et la mettre en oeuvre de Claude.

- Claude a abandonner le labour en 1997 et il s’est amusé à regarder l’évolution des pratiques depuis des décennies.
En 1970, il fallait 25 cv sur une herse de 2 m., aujourd’hui nous en avons 150 sur un outil de 5 m !!!
Quel est l’impact de cette montée en puissance des tracteurs sur le sol ???
- Claude a l’impression que le progrès agricole plafonne, cela fait 10 ans que les rendements stagnent alors que les nouvelles technologies ne cessent de nous envahir, la sélection variétale progresse, l’utilisation de la chimie devient de plus en plus précise, les semoirs n’ont plus que le nom en commun avec ceux d’il y a 40 ans, et pourtant, ............ , nos rendements ne progressent plus.
Tout cela fait dire à Claude, "qu’est ce qui peut être utile à mon sol ?", voilà maintenant la question qui oriente les choix de la ferme. Claude est lui aussi éleveur, c’est très compliqué pour lui de changer sa rotation car quasiment toutes les récoltes sont auto-consommées, malgré cela, il a réussi a planifier son assolement jusqu’en 2025 d’une façon très simple sur un petit tableur. Bien sûr cela reste modifiable, mais les grandes lignes sont tracées (Luzerne 3 ans / Orge ou Blé / Maïs / Maïs / Fèverole / Blé).

Des couverts végétaux toujours plus diversifiés et la mise en oeuvre du strip till de Laurent.
- Laurent a trouvé une partie des réponses a ces questions via le réseau BASE. Pour le choix de ces couverts, il n’hésite pas à dire que chaque culture doit avoir son couvert, voici ce que j’ai retenu :
Maïs ==> couvert de légumineuse + crucifère
Céréale ==> couvert de légumineuse + crucifère+ sarrasin + phacélie.
Colza ==> plante compagne de lentilles + fèveroles + vesce.
Tournesol => couvert de légumineuse + phacélie
Dans le choix des couverts, Laurent privilégie les plantes gélives, il avoue que "c’est en faisant qu’on apprend".
Laurent est lui aussi un pionnier du Strip till, cet outil est pour lui un outil de transition pour aller vers l’AC. Cela lui permet de réchauffer les futures lignes de semis afin d’avoir cette petite poussière qui suit le semoir. Le ST lui permet également d’apporter une fertilisation localisé. Cependant, la bêche rentre toujours dans le champs avant le tracteur, c’est elle qui permet de savoir si oui ou non la structure est bonne, car pour Laurent le ST n’est qu’une machine, qui fonctionne bien sur des champs en bonne santé, mais qui ne fait pas de miracle. Encore une fois, les observations de Laurent et des autres agriculteurs sont unanimes pour dire que ce sont les racines qui apportent la structure.

Changer de vision des choses, un réseau d’échange qui s’agrandit et ...en route pour le SD de Denis.
- Denis aime travailler en groupe et ne s’imagine pas du tout aller seul vers l’AC. Mais emmener un groupe est difficile, il faut rassurer, informer, persuader afin que le groupe investisse dans du matériel adapté. Cela fut difficile pour Denis au départ il y a 3 ans, mais le groupe a suivi et le 1er semoir de TCS a vite été débordé puisque tout le monde trouvait que cela allait bien. La cuma l’a donc revendu pour en acquérir un plus large, il y avait donc plus d’hectare d’engagé et la pression sur le calendrier de travaux s’est fait un peu ressentir, jusqu’à l’automne 2012 très humide qui a fait que 9 agriculteurs sur les 11 engagés ont ressorti les charrues ou l’artillerie lourde. Sentiment de demi-échec pour Denis, qui a toutefois tirer des enseignements de cette saison humide. Il est clair que la météo a permis de faire un tri entre les agriculteurs "opportunistes" et ceux qui apportent une attention à leur sol (Denis ne fait pas de jugement sur le choix de chacun, il constate simplement). Denis nous expliquait qu’il a semé du blé sur des repousses de colza. Seul le tour de la parcelle avait été traité au glypho 10 jours avant. Dans ce champs, le semoir marchait à merveille sur la végétation verte, alors que là ou le colza était grillé, cela collait beaucoup plus. Ceci n’est que le 1er enseignement, les limaces sur la partie traitée auront nécessité 2 passages de bonbons, alors qu’il n’y a pas d’attaque au milieu de la parcelle puisque les limaces se concentrent sur les résidus encore vert de colzas ( le glypho a été fait après semis sur le centre de la parcelle).
Denis est donc convaincu qu’il touche du bout des doigts le bonheur, mais les compromis qu’il doit avoir avec ces nombreux voisins le mettent dans la position CEDC. Suite a cette position difficile que vit Denis, il a pris son bâton de pèlerin, sa voiture et est allez à la rencontre d’autres agriculteurs, via le réseau BASE ou Agricool afin de trouver les réponses à ces questions.

- Pour conclure sur cette journée, un Mr dont j’ai oublié le prénom mais que je surnommerais Paul pour l’occasion a pris la parole. Quand je l’ai vu se lever pour parler, j’étais très inquiet car j’avais bien reconnu le costaud gaillard qui était venu me voir il y a 4 ou 5 ans. Paul a commencé par dire que je lui avais fracassé le crane, que je mettais amusé à le remettre en cause sur ces pratiques, avant de me dire merci pour cela ( ouf ).
Paul a donc passé une très mauvaise journée en venant chez moi, je m’en doutais un peu car j’avais rencontré le matin un Paul sûr de lui, fier de son entreprise mais qui venait à ma rencontre car il avait quelques petits problèmes de brome dans ces champs et il venait chercher une réponse. Il n’est reparti qu’avec des questions, et il en avait pleins la tête car je le vois encore me dire au revoir, je voyais bien qu’il avait passé une mauvaise journée, cela fait drôle de voir un Mr à la carrure d’un rugbyman se tenir la tête tellement cela tourne à l’intérieur, j’y étais peut être allé un peu fort en lui disant que personne n’était venu semer du brome chez lui, mais que ces pratiques en étaient responsable.
J’ai donc retrouver un Paul en pleine forme, mais qui vient seulement de marquer son 1er essai !!!!!! Paul s’est replongé dans ses vieux bouquins d’agronomies, les bons vieux Soltner et il a retrouvé tous les fondamentaux que je lui ai prodigué en vain sur une journée, il a digéré petit à petit tout cela mais avec son entreprise de travaux agricoles, la demande de ces clients est assez loin de la protection des sols. Paul a donc continué en partie le travail intensif sur l’ETA, mais a remit en cause sa rotation sur sa ferme et bizarrement, le brome a disparu....
Comme nous tous, Paul a mal dormit en Octobre dernier, toutes ces nuits étaient perturbés par le bruit des gouttes sur les velux, "on ne sèmera pas encore aujourd’hui, disait-il à sa femme....". Comme les malheurs n’arrivent jamais seul, le boitier de sa herse a rendu l’âme, déprimant encore plus notre pauvre Paul. En bon gestionnaire, Paul a commencé a compter le nombre de jour potentiel qui lui restait pour semer les blés, la calculette a chauffé, elle annonce 50 ha par jour... Paul, comme je vous l’ai d’écrit n’est pas la moitié d’un branleur, il a tourné sa tête à 360° pour trouver sous son hangar l’outil capable de semer de telle surface en si peu de temps. Et là, bingo, il voit son déchaumeur rapide, son semoir à engrais et il se rappelle de mes pratiques !!! Ni une ni deux, voici notre Paul qui s’élance pour semer du blé à la volée à travers les champs de tournesol ou maïs à peine récolté, et son ouvrier le suit de près avec le déchaumeur, personne ne regarde le boulot derrière, pas le temps et puis de toute façon ça fonctionne comme ça chez Pastoureau, pourquoi cela n’irais pas chez moi...
- Je rigole aujourd’hui de voir ce brave Paul contraint de semer sous couverts à cause de la météo. La panne de la herse + la pluie incessante l’ont poussé a modifier ses pratiques, le phénomène déclencheur est là. Mais notre Paul nous réserve encore des surprises, à écouter le récit de Denis avec ces limaces, il nous fait remarquer que dans ces champs, il n’y a bizarrement pas d’attaques de limaces alors que ces voisins, laboureurs ou pas ont tous balancé des bonbons à tour de bras. Il vient de comprendre que les résidus laissés sur le sol sont sans doute l’explication de cette protection naturelle.

- Retrouvez les présentations des agriculteurs sur ce PdF.

- Après avoir écouter tous ces avis, j’ai l’impression de voir tous ces agriculteurs comme moi en haut de la piste de poudreuse, face à l’inconnu. Je comprends parfaitement que beaucoup hésitent à changer de pratique, imaginez 5 mns... Positionner ces 20 agriculteurs en haut de la piste, face au vide. Ils ont devant leurs yeux quelque chose qu’ils vont devoir affronter, ils sont presque près, ils ont fait une formation (en salle), ils ont bossés le sujet, ils ont été voir un moniteur il y a quelques années, et aujourd’hui, ils sont seuls face au vide, avec d’un coté les voisins qui les regardent, et de l’autre les instituts qui observent par dessus la haie...

- Certains vont dire que j’ironise, l’image est à mes yeux bien réelle.
Je dit souvent qu’un agriculteur croit ce qu’il voit, mais il oublie vite aussi. Voilà pourquoi je pense que si on veut voir se développer l’AC dans nos campagnes, il nous faut des modèles visibles et visitables en permanence, avec si possible des mesures de soutien de la part de la société.
Il existe déjà pas mal d’infos sur le sujet, vous avez à votre disposition une trousse à outils sur le site A2C, des DVD en vente ou en streaming sur le site agrovidéo, ou des albums photos sur Google comme celui d’Hervé.

Je vous met un lien vers un site Suisse qui vient de mettre en place un programme SolAirEau, ce soutien de l’état Suisse envers les agriculteurs est un message fort, avec des contraintes limitées puisqu’on peut n’engager qu’une partie de la ferme s’en obligation de durée. Cette aide a l’hectare permet également de ne pas trop investir, un agriculteur qui travaille seul et veut essayer de supprimer le labour peut par exemple appeler Laurent pour semer au Strip till ou Paul pour semer sous couverts, il décidera ensuite de ce qui lui convient le mieux. Cette aide est conditionnée à une obligation de formation, et même si peu d’agriculteurs s’engagent la dedans, on peut imaginer que cela donnera des exemples qu’il suffira de copier s’ils fonctionnent .

- Bref, tout est discutable, mais on ne peut pas demander aux agriculteurs de modifier leurs pratiques sans leur montrer la ou les traces à suivre...
Certaines traces existent déjà, merci à ceux qui les font, merci également aux techniciens qui encouragent les agriculteurs à innover.


16
décembre
2012

Parce que le groupe sera toujours plus fort que le plus fort du groupe.

En cette nouvelle année qui commence, je vous souhaite tous mes voeux de bonheur et de santé, et j’en profite plus particulièrement pour remercier tous ceux qui m’encouragent à alimenter cette rubrique, vous me rendez plus fort...

- Qu’il est beau ce slogan, je l’ai découvert dans l’un des 1er numéro de la revue TCS, et tous les jours je peux le vérifier. L’année 2012 fait partie du passé, la météo a mise à rude épreuve mes nerfs, nos nerfs puisque nous partageons le matériel, le semoir, la moissonneuse. Mais nous avons résisté. Soudé, notre groupe s’est bien adapté aux aléas météo, et le système que nous avons mis en place a lui aussi bien résisté au "changement" climatique tout comme nos champs.
- 2012 restera pour nous bien évidemment une année à encadrer, grâce au travail de quelques pionniers de l’Agriculture de Conservation qui ont oeuvré bien avant nous, des pionniers que l’on a pris pour des fous. Nous arrivons aujourd’hui à tirer les bénéfices de cette forme d’agriculture, et nous arrivons également à associer écologie et économie, le tout de façon très intensive. Cela n’a donc pas été une surprise de voir le Ministre de l’Agriculture débarqué dans nos champs, il est venu avec son équipe, j’espère qu’il est reparti plus fort.....

Je vous parle depuis quelques mois de "Produisons Autrement", si certain hésite encore, voilà un petit film qui "parle du sol", le truc qui est sous nos pieds.

Ce genre de film, même s’il est très bien fait, est en général assez mal perçu par le monde agricole car encore une fois, le consommateur ne se sent pas responsable et l’agriculteur a le mauvais rôle. Voilà pourquoi je milite, pour une fois que nos décideurs nous offre la parole, il est temps de montrer au public que nous avons des pistes, tout n’est pas encore caler mais ensemble, on doit pouvoir arriver à "changer le système" actuel, et dans quelques années, peut être, on posera nos astronautes sur la Terre !!! (Pourquoi étudie t-on le sol des autres planètes et pas le nôtre ?)
Voici maintenant quelques vidéos pour vous aider à Produire Autrement :

- Michel Griffon est président de l’Association internationale pour une agriculture écologiquement intensive.

- Marion Guillou est ancienne Directrice Générale de l’Institut National de la Recherche Agronomique, présidente d’Agreenium Stéphane LE FOLL a confié une mission à Bertrand HERVIEU et Marion GUILLOU afin d’identifier les leviers de toute nature permettant le développement de nouveaux modèles agricoles et de préfigurer ce que pourraient être les dynamiques collectives ou mutualisées territoriales.

- Associer arbres, haies et cultures pour des systèmes plus performants Christian Dupraz est directeur de recherche en agro-écologie à l’INRA de Montpellier. Fondateur de l’association française d’Agroforesterie et Président de la Fédération européenne d’Agroforesterie. Il a publié en 2008 le livre Agroforesterie, des arbres et des cultures.

- Éric Modard est agriculteur, grandes cultures, dans l’Eure - système intégré. Il nous donne sa définition de "produire autrement"

- Mettre en mouvement tous les acteurs et accompagner le changement Luc Delas est Directeur de la Chambre Régionale d’Agriculture de Picardie. "Savoir prendre le temps de l’échange et de l’expression de tous les acteurs afin d’éviter les non-dits. Cela permet d’accélérer le temps d’après, celui de l’autrement, celui de l’innovation où chacun ose la créativité.

- A partir de leurs expériences et démarches, quatre agriculteurs s’expriment sur les enjeux de "produisons autrement". Carine Chassé, en production laitière, aborde la question de l’autonomie fourragère. Eric Petit, céréalier, nous raconte comment il a dépassé les freins empêchant le changement. Grace à la méthanisation, Jean-marc Onno a diversifié ses activités et Benoit Collard replace l’agriculteur au cœur des innovations techniques et agronomiques. Il s’agit d’adapter les systèmes à son propre fonctionnement pour plus de compétitivité tout en préservant l’environnement.

Vous cherchez un agriculteur qui produit autrement près de chez vous, cela doit sûrement exister, nous étions 7 à témoigner le 18 décembre à Paris

.

Oulah, que c’est flippant de parler devant tout ce monde en cravate ou derrière l’objectif, je préfère largement me retrouver en petit comité, pour dévoiler l’outil du futur, celui que nos astronautes ne trouveront jamais, là ou ils cherchent...

Vidéo tourné lors des Entretiens de Cluny

Le Changement, c’était en 2012, Produire plus avec moins, tendre vers l’agro-écologie, voilà les objectifs de 2013. ( le débat agricole commence à la 11ème minute, après la pub)


15
décembre
2012

Déplafonner les rendements en AC, c’est possible.

- La revue TCS organisait sa réunion annuelle il y a quelques jours, ce fut pour moi l’occasion d’écouter des chercheurs nous parler du rôle des organismes vivants dans le sol, mais aussi de la relation "racines-organismes vivants". Cette réunion très dure pour mon petit cerveau est assez unique en son genre, les chercheurs nous impressionnent par leurs recherches, découvertes et savoirs mais des agriculteurs ou techniciens ont aussi le droit à la parole. Et cette échange de savoir, observations ou connaissances conforte mes pratiques et me booste pour aller encore beaucoup plus loin. Je vous dis souvent que c’est grâce aux échecs que nous avançons, mais avec des connaissances qui progressent, ont peut commencer à entrevoir un avenir optimiste et j’ai avec quelques copains animé un atelier basé sur la technique du Strip till. Il est loin le temps où on comparait labour ou non-labour, beaucoup d’agriculteurs remplacent la charrue par un strip till mais ceci ne suffit pas pour avoir des bénéfices durables. Nous avons vu sur les post ci-dessous que les "bactérius griffoni" mangeaient autant que les lombrics, ont en concluent donc que en plus de la réduction du travail du sol, il faut :
Laisser les résidus sur le sol pour alimenter les vers de terre ( taxi des bactéries)
Avoir en permanence dans le sol des racines vivantes, qui secrètent de la glomaline et d’autres substances qui sont la base de l’alimentation des bactéries.

- Une fois ces règles de base assimilées, on peut espérer augmenter ces rendements s’en mettre plus de chimie ou d’énergie dans le sol.

Présentation de Victor Leforestier

Victor nous a fait un rappel des bases sur l’utilisation d’un Strip Till.

Présentation de la société Eurochem

Pierrick Lefrère nous a présenté les différents essais qu’ils ont mis en place en France, leurs connaissances dans les engrais avec retardateur de minéralisation pourra peut être nous être utile à l’avenir. La société Eurochem cherche des agriculteurs strip tiller pour mettre en place des essais l’année prochaine, vous pouvez contacter Pierrick Lefrère si cela vous intéresse : pierrick.lefrere chez eurochemagro.com

Présentation de Philippe Pastoureau

Déplafonner les rendements en AC, Ph. Pastoureau 12-2012

- essai ferti
- essai date de semis
- essai variétée pionner

Présentation de Philippe Oberli

Philippe Oberli est agriculteur en Alsace, c’est l’un des pionniers a avoir fabriqué son propre strip till. Lorsque l’on associe racine et non-travail du sol, légumineuse et couverture du sol, le résultat est décapant....

Déplafonner les rendements en AC, Ph. Oberli 12-2012

13
décembre
2012

je m’appelle Bacterius grifoni......

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- Afin de mieux appréhender l’avenir, un petit retour en arrière ne fait jamais de mal...
A lire, boire, digérer s’en modération ...

Discours de Bernard Chevassus au Louis lors des entretiens de l’AEI

Document issu du site de l’AEI

Si ce récit vous a mis en haleine ( merci les bactéries), vous pourrez toujours demander au père noël un peu de lecture avec ce livre :
Collaborer avec les bactéries et autres micro-organismes

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- Il y a tellement de bactéries qui nous entourent que nous ignorons (oublions) presque leurs fonctions, mais il y a aussi les mychorizes, les champignons, et toutes ces petites bestioles invisibles à l’oeil nu qui mangent-elles aussi tous les matins. Je comprend de mieux en mieux ce que veut dire le terme "sol vivant", finalement les vers de terre ne jouent que le rôle de "taxi" pour tous ces organismes dépourvus de pattes, les résidus posés à la surface du sol servent de nourriture aux vers de terre ( milieu aérobie), les déjections de ceux-ci servent d’alimentation aux racines des différentes plantes poussant dans mon champs et la secrétion des racines (glomalines) est le self-service de tout ce petit monde invisible, mais tellement indispensable à la nutrition des plantes.
- Voici maintenant en image ce que l’on peut appeler un "sol vivant", par apport à ...

- Plaidoyer en faveur du sol de Chris Claydon, traduit par Christophe Barbot

- Test de stabilité des sols chez Michel Roesch
- Si vous pensez que la vie du sol est importante et que la société a le devoir de la protéger, nos amis allemand y ont déjà pensé et là bas, une partie des aides PAC sont conditionnées en fonction du bilan humique devenu obligatoire. Christophe Barbot nous avait informé au mois de juin dernier sur son blog.
Blog de Christophe
Le bilan humique obligatoire en Allemagne


1er
décembre
2012

Les agriculteurs innovants en vidéo...

Denis Laizé a témoigner dans l'atelier "Quels réseaux pour accompagner l'innovation aujourd'hui et demain ?"- Depuis quelques années maintenant, je partage mon quotidien sur le net afin de faire découvrir ce que je fait dans mes champs. Ceci fait suite à des propos que m’a tenu un homme politique en 2005 qui m’a dit texto cette phrase : " Si tu ne fait pas voir ce que tu fait dans tes champs, personne ne le fera pour toi !!!"
- Que je vous fasse voir ici des reportages de mes parcelles me passionnent, mais est ce suffisant pour que l’Agriculture de Conservation que je pratique se développe ??? pas sûr ...
Cependant, vous êtes de plus en plus à communiquer sur votre passion, votre amour de votre sol et votre volonté de voir un regard nouveau sur le monde agricole. Je trouve particulièrement touchant le témoignage de Stéphane Billotte sur le site du Ministère "produisons autrement", je vous laisse le lien si vous voulez lire les autres contributions.
- L’association AEI donne elle aussi la parole aux agriculteurs ou chercheurs engagés dans l’AEI, l’un d’eux à d’ailleurs donné une belle définition du terme AEI ; Agronomie - Ecologie - Innovation. Je me permet de reprendre les 16 vidéos de témoignages qui sont disponible sur le site de l’AEI, ceci vous donnera un aperçu des entretiens, et peut être que l’un ou l’autre de ces nombreux témoignages pourra répondre à vos attentes actuelles.

Vidéos et compte rendu du 30-10-2012

- Atelier : L’innovation par les successions culturales et la biodiversité
Compte rendu

- Atelier : Rencontre entre paysans-chercheurs / chercheurs-paysans
Compte rendu

Vidéo de Frédéric Thomas

Vidéo de Jean Pierre Sarthou

- Atelier : Agroforesterie et biofertilité des parcelles

Compte rendu

Vidéo de Dominique Bordeau

Vidéo de Benoit Biteau

- Atelier : Agroforesterie et protection des écosystèmes

Compte rendu

Vidéo de Thierry Dupouy

Vidéo de Denis Flores

- Atelier : L’innovation en élevage bovin lait

Compte rendu

Vidéo de J Maret

Vidéo de Laurent Farcy

- Atelier : L’innovation en élevage porcin

Compte rendu

Vidéo de Dominique Le Behec

Vidéo de Jean Marc Onno


- Atelier : La lutte biologique

Compte rendu

Vidéo de Serge Martin Pierrat

Vidéos et compte rendu du 31-10-2012

- Atelier : L’évolution des méthodes et des dispositifs de conseil : approches locale et territoriale

_ Compte rendu

- Atelier : Quels réseaux pour accompagner l’innovation aujourd’hui et demain ?

_ Compte rendu

Vidéo de Pascal Pommereul

- Atelier : Comment les agriculteurs innovants gèrent-ils le risque ?

Compte rendu

- Atelier : Innover pour réduire l’utilisation des intrants

Compte rendu

_ Vidéo de Jean-François Dabilly

Vidéo de Gilles Chauvier

Vidéo de Sébastien Zanoletti

- Atelier : Biodiversité

_ Compte rendu Vidéo de Mickaël Jacquemin

Voici le communiqué de presse qui résume l’ensemble des entretiens. Si vous souhaitez plus d’infos ou vous procurer toutes les vidéos sous forme DvD, contacter :

Claire GOMEZ : 02 41 23 56 87 ou aei chez groupe-esa.com