Une collaboration avec les laboratoires Belge et Français (Réseau Requasud en Belgique, Galys et Auréa en France), ainsi qu’avec la distribution (coopératives et négoces) fonctionne depuis 10 ans. Il est aujourd’hui possible de répondre à la question : « Jusqu’où les éléments présents dans mon sol sont-ils disponibles pour ma culture ? ».
Au niveau analytique, c’est l’extraction à l’eau qui est utilisée pour réaliser ce que l’on appelle les analyses DIP (Disponible Immédiatement pour la Production).
Pour chaque élément sont définis des seuils d’interprétation indicatifs du niveau de disponibilité.
L’analyse DIP : un outil de compréhension
L’analyse DIP est une photo à un instant précis de la culture. Elle n’est pas utilisée comme un outil de prescription, mais comme un outil de compréhension et de raisonnement. Effectivement, la mise en solution des éléments dépend des conditions pédoclimatiques de l’année, son impact sur la minéralisation, et de la mobilisation par les cultures. Ces paramètres varient en saison.
Depuis 10 ans, Rosier coordonne cet observatoire appelé IRISS (Induire une Régulation des Ions dans la Solution du Sol). C’est au total plusieurs milliers d’analyses réalisées en sortie d’hiver (au moment du RSH) qui permettent d’identifier quels éléments peuvent être limitant au démarrage des cultures.
Les conclusions de cet observatoire peuvent être résumées comme suit :
Pour le Phosphore, une disponibilité globalement faible, en particulier en terres calcaires ou à pH basique.
- Au niveau du Potassium, les conditions hivernales influencent régulièrement sa disponibilité par effet d’alternance humectation/dessication et gel/dégel. La disponibilité varie selon les années.
- Le Soufre est généralement limitant en sortie d’hiver. Sa disponibilité est liée à la minéralisation, qui n’est pas encore redémarrée en sortie d’hiver. Une attention particulière à cet élément est à apporter en particulier pour les cultures qui démarrent tôt (céréales, colza, prairies).
- Le Magnésium et Calcium posent généralement peu de problème (sauf éventuellement en excès). Leurs teneurs sont plutôt liées au type de terroir concerné (par exemple, en sol calcaire dans l’Est France).
Plus d’informations sur notre site internet : www.rosier.eu
Référence : Requasud 2017. Les analyses de sol, éléments actuels et perspectives
