Arvalis : Optimiser la destruction des couverts

Jérôme LABREUCHE

Les techniques de destruction des couverts sont nombreuses : gel, labour, herbicide total, broyage, roulage… Elles n’ont pas toutes la même efficacité selon les couverts semés. Leur mise en œuvre ne présente pas non plus la même faisabilité selon le climat local et la vitesse de ressuyage du sol.

Arvalis propose une série de fiches pratiques à consulter en ligne :
http://www.arvalis-infos.fr

La destruction de la culture intermédiaire est une étape cruciale. C’est en effet le moment où on lève la concurrence que pourrait exercer le couvert sur la culture suivante, notamment pour la disponibilité en eau et en azote. La destruction du couvert coïncide parfois avec le démarrage des opérations de travail du sol en vue d’implanter la culture (labour d’hiver, préparation superficielle…).

La majorité des cultures intermédiaires sont détruites à partir de mi-novembre, date à laquelle l’objectif de piégeage de nitrate est atteint. La destruction peut être retardée à la sortie de l’hiver, par exemple avant des cultures implantées tard, comme le maïs, dans des sols légers pouvant être travaillés au printemps (tableau 1 : Date conseillée de destruction des couverts, en fonction du sol et de la culture suivante). La destruction plus tardive se justifie ici par la volonté de garder les sols couverts en hiver (structure du sol, érosion…) plus que par le volet « fuites de nitrates ».

A noter que les arrêtés préfectoraux de certains départements autorisent des destructions de couverts avant le 15 novembre à condition de respecter un délai entre le semis et la destruction d’au moins 2 mois. C’est un bon moyen de pouvoir détruire des couverts ayant joué leur rôle dans des conditions de ressuyage correctes que l’on retrouvera rarement après le 15 novembre. De nombreuses techniques de destruction

Il est possible de détruire une culture intermédiaire par des moyens très différents : le gel, les herbicides ou des moyens mécaniques (charrue, déchaumeur, broyeur, rouleau…). Les outils à disposition sur l’exploitation, les motivations comme les contraintes de l’exploitant ainsi que les espèces à détruire déterminent le choix de la technique de destruction.

Toutes les techniques de destruction ne sont pas adaptées à tous les couverts. Il faut adapter le mode de destruction aux espèces semées ou, à l’inverse, adapter les espèces semées en fonction de la destruction envisagée. D’autres paramètres sont aussi à prendre en compte comme le développement du couvert. En effet, un couvert bien développé se révèle paradoxalement plus facile à détruire, notamment par le gel, le roulage ou le travail superficiel. Par ailleurs, un couvert développé a un fort pouvoir concurrentiel sur les adventices comme les repousses, et laisse donc un sol « propre » à sa destruction.

Le choix de l’espèce conditionne le choix du mode de destruction et vice versa. Le développement du couvert est aussi à prendre en compte : plus celui-ci est important, plus le couvert est facile à détruire.

Retrouvez les fiches techniques des modes de destructions suivants :

- Destruction par le gel
- Destruction chimique
- Destruction par broyage
- Destrcution par un outil à disques
- Destruction par bêches roulantes
- Destruction par un outil à dents
- Destrcution par un labour
- Destruction par roulage (rouleau Cambridge)
- Destruction par roulage (rouleau "couteau")
- Destruction par un outil spécialisé (lames + rotor animé)