Philippe Pastoureau

  • Couvert localisé chez Jocelyn Michon
  • Passage du strip till à disque
22
avril
2012

La couleur de la France

En ce jour spécial d’élection du 22 Avril, je suis conscient que beaucoup d’entre vous auront des perceptions des couleurs assez différentes de moi. Souhaitons simplement que l’Agriculture saura prendre de la hauteur afin de prendre de bonnes décisions pour nos enfants. L’image de ce post m’a particulièrement touchée, et comme on y parle de soi-disant "éleveurs de vers de terre", je ne peux m’empêcher de vous mettre un lien vers le blog de Bruno Parmentier qui milite pour l’AEI.

- La couleur de la France

J’en profite au passage pour vous faire part d’une belle explication de ce qu’est l’AEI par Michel Griffon :« L’écologie est une science qui permet de comprendre le milieu et l’ingénierie écologique est la pratique qui permet d’adapter le milieu, utiliser le fonctionnement de la nature pour aider à produire plus. C’est une révolution intellectuelle, car depuis un demi siècle on a considéré que l’agriculture, c’était mettre plus d’intrants pour une meilleure productivité avec une PAC qui accompagnait cette idée, maintenant c’est le schéma inverse : il faut utiliser moins d’intrants et utiliser intensivement les produits naturels pour produire plus ; c’est l’agriculture écologiquement intensive ».

Et comme nous nous sommes un peu écarté de mes champs, j’en profite pour vous proposer la lecture d’un texte d’André Colombel qui fut écrit pour la 10è assemblée générale de BASE. N’étant pas un grand lecteur, je n’ai pas toute sa connaissance, et je peut vous dire que lui a pris de la hauteur sur la vision de l’agriculture, à telle point que quelques fois je me demande si ...
- Cultivateur ou Exploitant ???

PS : Je n’écrit pas ici pour prendre parti de tel ou tel couleur, tel ou tel forme d’agriculture, mais pour vous dire ce que je fait dans mes champs. Nous verrons donc sur le prochain post comment mes parcelles muent afin d’éviter tant que possible la couleur marron, couleur que j’apprécie guère et qui me reste en travers de la gorge. Maintenant, il parait que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, donc ...


5
avril
2012

Je Jubil, tu Jubil, il Jubil, nous ...

Pressoir à jus de tige {JPEG} Après vous avoir fait "Phosphorer" avec le "Souffre", si on surveillait l’azote...
- L’azote n’a jamais été aussi cher, et ceci me pousse à revenir à de bonnes vieilles méthodes de contrôle de fertilisation afin de m’assurer de bien gérer ma fertilisation, mais je dois vous avouer que sous le couvert de la réglementation, je veux surtout vérifier l’impact de mes pratiques Intensivement Ecologique... Avec une quinzaine d’agriculteurs, nous avons formé un groupe "culture" afin d’échanger sur nos pratiques et financer les services d’un conseiller privé qui nous apportera un jugement sur nos pratiques mais aussi des conseils, là ou cela pêche. Merci donc a Benoît pour les remarques qu’il nous fait. Afin de savoir si oui ou non j’ai mis suffisamment d’azote sur mes cultures, rien de tel qu’une mesure Jubil. Nous allons en réaliser sur blé, colza et maïs ( pour ma part, je croyais que cela fonctionnait seulement sur le blé), et la photo de ce post vous fait découvrir le matériel mis au point par Benoît, tout a fait à l’image du personnage : simple-fiable-économique.

- Bande sous-fertilisée {JPEG}Dans mes parcelles de colzas associés ( de légumineuses ), j’ai fais un témoin sous fertilisé que l’on aperçoit très bien sur la photo, le colza a fleurit 2 à 3 jours plus tôt car il accélère son cycle, on voit la même chose sur les témoins non-associé, ce qui me laisse penser que les légumineuses associées relarguent de l’azote au printemps. Le Jubil m’a permis de vérifier cela, voici les valeurs :
Témoin sous fertilisé ( 40 u d’azote au total ) ==> 150 ppm
Témoin non associé ( 150 u d’azote ) ==> 800 ppm
Témoin associé pois-féverolle-vesce ( 150 u N) ==> 960 ppm
Témoin associé trêfle incarnat ( 150 u N) ==> 1100 ppm
A priori, le seuil de 1000 ppm est l’optimum, et les 200 ppm fournit par les légumineuses associées correspondent à environ 20 ou 30 u d’azote. reste maintenant à savoir si ce surplus d’azote fournit au colza va se transformer en quintaux et si oui combien ( il faut 7u d’N pour 1 quintal de colza théoriquement), nous ferons prochainement avec le Cetiom des pesées de biomasse en pleine floraison, vivement la suite....

- Colza seul / Colza + Pois + lentilles + Féverolles {JPEG} Je vous propose ici un voyage dans le temps, projetons nous dans un an pour savoir si les légumineuses associées à mon colza auront un effet sur le blé qui va suivre ???
Comme l’année dernière j’avais du colza associé de légumineuse et que cette parcelle est en blé aujourd’hui, il me suffit de faire une mesure pour vous apporter la réponse avec un peu d’avance sur nos chercheurs ( sans rancune)...
Cela est une surprise pour aucun cultivateur, nous savons bien qu’un blé derrière légumineuse se comporte beaucoup mieux qu’un blé de graminée voir de gros colza ( qui pompe beaucoup d’azote du sol pour décomposer leurs pailles), j’ai donc encore 200 ppm en plus à la mesure Jubil pour la partie légumineuse, soit encore 20 u d’N gagné. Sur 2 ans, à la lecture des mesures, j’économise 40 u d’N au bas mot ce qui me permet de financer le coût de mes plantes associées au colza, il me suffit maintenant de gagner au moins 1 quintal de colza ou de blé sur les 2 ans pour que mes pratiques soit économiquement rentable, pour une fois, je suis assez confiant de mes pratiques, la récolte fera le juge de paix...


5
mars
2012

ça Phosphore ou ça Souffre cette année ???

2011 aura été pour moi l’année des plus gros échecs en maïs, j’ai tout de même ramassé 100 Qtx/ha mais j’aurais dû faire plus, beaucoup plus !!!
Si je me met dans la position d’un pessimiste, je constate que mes voisins laboureurs ont fait plus de rendements et suis donc obligé de revoir ma façon de faire, si je me met du coté d’un optimiste, je constate qu’avec toutes mes erreurs de débutants ( ou d’inconscients) , je fait malgré tout un rendement honorable qui laisse entrevoir de belles perspectives si on corrige les erreurs.

- On va donc reprendre les choses a zéro et on va essayer de sécuriser toutes les étapes clés pour la réussite d’un maïs, la photo de ce post est provocatrice et vous fait voir tout ce qu’il ne faut pas faire..... sans avoir pris un minimum de précaution. C’est la météo qui m’a mis en danger en 2011, j’ai passé le strip till vers le 25 mars sur des couverts de graminées vivants qui ont asséché mon sol, et il n’a pas plu jusqu’au semis qui est intervenu vers le 07 avril. Ces 15 jours de sec sur une préparation de ligne de semis pas optimale ont totalement asséché le profil, provoquant une levée irrégulière du maïs, associé à de gros dégâts de phytotoxicité en raison d’un apport d’urée avec le Strip till trop près de la graine. Cela brûlera certains pieds de maïs, et fait plus pervers, donneront des pieds de maïs chétifs et sans épis. Mes voisins qui ont aussi utilisé le strip till ( avec ou sans apport d’urée ), ont à la différence de moi détruit mécaniquement les couverts 1 mois plus tôt, ils ont donc semé sur moins de résidus mais la différence ne s’est pas joué là, le léger déchaumage fait par le compil a permis de limiter l’asséchement du sol et a amélioré le futur lit de semence.
Il me faut donc trouver un compromis entre sol couvert, et qualité de placement de la graine de maïs afin d’obtenir une levée régulière et rapide. Nous avions l’année dernière commencé a apporter des modifications sur notre ST ( Strip till) afin de retenir le terre de chaque coté de la dent, ce fut une 1ère approche, et vous verrez bientôt l’apparition de 2 disques billonneurs situés plus en arrière de la dent , afin de réaliser un lit de semence plus homogène et légèrement surélevé afin de sécuriser la levée. L’idée n’étant pas de chambouler toute la ligne de semis, mais juste de faire une préparation plus fine. Nous pouvons résumer cela avec une phrase de Frédéric Thomas, " Aussi peu que possible, autant que nécessaire"

Disques concaves sur strip till intégral

Voici une vidéo de synthèse d’un fabricant de ST qui veut avec son outil localiser du lisier (article sur Entraid’), l’idée est loin d’être mauvaise, mais nous verrons plus loin que compacter avant de décompacter n’est peut être pas une bonne solution, ceci dit la vidéo est très explicite et résume très bien le mode de fonctionnement de beaucoup de ST.
- Le site Vogel traduit par google

- J’ai glané pas mal d’infos sur le net cet hiver, je vous met ici un peu en vrac une bonne partie des infos que j’ai trouvé, il nous faut souvent aller outre atlantique pour trouver des infos qui correspondent à la culture du maïs en non-labour, les résultats ne sont donc pas forcément extrapolables mais un certain nombres d’observations se recroisent, reste à les valider en France par nos organismes .

Le meilleur décompactage est de ne pas compacter

.

- Conférence de Roger Rivest du MAPAQ, il est intéressant de connaître la texture de son sol pour en connaître les risques de compactage.

Comment réduire et éviter la compaction

- Conférence de Nicolas Dubuc , on voit ici qu’il ne faudrait pas dépasser 6t par essieu, ou 10 t en condition sèche. Ceci confirme mes pensées, les épandages d’effluents doivent se faire sur sol sec, ou avec de petits épandeurs, sinon compactage assuré.

Comment réduire l’impact du poids des machineries agricoles

- Pour compléter mes propos ci dessus, Arvalis nous a expliqué que les apports de déjections organiques ( fumiers bovins ) doivent être réalisé au moins 2 mois avant le semis pour éviter les effets dépressifs.
Posters Culturales 2011

La culture sur Billons

S’en aller jusqu’à de vrai billon à patates, cette idée de micro-billons me plait pas mal, il deviendra de plus en plus évident que le RTK deviendra rapidement indispensable pour mettre en oeuvre ces techniques, et nous permettra peut être de localiser du trafic lourd ( épandeurs, tonnes, batteuses) sur certaines zones.

Action Billon

Profondeur de semis ou double rangs

- Importance de la profondeur de semis ( ceci rejoint l’article de Paul Jasa ( université de Nebraska) dans le dernier TCS (66))

Profondeur de semis et régularité de levée

- Etant producteur de Maïs grain et de Colza, je suis à la recherche d’un compromis pour semer avec le même ensemble ces 2 cultures, réduire la largeur à 60 cm entre rangs est réalisable mais nécessite une standardisation du matériel, mon idée de faire des mini-billons avec du trafic contrôlé pourrait peut être se mettre en place plus facilement avec du Twin, ou rang double. Voici un article justement de Paul Jasa datant de 2003, on en reparlera plus tard. ( je pense à un semis de Maïs au monograine classique ( 75 cm ) mais à un semis de colza avec un semoir céréale bricolé afin de faire des bandes de 20 cm tout les 75 cm, ce qui me permet de n’avoir qu’1 ST )

France agricole de 07-2003

Fertilisation au semis

- Vaste sujet ici, beaucoup d’articles se recoupent mais les résultats se contredisent parfois, il semble évident que seul des essais dans mes champs permettront de valider ou pas le dosage, la forme et le positionnement des différents engrais que je mets autour de la graine. Nous allons donc travailler à partir de cette année avec un conseiller privé pour faire nos propres expérimentations et chercher à comprendre pourquoi l’année dernière nos rendements on varié de 90 à 145 Qtx/ha, on va tester des apports d’azote sous plusieurs formes, de phosphore mais aussi de souffre, à suivre... En attendant les mesures, et suite à la journée du 24 Juin et des précieux conseils des Américains, nous allons localiser environ 2/3 de l’azote à 10 cm sous la graine plus un starter ( N - P - S ) à coté de la graine . Nous avons donc rajouter un fertilisateur sur notre semoir pour localiser ce starter à 5 cm à coté et sous la graine. ( pour info, les racines du maïs plongent dans le sol en dessinant un ballon de rugby, le starter doit se situé dans cette zone )

Cycle de l’azote, Ammo ou Urée ???

Les différentes formes d’azote dans le sol

Urée et Ph

Démarreur à base d’urée

Généralité sur le phosphore

Rôle de phosphore dans le starter en fonction des effluents d’élevage et du taux de saturation des sols

Démarreur sans phosphore

Quelques infos sur le Souffre

Enrobage des semences

Pluie d’orage et explosion de versure

- Mon coup de coeur, Recyclage des éléments nutritifs et contrôle du compactage via une vie microbienne optimale . Dit autrement, "le compactage est un problème biologique !!! "

James J.Hoorman, Responsabiliser par l’éducation

Quelques généralités sur le document ci-dessous, mais bientôt Arvalis confirmera que des légumineuses en couvert permettent de réduire la fertilisation, ceci sera un bon complément pour produire plus avec moins.
Conseils de semis

- Un joli PdF en anglais de David Franzen, les photos parlent d’elles mêmes, et on y comprend que le strip till est d’abord un outil permettant la fertilisation localisé en profondeur pour mieux valoriser les engrais.

- J’espère ne pas vous avoir fait trop souffrir avec toute cette lecture, il nous reste maintenant à Phosphorer avec la mise en place de futur essais afin de perfectionner nos pratiques. Nous avions déjà en 2011 un essai variété Maïs semé au Strip till, je ne vous en ai pas parlé simplement car il y avait peu de choses à dire, les 15 variétés sortaient quasiment à égalité avec un rendement proche de 128 Qtx/ha ( + ou - 4 qtx ), par contre cet essai nous a permis de mettre en évidence l’effet positif du Cruiser sur la vigueur au démarrage ( + 10 Qtx par apport au témoin). Nous prévoyons cette année de renouveler cet essai mais de le compléter avec un autre semencier, de tester plusieurs dates de semis selon le principe Sem’Expert, et bien sûr une batterie de test sur l’engrais, enrobage, ...

Bien entendu, si vous avez des infos, résultats, n’hésitez pas à m’en faire part et je pourrais les publier ici.


18
février
2012

Ils sont venus du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest.

Certains sont venus pour nous parler d’Agriculture de Conservation, d’autres sont juste venus pour avoir une bonne conversation, tout cela bien sûr autour d’un Ver....... de Terre. J’ai donc eu le plaisir en aparté de l’AG de Base d’accueillir quelques agris et techniciens qui ont bravé les kms, voici un petit résumé écrit par Alain Seznec du Sud Est.

"Une petite délégation de Base Sud Est s’est rendue à l’AG de BASE au Mans le 3 février dernier. Nous avons été accueillis comme des héros car nous étions la plus lointaine repousse de BASE devançant même la toute nouvelle BASE Alsace ainsi que les cousins suisses d’Agrigenève venus faire une présentation magistrale de leurs réalisations en 2 ans d’existence.

Un gros afflux d’adhérents venus de partout a rempli un cinéma de 380 places de la périphérie du Mans pour assister à un ensemble de conférences

Exotiques et bienvenus donc pour ces nordistes convaincus qu’après Avignon (voire Lyon pour certains) c’est la Côte d’Azur. .

Le 4 nous étions toujours là pour participer à une petite visite privée de l’exploitation de Philippe Pastoureau, en compagnie de quelques autres "notables" de l’Agriculture de Conservation sous la houlette de Frédéric Thomas : ambiance chaleureuse mais atmosphère un peu frisquette ...

Une visite mémorable donc pour notre délégation qui de façon unanime adresse ses remerciements à l’équipe de BASE qui les a si bien et si généreusement traités."

Alain Seznec pour Base SE Diaporama de leur Périple dans le grand Nord , Picassa Base SE

Les Photos ci-dessus sont dues à notre artiste officiel Sylvain Rigeade, un amoureux des belles images, voici son album perso

J’ai aussi lors de ces journées fait la connaissance de Jean Marot de Nitrawall qui n’a pas hésité a venir de Belgique pour nous rencontrer, voici un lien vers son album Picassa qui regroupe de magnifiques photos. Notre ami Belge n’était pas seul, j’ai rencontré furtivement 2 agris belges qui ont fait l’aller-retour dans la journée, ces agris qui travaillent avec Nicolas Verschuere vont prochainement mettre en place un essai "strip till betterave" en Belgique, peut être que nous aurons quelques photos d’ici peu sur son Album

Et les Suisses, Nicolas Courtois nous a fait la démonstration qu’ils peuvent être très rapide, très très rapide sur la mise en pratique de l’AC. Cela me fait toujours plaisir lorsque l’on me dit que mes photos que je partage ici permettent à d’autre d’avancer. Tous ensemble, on corrige nos erreurs et chacun teste ici ou là de nouvelles pistes, nul besoin de faire venir des spécialistes d’outre atlantique, nous en avons de très bons en Europe, qui probablement dans quelques années iront expliquer aux pionniers du semis direct comment mettre en oeuvre l’AC. Voici son Album

PS : Vous pouvez suivre les mises à jour des albums photos ci dessus, il suffit pour cela de vous inscrire gratuitement sur google puis vous pourrez suivre tel ou tel album, un mail vous est envoyé dès que de nouvelles photos sont ajoutées.


15
janvier
2012

Et si on allait au cinéma ???

Toute l’équipe de BASE, et plus particulièrement celle de BASE72 vous propose de les rejoindre pour notre assemblée générale annuelle.

- La séance qui vous est proposée s’intitule : "mon sol, mon assiette, ma santé, ma planète" ; durant laquelle nous essaieront de voir comment conjuguer le bien produire, le bien consommer et le bien être.

- Nous espérons que l’affiche vous parait alléchante, auquel cas n’hésitez pas à vous inscrire à l’avance, cela soulagera le travail des guichetier(e)s, et permettra d’organiser du covoiturage. (la liste des inscrits sera renvoyée à tous ceux qui seront inscrit avant le 27-01).
- De plus, l’ambiance de la salle de cinéma qui nous accueillera nous semble on ne peut mieux adaptée à la projection de notre vision du métier de cultivateur, que l’association vous propose depuis 11 ans maintenant. Si pour certains cela reste encore de la science fiction, le nombre croissant de nos adhérents nous prouve que le scénario un peu fantaisiste au début s’avère pertinent.

- Même si nous savons bien que nous n’aurons pas l’audience d’"intouchables", nous comptons sur vous nombreux.

Pour ceux qui ne pourraient pas venir, ne vous inquiétez pas, ce ne sera pas la dernière séance ( citation de Sébastien Paineau, responsable Base72)

- Programme et Plan d’accès


26
décembre
2011

Absorber pour mieux germer

Il est connu de tous,et ce depuis l’invention de l’agriculture, qu’une graine doit s’humidifier ,s’hydrater,boire pour germer. Mais à quelle fontaine les graines boivent t-elles ? Il a été souvent dit qu’une graine s’hydrate par remontée capillaire a travers le sol. Peut-être, mais quand est t-il des grains de blés a même le sol et dans le brouillard ? Ashraf Choudhary,agronome pakistanais, a trouvé la clé de cette énigme :
- Les graines s’hydratent par l’humidité relative à l’air, c’est a dire grâce a de l’eau contenu dans l’air, que ce soit l’air aérien (atmosphère) ou l’air du sol. En effet, c’est l’exposition prolongé a un air à saturation d’eau ou proche de cette saturation qui déclenche la germination. Cette découverte scientifique a guidé des agronomes tels que John Baker ou Anicet Marionneau dans leurs travaux, ou des entreprises de machines agricoles telles que Cross Slot ou les établissements Vaudour (Loir-et Cher).
- Mais pourquoi alors le rappuiement du semis améliore -t-il la germination et la levée ?
L’explication la plus sérieuse est que le rappuiement du profil limite les échanges gazeux entre l’atmosphère et l’air du sol, ralentissant le séchage de ce dernier. Sachant cela, l’ultime question est :
- “Que peut-on gagner à utiliser un semoir qui a été conçu en considérant ce fait biologique ?”
- “Que peut-on gagner en intégrant ce savoir dans nos cultures ?”

- Je suis tombé sur cette article en lisant le courrier des lecteurs de la France Agricole du 23-12-11, il tombe a pic alors que je suis en train de vous rédiger mes soucis de levée de maïs au printemps dernier, les travaux de ce chercheurs confortent mes constats, le maïs a besoin d’un lit de semence afin d’avoir un sol réchauffé ( présence d’air ambiant), mais aussi d’une humidité « stable » indépendamment des conditions climatiques.
Suite au prochain article.