Samedi 25 octobre 2008
Frédéric Thomas

Après des séjours aux États-Unis et en Australie, Frédéric THOMAS débute son activité de conseil de terrain et, en 1999, il crée la revue TCS. Il s’appuie aussi sur sa ferme, en Sologne, des terres sableuses hydromorphes à faible potentiel, où il met en œuvre l’AC avec réussite. Il est aujourd’hui l’un des acteurs majeurs du développement de l’AC en France.

Les couverts manquent plus d’azote que d’humidité

Sur cette plateforme de couverts dans le nord du Loir-et-Cher, visitée vers la fin octobre, le faible développement des plantes était en partie dû à la date de semis plus tardive mais aussi et surtout à cause du manque d’azote comme l’exprime cette zone où un souci sur l’épandeur au printemps à entraîné une sur-fertilisation de la céréale. Ceux qui ont une vision classique peuvent se réjouir de ce constat, arguant que l’azote a été très bien géré sur la culture et que le couvert, malgré son faible développement, a tout piégé limitant les risques de lessivage ; cette situation montre cependant que nous sommes en présence d’un sol « support » possédant une auto-fertilité réduite pouvant difficilement soutenir de manière autonome le développement de couverts performants capables de fournir d’important bénéfices agronomiques ; ce qui est vrai pour les couverts est vrai pour les cultures comme le maïs, la betterave et surtout le colza. Il est donc important d’alimenter le plus rapidement et de retrouver cette fertilité autonome des sols en produisant et recyclant un maximum de biomasse car c’est le seul moyen de faire des économies substantielles de fertilisant et de sécuriser l’implantation et le développement des cultures comme des couverts d’ailleurs.