Mardi 8 septembre 2020
Cécile Waligora

Biologiste, écologue et agronome de formation, Cécile WALIGORA anime et rédige aussi pour la revue TCS. Elle s’intéresse tout particulièrement à la biodiversité des agroécosystèmes.

Les guêpes, ennuyeuses certes mais particulièrement utiles

Guêpe sur fleur
Voici un article qui a attiré mon attention et que j’avais envie de partager : « pourquoi les guêpes sont-elles si ennuyeuses en cette fin d’été ? »
Déjà, vous l’aurez remarqué : elles sont plus nombreuses cette année. La faute au climat de ces derniers mois : un hiver doux puis des mois cumulant un déficit de pluviométrie flagrant. Ensuite : pourquoi, dès lors qu’on sort quelques victuailles, arrivent-elles promptement ces derniers temps alors qu’en début d’été, on les voyait encore peu ? Tout simplement et c’est ce qui est très bien expliqué dans cet article rédigé par un spécialiste de l’insecte, parce qu’en fin d’été, la guêpe ouvrière est au chômage ! Elle a beaucoup moins de ses petits frères et sœurs à nourrir qu’en début d’été et elle recherche ailleurs la ration sucrée que les jeunes larves lui fournissaient en échange des protéines qu’elle leur apportait ; protéines issues de ses chasses. Car oui, la guêpe est une prédatrice. Elle capture d’autres insectes, comme des pucerons, des mouches etc ; des espèces qui peuvent être elles-mêmes, ennuyeuses pour nos productions.
Voilà d’ailleurs pourquoi je souhaitais partager cet article avec vous, sur un site dédié à l’agriculture de conservation mais aussi à la biodiversité ! La guêpe fait partie du cortège de prédateurs présent dans notre environnement proche. Mais elle est aussi pollinisatrice à ses heures ! Car, certes, la facilité pour elle, est de se fournir en matières sucrées sur nos tables – l’espèce s’adapte – mais, naturellement, c’est dans les fleurs qu’elle s’approvisionne en fin d’été. Dans cet article, il est même dit que la guêpe serait aussi bonne pollinisatrice que l’abeille.
Alors, la prochaine fois que vous mangez en plein air, pensez-y !