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Jean-Marie Velghe, Belgique : le non-labour, une réponse à l’érosion

horsch VelgheJean Marie Velghe est agriculteur à Peruwelz, en Belgique et associé avec son frère sur une exploitation de polyculture-élevage. 110 ha de blé, betteraves, haricots, carottes, pommes de terre… un troupeau laitier de 50 vaches laitières et une entreprise de travaux agricoles autant dire que le travail doit être à l’optimisation.

Tout commence en 1998, lorsque le paysage se met à changer autour de l’exploitation. En effet une ligne de TGV est en construction et avec elle un remembrement qui fait passer 80 hectares répartis en 40 parcelles, à 6 parcelles. La plus grande parcelle fait alors 16 hectares, 400 mètres sur 400 mètres avec une pente régulière de 3%. « C’est l’histoire de cette parcelle qui a fait basculer mon système de travail » précise Jean-Marie. La première année sont implantées des pommes de terre en système conventionnel. Mais de fortes pluies durant l’année rendent difficile la récolte, et deux hectares en contre bas de la parcelle sont même perdus. C’est alors que Jean-Marie prend réellement conscience qu’il doit trouver des solutions aux problèmes d’érosion et de battance sur ses terres limoneuses. Déjà convaincu par le non-labour depuis 3 ans dans ses parcelles implantées en blé, il décide alors d’essayer deux cultures plus délicates, à savoir la betterave et la pomme de terre sur la moitié des surfaces dédiées. Les rendements sont identiques à ses parcelles labourées. En 1999, toute la sole est alors en non-labour et en 2000, Jean-Marie revend sa charrue. « On doit être prêt pour passer au non-labour, c’est un cheminement psychologique à faire et non pas une mode à suivre ! » précise-t-il.

Parallèlement au non-labour, Jean-Marie a décidé il y a 10 ans d’implanter des couverts végétaux après chaque culture dans le cadre de mesures agro-environnementales. Aujourd’hui son contrat s’achevant, il a décidé de perpétuer cette pratique car il considère que son raisonnement de protection de l’environnement est un ensemble de pratiques dont le non-labour et les couverts font partie intégrante.

Après 10 ans d’expérience, Jean-Marie dit ne plus reconnaître ses terres : « Elles se travaillent maintenant plus facilement. Un passage superficiel avec mon Terrano 3FX suffit avant le semis et remplace le travail de la herse rotative ». Ainsi cet outil a été abandonné et Jean-Marie a alors investi dans un Pronto 6DC pour accroître le débit de chantier.

Enfin les rendements équivalant au labour les premières années, sont en nette augmentation aujourd’hui. La culture de betteraves parle d’elle même. Les rendements ont augmenté progressivement depuis les premières années de non labour passant de 60 tonnes à 90 tonnes l’année dernière !

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