Vendredi 9 août 2019
Opaline LYSIAK

Après 5 années d’enseignement en lycée agricole, Opaline réalise un Tour du Monde et parcourt 12 pays en 12 mois : « Enseigner autrement l’Agroécologie". Elle crée l’Ecole d’Agroécologie Voyageuse, qui a accompagné 42 personnes à apprendre l’agroécologie en voyageant dans les fermes et trouver leur place dans le monde paysan et du Vivant.

Retrouver l’Inspiration ?

Est-il possible de stopper la désertification des paysages ?
Et quelles méthodes mettre en place pour y arriver ?

Cet article explique comment l’inspiration, les jeunes, une vision globale et l’agriculture régénérative peuvent sauver le monde.

On peut penser que la désertification est encore loin pour nous, dans nos paysages français encore verdoyants.

Personnellement, les années climatiques comme 2018 et 2019, me font penser qu’il faut s’attendre à tout, travailler ensemble avec ouverture d’esprit, en observant et en apprenant des "success stories" des agriculteurs partout dans le monde.

Stopper les déserts en Espagne

Quand Frédéric Thomas m’a envoyé la vidéo "Stopper le désert avec la permaculture" réalisée dans cette région aride d’Espagne, j’étais ravie et j’ai tout de suite fait le lien avec le projet de Commonland, cette organisation hollandaise qui épaule des agriculteurs aux Pays-Bas, en Espagne, en Afrique du Sud et en Australie, à recréer des paysages vivants et résilient.

Dans le cadre de l’Ecole d’Agroécologie Voyageuse du projet Les Agron’Hommes, je travaille avec Commonland pour répliquer le projet en France, et en m’aidant des étudiants partant en stage dans les projets étrangers comme "messagers" qui valoriseront leur expérience dans les paysages français.

Retrouver l’inspiration en Afrique du Sud

Louise, Guillaume et Jacques, étudiants agronomes, sont durant l’été 2019 en Afrique du Sud et développent un projet d’agriculture régénérative et pâturage holistique, avec Living Lands (ou "Paysages Vivants"), une organisation épaulée par Commonland.

La région où ils travaillent est réellement à un stade critique de désertification des sols, avec 230 mm de précipitations par an et moins d’1% de matière organique. Comment mettre en oeuvre des pratiques qui régénèrent les sols ?

Dans cette vidéo, j’interviewais Pieter Kruger, agriculteur-moteur du projet de régénération des paysages :

Cet article, que j’ai rédigé en janvier 2018, décrit le projet du Baviaanskloof dans sa globalité. La vision de Commonland "the 4 returns" est développée sur 10 000 hectares dans 4 pays.

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Commonland a compris que le retour du capital économique, de la Nature et de la santé sociale ne pouvait être possible que si on travaille aussi sur le retour de l’inspiration, ce qui est expliqué dans cette vidéo (vous pouvez mettre la traduction automatique de Youtube pour les non-anglophones) :

Les 3 étudiants qui vivent cette expérience sud-africaine ne sont pas de simples "stagiaires" : ils ont un rôle de catalyseur et de messager.

Ils s’immergent dans un paysage où la situation est critique mais où 10 années de facilitation humaine a permis de souder les agriculteurs pour qu’ils retrouvent de l’inspiration au quotidien. Ils développent leurs talents et apportent une aide précieuse sur place. De retour en France, ils pourront valoriser leur expérience au sein de leur propre territoire.

Dans cet article, Guillaume, étudiant à Bordeaux Sciences Agro, décrit son expérience. Et ici, Louise décrit ce qu’elle vit avec beaucoup de poésie.

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Commonland en France ?

Commonland et Les Agron’Hommes souhaitent collaborer pour développer un projet en France.

Pour le moment, la Bretagne serait le territoire "visé" pour mettre en place la philosophie des "4 retours" et construire la résilience des territoires. Pour cela, nous avons besoin d’agriculteurs qui souhaitent partager leurs problématiques avec des jeunes, et qui n’ont pas peur d’être filmés pour partager, toujours plus. Vous voulez participer ?

>Donnez votre avis ici : https://lesagronhommes.com/impliquez-vous-1