Lundi 8 octobre 2012
Christophe Barbot

Conseiller en agronomie à la Chambre d’Agriculture d’Alsace.
Pour Christophe BARBOT, les matières organiques du sol n’ont presque plus de secrets. Travaillant près de Strasbourg, il observe aussi ce que font nos voisins germanophones, Suisses, Autrichiens ou Allemands.

Mesurer le carbone actif dans les sols

crédit : Armando Martin

Les matières organiques servent de nourriture aux bactéries pour l’activité biologique des sols, mais uniquement la partie la plus accessible aux microbes : le carbone labile. Ce dosage du carbone ré-actif dans les sols avec un test de terrain au permanganate de potassium est une méthode en cours de vulgarisation aux États-Unis auprès des conseillers du NRCS-USDA. Le sujet est à creuser car cette méthode est aussi utilisée en Australie, et par le Rodale Institute aux USA, pour apprécier rapidement le carbone minéralisable chez les agriculteurs.

Cynthia Stiles y a fortement contribué les dernières années à Lincoln, Nebraska, et à Madison, Wisconsin, avant de s’établir à Hawaii. Voici des extraits traduits de sa présentation :

" Le kit d’analyse est basé sur la réduction d’une solution de permanganate de potassium (KMnO4) violacés à 0,02 Mole par la matière organique labile AC. Le changement de couleur associée est mesurée avec un colorimètre portable. [...] Des variations saisonnières ont été observées dans les données, avec une variabilité particulièrement élevée constatée dans les échantillonnages du début au milieu de l’été (juin-juillet), qui peut-être attribuée à la réponse du Carbone Actif à des températures élevées, à l’humidité du sol et à la croissance des plantes.

[L’analyse ayant été faite sur des sols conduits en bion ] Les pratiques biologiques montrent des stockages plus élevé de Carbone dans les sols, mais l’emploi du travail du sol pour supprimer les mauvaises herbes a des effets similaires à ceux du labour conventionnel. "