Mercredi 29 août 2012
Jean-Marc Sanchez

Des micro-organismes pour booster les cultures

BactérieMycorhizes, bactéries, levures, champignons, etc. : il n’y a pas un, mais des milliards de micro-organismes différents présents dans le sol, pouvant être utiles au développement des plantes. Améliorer la nutrition, aider à résister aux stress, lutter contre des maladies ou ravageurs.

Les travaux actuels de recherche et développement sur les produits à base de micro-organismes consistent donc à répondre à ce double objectif : trouver les micro-organismes qui apporteront un réel bénéfice aux cultures, tout en s’assurant que leurs apports, en faibles quantités, préserveront l’équilibre du sol. Ces milliards de micro-organismes assurent une ou plusieurs fonctions dans le sol. Une même fonction pouvant elle-même être assurée par différents micro-organismes !

Premier exemple d’utilisation possible de micro-organismes en agriculture, déjà disponibles sur le marché : « l’occupation de la rhizosphère ». Le micro-organisme occupe la rhizosphère, région du sol directement formée et influencée par les racines et les micro-organismes associés, afin que les autres micro-organismes - bon et mauvais - présents naturellement dans le sol, aient du mal à venir au contact des racines de la plante. On limite ainsi les problèmes d’ordre sanitaire.

Par exemple, le champignon Gliocladium Catenulatum J4446 permet de limiter l’action des maladies racinaires (Rhizoctonia, phytophtora, pyhtium) mais aussi des champignons responsables du botrytis sur feuillage (notamment sur tomate). Un micro-organisme peut également avoir une fonction liée à une spécificité forte, comme celle d’augmenter la disponibilité des éléments nutritifs du sol. Augmentation du chevelu racinaire

C’est, entre autre, le cas de la même bactérie Bacillus sp. IT45. En rendant plus soluble le phosphore, elle le rend ainsi beaucoup plus disponible pour la plante. Ce micro-organisme peut donc être utile en cultures légumières par exemple – salade, choux fleurs, artichauts – dans des sols à pH élevés, où le phosphore a tendance à être fixé par le calcium. Ces cultures à cycles courts, qui ont des besoins instantanés en éléments nutritifs importants, peuvent en effet trouver immédiatement les éléments minéraux dont elles ont besoin et absorber plus facilement le phosphore… Avec à la clé, des rendements intéressants, de l’ordre de +20% en pousse.

D’autres micro-organismes, enfin, permettent un accroissement du développement racinaire de la culture, donc au final pour l’agriculteur, une meilleure nutrition en éléments essentiels – eau, éléments minéraux notamment – et une croissance optimisée de la plante. Racines mycorhizées

C’est notamment le rôle des mycorhizes, qui améliorent la prospection racinaire des cultures : grâce à leur propre réseau racinaire joint à celui de la culture, elles peuvent permettre jusqu’au doublement du volume du système racinaire de la plante !

Leur recours peut par exemple se justifier pour des cultures implantées dans des sols difficiles à prospecter ou marqués par des déficits hydriques. Elles peuvent être aussi être utiles sur maïs, en fin de cycle et dans un contexte de restriction d’eau, afin de lui conférer une meilleure résistance à la sécheresse et d’éviter un « décrochage » de rendement. L’article sur le blog agriculture nouvelle.

Voir en ligne : L’article sur le blog Agriculture Nouvelle