Mardi 8 avril 2014
Frédéric Thomas

Après des séjours aux États-Unis et en Australie, Frédéric THOMAS débute son activité de conseil de terrain et, en 1999, il crée la revue TCS. Il s’appuie aussi sur sa ferme, en Sologne, des terres sableuses hydromorphes à faible potentiel, où il met en œuvre l’AC avec réussite. Il est aujourd’hui l’un des acteurs majeurs du développement de l’AC en France.

Limace Léopard : les choses ne sont pas si simples au pays des limaces

JPEG - 115 koVoici la photo d’une belle limace croisée au milieu des salades. Automatiquement le réflexe veut que l’on cherche à l’écarter voir à la tuer mais après quelques recherches il semblerait qu’il s’agisse d’une limace très spéciale : la limace léopard ou limax maximus.

En faite cette limace de taille assez grande (de 10 à 20 cm) est aussi assez facile à repérer grâce à ses taches qui rappellent un peu celles d’un léopard. Comme les autres mollusques elle apprécie les forêts et les endroits humides et couverts comme dans les jardins. Il y a donc fort à parier que nous les retrouvions dans les parcelles des TCSistes.

Sa particularité est qu’elle consomme des plantes vertes, des résidus mais aussi semble-t-il d’autres limaces et leur œufs. Il s’agirait donc d’une forme d’auxiliaire qui participerait à la régulation des espèces plus petites mais très nuisibles. Certains chercheurs suspectent même que son instinct carnivore la pousserait même jusqu’à consommer des pucerons.

Il s’agit là d’une drôle de découverte qui prouve qu’au pays des limaces les choses ne sont pas si simples comme c’est souvent le cas dans la nature. Alors, cette limax maximus est-elle plus dangereuses pour les cultures que ses cousines ? Faut-il chercher à les détruire ou les encourager dans les champs ? Ou comment peut-on faire pression sur les autres limaces tout en protégeant celle-ci ? Autant de nouvelles questions qui risquent de perturber notre vision des limaces et qui nécessitent une recherche approfondie avec des spécialistes.

Avant toute chose et comme à l’accoutumée, observez vos parcelles mais aussi différemment vos limaces. Vos retours d’information nous intéressent afin d’avancer sur ce sujet.