L’hiver est une saison difficile pour tous. Les insectes pollinisateurs, si essentiels à la reproduction des plantes, ne sont pas épargnés.
Une étude associant l’Inra, l’Acta et l’ITSAP-Institut de l’abeilles’est penchée sur les mécanismes biologiques impliqués dans la survie hivernale des abeilles mellifères.
Les scientifiques ont isolé une protéine, dotée de propriétés anti-oxydantes, la vitellogénine, dont la production assure une augmentation de 30 %, la probabilité de survie des abeilles en hiver. Ainsi, les colonies composées d’individus avec de forts taux de vitellogénine atteignent des taux de survie hivernale d’environ 90 %. Ce taux de survie n’est que de 60 % lorsque les insectes ont un faible taux de vitellogénine.
La production de cette protéine « de vitalité » est favorisée par la qualité de l’environnement dans lequel les insectes vivent et surtout celui présent à l’automne. Sans surprise, cette étude a ainsi montré l’importance de couverts fleuris et autres ressources liées aux habitats naturels. L’étude met ainsi en exergue l’impact positif des haies et lisières forestières mais aussi celui des couverts d’interculture implantés dès le mois de septembre et présentant des espèces appréciées des abeilles car hautement nutritives, telles que les moutardes blanche et brune, le trèfle d’Alexandrie, les vesces pourpre et commune, la phacélie et le tournesol.