L’institut de recherche de l’agriculture biologique en Suisse (FiBL) est particulièrement dynamique. Sous l’impulsion toute particulière de Maurice Clerc et de son équipe, l’agriculture de conservation y tient une place importante à tel point que l’intéressé aime à parler d’ABC pour Agriculture Biologique de Conservation plutôt qu’AB. Le FiBL développe ainsi plusieurs axes de recherche, en partenariat avec une 20aine d’agriculteurs bio. Parmi ces axes, la possibilité de semer une céréale après prairie sans labour profond (technique aujourd’hui validée avec l’utilisation d’une charrue déchaumeuse à 10 cm), les associations végétales et les couverts végétaux, notamment pour un meilleur contrôle du salissement. Dans l’orientation couverts, le FiBl travaille par exemple sur l’implantation de couverts hivernants, semés dans un couvert estival gélif et en vue de semer une culture de printemps, maïs, soja ou tournesol. La photo montrée ici a été prise chez Christophe Viret à Gollion, canton de Vaud. Il s’agit d’un soja précédé d’un couvert de féverole d’automne, elle-même semée dans un biomax. Malheureusement, la féverole a été si poussante qu’elle n’a pas supporté l’hiver alors qu’elle était censé perdurer jusqu’en mars. Pas grave en soi : le soja a été implanté avec utilisation d’une charrue déchaumeuse à 10 cm, en non labour profond. Une technique pas tout à fait maîtrisée mais à réitérer, au vu des avantages qu’elle peut conférer.
Jeudi 11 juin 2015
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