Vendredi 26 août 2011
Cécile Waligora

Biologiste, écologue et agronome de formation, Cécile WALIGORA anime et rédige aussi pour la revue TCS. Elle s’intéresse tout particulièrement à la biodiversité des agroécosystèmes.

On apprendra toujours de la Nature

Cette histoire m’a été gentiment transférée par Paysannature, l’un de nos fidèles correspondants et amis de TCS et d’Agriculture de Conservation…

Aidan Dwyer est un collégien new-yorkais de 13 ans. Lors d’une randonnée dans les forêts des montagnes de Catskill, aux Etats-Unis, il se surprend à observer attentivement comment sont disposés les branches et les feuilles d’un chêne. Sans aucun doute doué en sciences et notamment en mathématiques, il fait la constatation, comme d’autres chercheurs avant lui, que ces éléments de l’arbre sont disposés comme la célèbre suite mathématique de Fibonacci (dont un chiffre est la somme des deux précédents). Les naturalistes connaissent cette suite qui renvoie au chiffre d’or (1.618), aussi appelé « divine proportion », car partout présent chez Dame Nature…

L’arbre, en fait, dispose ainsi ses branches et son feuillage pour capter un maximum de lumière qui, au travers de l’activité photosynthétique, lui permet de produire l’énergie nécessaire à la fabrication de matière organique. Le jeune chercheur en herbe recréé alors un modèle synthétique de chêne et compare ses capacités d’absorption de la lumière aux classiques panneaux solaires des toitures. Il obtient alors une structure arborescente en 3D à l’aide de tubes PVC et de cellules solaires. Pour la comparaison, en parallèle, il construit un petit modèle de panneau solaire, monté, comme ses aînés, à 45 degrés.

Et là, les résultats sont époustouflants : son modèle d’arbre solaire s’est révélé être le plus efficace, avec une moyenne d’absorption des rayons plus longue de 2h30, soit un gain d’électricité de 20 % par jour ! La différence est la plus forte en hiver où l’arbre solaire, comparé aux panneaux classiques, offre un gain d’exposition et d’électricité de 50 % par jour. Le petit génie n’en reste pas là. D’après la source initiale, il étudierait d’autres modèles d’arbres pour améliorer son premier modèle. Très pragmatique cependant, il a aussi déposé un brevet, ce qui lui a permis d’obtenir, à l’âge où d’autres ruminent leur ennui en groupes d’adolescents désœuvrés, le prestigieux Young Naturalist Award 2011 de l’American Museum of Natural History.

Conclusion de cette histoire : observez la Nature, ne l’oubliez jamais. Elle est et sera toujours une source d’inspiration inépuisable !

Il n’est pas dans mes habitudes de faire paraître une photo sans être sûre du crédit de l’auteur et, surtout, sans autorisation. Mais là, quelque part, je n’avais pas trop le choix que de la repomper sur le site d’information, de manière à ce que vous puissiez vous rendre compte de cette invention.

www.scientigeek.com