Dimanche 1er novembre 2009
Philippe Pastoureau

Éleveur dans la Sarthe et ACiste reconnu, Philippe PASTOUREAU multiplie les essais, toujours à la recherche d’amélioration. Rédacteur de longue date sur A2C, il relate ses expériences : un véritable appui technique et un vrai régal à lire !

La récolte du maïs est finie

IMGP0036

Nous voila à la récolte de mes maïs grain, on va essayer de faire un petit tour de toutes les parcelles, avec le bon et le moins bon :

- Les maïs ensilages :
Rappelez vous , mon maïs dans la prairie : Oignelet Prairie
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Celui derrière mais grain :Verger Mais grain
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Et celui dans le trèfle :Verger trêfle
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- Maintenant que j’ai rempli mes silos pour mes laitières je vais essayer de comprendre pourquoi mon maïs n’a pas poussé partout avec autant de vigueur. J’ai donc repris un peu mes cours pour mieux comprendre :
Cours sur la photosynthêse
Les plus courageux comme moi peuvent aller directement à la leçon 22
J’ai maintenant compris qu’il ne faut pas que de l’eau, de la lumière et des éléments nutritifs pour faire pousser une plante, il faut d’abord activer la photosynthèse. Cette photosynthèse est l’équivalent de la respiration chez nous, enfin plus exactement l’inverse. Je m’explique, moi je respire de l’O2 et je rejette du CO2 que les plantes absorbent pour me rendre de l’O2, et la boucle est bouclée. Maintenant, si je concentre la canopée en CO2, j’ai le droit de penser que mon maïs va pousser plus vite. Je dit ceci mais d’autre l’ont mesuré avant moi, on en parlait déjà dans le TCS45 de décembre 2007.
Vous l’aurez donc compris , plus mon sol sera vivant , plus mes plantes respireront la santé.

- Passons maintenant au maïs grain :
La plus petite parcelle, mais la plus dure a travailler : Cotinière
Dans mon couvert de moutarde : Gibet Bas
Dans le seigle :Gibet Haut
Et voici les résultats de l’essai fertilisation que nous avions mis en place, afin de savoir si oui ou non un engrais starter ou simplement de l’urée était rentable avec la méthode Strip-till : Essai CA72
Voici le tableau récapitulatif :PdF On remarque sur ce tableau que l’engrais mis le jour du semis perturbe la germination, c’est pourquoi je pense que lorsque la terre est froide, il faut absolument dissocier le passage du strip-till et le semis, afin de réchauffer la ligne. Les quelques jours perdus seront très largement récupérés par la suite. On a vu sur les photos précédentes que lorsque la densité était normale, on peut atteindre des rendements extraordinaires, la parcelle suivante va faire encore plus fort.
Rappelez vous, nous sommes sur un dérobée de RGI qui sortira 5 à 6 tonnes d’ensilage début mai 2009, nous avons semé le maïs dans la foulée et celui-ci sortira à plus de 120 q/ha, alors que le semis a été effectué bien après les autres parcelles, et le semis combiné au strip-till ... Cependant, dans ce cas, le sol était réchauffé et on peut croire que les bactéries et autres micro-organismes étaient déjà au boulot avec le RGI, l’enchainement s’est donc bien passé. RGI.
- Sur ma CUMA, nous avions plus de 150 ha de maïs dont une centaine en grain, je n’ai pas encore fait les moyennes mais une chose est sûre, on devrait frôler les 110 q/ha avec 1/3 de la surface en non-irrigué, de quoi nous rassurer... La conclusion de tout cela est que finalement , en technique strip-till, il faut faire exactement comme en labour. Si vous labouriez avant Noël vos terre, il faut strip-tiller à la même époque. Si vous labouriez devant le semoir, dans ce cas accrocher le semoir au strip-till , c’est aussi simple que cela ...
- PS : au passage , un petit article Québécois sur des agris qui explosent aussi leurs rendements
Rick Recker travaille en profondeur : des racines qui descendent pour un rendement qui monte. - Michigan

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