Vendredi 16 octobre 2009
Cécile Waligora

Biologiste, écologue et agronome de formation, Cécile WALIGORA anime et rédige aussi pour la revue TCS. Elle s’intéresse tout particulièrement à la biodiversité des agroécosystèmes.

Piqûre de rappel

Hier soir, le programme TV, une fois n’est pas coutume, affichait une bonne surprise : la première diffusion, sur petit écran, du fameux film d’Al Gore : « Une vérité qui dérange ». Ce film a, si ma mémoire ne me trompe pas, à peu près trois ans. Déjà trois ans…

A sa sortie, au delà du tapage médiatique (qui, pour une fois, était bienfondé), ce film a réellement marqué les esprits. Mais qu’en est-il aujourd’hui, trois petites années après ? Où en sont les fameuses courbes montrées par Al Gore, la teneur mondiale en CO2 et de la température moyenne du globe ? Souvenez-vous si vous avez eu la chance de voir ce film : Al Gore, pour marquer encore mieux son public, devait monter sur un monte charge pour montrer, sur écran géant, là où les courbes s’élevaient en 2005…En quelques décennies à peine, elles avaient amorcé une ascension plus que fulgurante.

Depuis, il y a eu le film de Yann Artus-Bertrand puis, depuis la semaine passée, celui de Nicolas Hulot, « Le Syndrome du Titanic ». Et puis, il y a toutes ces actualités, ces annonces qu’on voit chaque jour dans les médias. Il y a aussi le sommet de Copenhague, en décembre prochain, suite du fameux Kyoto…Tout cela noyé dans les nouvelles quotidiennes, les remues ménage politiques…dont on a que faire, vraiment ! Mais que font-ils, justement, ces politiques face au réchauffement climatique ? Des mesurettes, pas plus. De simples mesurettes… Aucun courage là dedans, tous bords confondus.

Navrée de dire cela mais la société globale est bien triste. Heureusement et en espérant que cela suffise, certains se sont réveillés et tous les jours, d’autres se réveillent. Des hommes et des femmes, devant l’incapacité des dirigeants, œuvrent dans leur coin, dans leur quotidien. Mais comment réveiller ceux qui sont censés nous diriger ? Copenhague sera-t-il, enfin, à la mesure de ce que la planète doit en attendre ? Le doute est permis…mais l’espoir aussi !