Mardi 21 juillet 2009
Philippe Pastoureau

Éleveur dans la Sarthe et ACiste reconnu, Philippe PASTOUREAU multiplie les essais, toujours à la recherche d’amélioration. Rédacteur de longue date sur A2C, il relate ses expériences : un véritable appui technique et un vrai régal à lire !

Récolte des Pois fourragers

Voici le suite du topic commencé le 16-02-09 plus bas. On retrouve donc ma parcelle de pois semé dans un couvert Biomax, et je vais essayer de vous faire partager un certains nombre de questions qui me turlupine...
Tout d’abord, j’ai effectué un couvert dans le but de couvrir mon sol mais aussi de le nourrir, et je vous invite à lire le pdf joint car Manfred Wenz, agriculteur Bio Allemand est un véritable modèle à suivre pour moi.

- Les photos ci-dessus sont malheureusement très explicites, à gauche le sol est compacté et les racines de pois sont en train de mourir, à droite, là ou le sol est perforé par les galeries, l’air s’y infiltre et les nodosités fonctionnent à plein régime.

- Plus le cycle des cultures est rapide, plus les problèmes de structure se paient " cash ", et les outils mécaniques ne sont pas une solution durable, puisque l’on rencontre de plus en plus de soucis d’aphanomyces, signe de sol qui ressuie mal. Voici un PdF qui en dit un peu plus, et je vous en reparle dans le diaporama suivant.

- Une fois le problème de couverture réglé, ainsi que celui du ressuyage, reste la loi du minimum ou Loi de Liebig à équilibrer. L’année dernière, j’ai eu la chance de faire partie des agriculteurs qui ont été invité, par la revue TCS et Frédéric Thomas, à aller visiter l’agriculture des pays de l’Est. On nous a beaucoup parlé là-bas d’équilibre, pas seulement NPK , mais surtout ceux des oligos car ils ont un rôle très important dans l’assimilation des éléments. Alors évidemment, on assimile souvent les oligos à de la poudre de perlinpinpin chez nous en ferme d’élevage, mais on peut cependant reconnaître qu’en technique simplifiée, les éléments migrent très peu dans le sol par apport à une technique conventionnelle, et de ce fait ils se retrouvent donc moins assimilables. L’engrais starter souvent utilisé en SD explique en partie ce phénomène, j’ai donc utiliser un peu de bore sur ma culture pour en avoir le coeur net...
Si le sujet vous tente, voici un bel article sur la revue Sillon et un gros PdF avec de magnifique photo du Groupement d’exploitations Schackenthal KG que nous avions visité en 2008.

- Et bien sûr un petit diaporama qui retrace la vie de mes pois et dans lequel j’essaie de vous faire partager mes observations qui ne sont que celles d’un paysan...

- Si cela vous tente, voici mon ITK, on reparlera plus tard d’économie mais vous pouvez déja voir ici où sont les postes à travailler, ne vous trompez pas de cible en voulant faire des économies.

Documents joints