Mardi 14 août 2018
Nicolas Courtois

Nicolas COURTOIS, c’est AgriGenève, bien sûr ! Non seulement, il est un pilier de la structure de conseil genevoise, accumulant les références technico-économiques en matière d’AC mais il est aussi reconnu, notamment en France, où il intervient très régulièrement.

Semer le plus tôt possible, oui, mais semer les bonnes espèces !

Les couverts végétaux poussent vite sur le canton de Genève. Nous avons la chance d’avoir eu un minimum de pluie avec les orages de début août. Et les résultats pour la 10ème année consécutive confirment la règle : « semer le plus tôt possible quelles que soient les conditions météo !! ». Par contre, semer tôt oui, mais il faut semer les bonnes espèces. En effet, elles ne se valent pas toutes, loin de là.

Voici quelques photos issues de notre essai couverts végétaux, semé avec l’aide précieuse de Jonathan Christin, SDiste à Aire-la-Ville :

Photo 1 : parcelle témoin phacélie trèfle d'Alexandrie
Photo 1 : parcelle témoin phacélie trèfle d’Alexandrie
Photo 2 : mélange typé fourrage (avoine brésilienne, moha, pois fourrager et vesce commune)
Photo 2 : mélange typé fourrage (avoine brésilienne, moha, pois fourrager et vesce commune)

A gauche : notre témoin simple (phacélie-trèfle d’alexandrie) // A droite : notre mélange typé fourrage (avoine brésilienne, moha, pois fourrager et vesce commune). On aperçoit une différence importante à la levée.

Photo 3 : timide levée des plantules de phacélie et trèfle
Photo 3 : timide levée des plantules de phacélie et trèfle
Photo 4 : avoine brésilienne, pois et vesce poussent plus vite
Photo 4 : avoine brésilienne, pois et vesce poussent plus vite

En regardant de plus près, les plantules de phacélies et de trèfles (photo de gauche) sont timides au milieu de la paille et accusent le coup avec les 35° C enregistrés dans la région après le semis. L’avoine brésilienne, le pois et la vesce (photo de droite) poussent beaucoup plus vite, ce qui permet de passer au-dessus de la paille et de s’éloigner plus rapidement du risque limaces.

Photo 5 : profil racinaire sous le trèfle
Photo 5 : profil racinaire sous le trèfle
Photo 6 : profil racinaire sous le mélange fourrager
Photo 6 : profil racinaire sous le mélange fourrager

En regardant dessous, on observe une grande différence de développement racinaire. Les racines du mélange fourrager descendent à près de 20 cm alors que celles du trèfle ne dépassent pas 5 cm. Le choix judicieux des espèces du couvert fourrager, assure une meilleure réussite du couvert lors de variations climatiques importantes, par exemple une période de sec.