Lutter contre les changements climatiques et augmenter la productivité agricole avec le charbon vert

Pro-Natura International - lettre de décembre 2008

Fondée au Brésil en 1986, Pro-Natura est l’une des premières Organisations Non Gouvernementales des pays du Sud à s’être internationalisée : à la suite de la Conférence de Rio en 1992 est née Pro-Natura International dont le siège est à Paris. Elle mobilise plus de 400 bénévoles de haut niveau sur des programmes d’action dans les pays du Sud, liant la lutte contre la pauvreté à la conservation de la biodiversité et à la mobilisation contre les changements climatiques.

Deux milliards de gens doivent faire face à un problème d’énergie domestique qui les pousse à la déforestation, accentuant sécheresse et désertification. Pour y remédier, Pro-Natura a inventé et développé la technologie innovante du « charbon vert ». Cette technologie se révèle très compétitive par rapport au charbon de bois, elle a un effet positif en termes de changement climatique et a reçu en 2002 le 1er prix d’innovation technologique de la Fondation Altran. En Afrique, en Amérique Latine et en Asie - y compris en Inde et en Chine - le bois devient de plus en plus difficile à trouver et les énergies de substitution ne sont en général pas accessibles ou abordables pour les familles. Deux milliards de personnes à travers le monde dépendent de bois issu de la déforestation pour leur besoin en énergie domestique. En Afrique plus particulièrement, il représente 89% des sources d’énergie. Or, ce recours au bois non durable est une cause majeure de déforestation, ce qui pose un sérieux problème écologique. Cette déforestation accentue la sécheresse, la désertification ainsi que les changements climatiques.

L’utilisation exclusive du bois comme combustible domestique présente de nombreux autres inconvénients majeurs : À mesure que la déforestation progresse, le fardeau des femmes et des enfants augmente : ils doivent parcourir une distance toujours plus grande pour s’approvisionner en bois et en autres produits forestiers. Cette charge supplémentaire diminue le temps qu’ils pourraient consacrer à d’autres tâches pourtant indispensables comme l’éducation des enfants. Dans le Sahel par exemple, les femmes ont parfois à parcourir 20 kilomètres par jour pour trouver le bois nécessaire à la cuisson des aliments ; Avec moins de combustible, la quantité et la qualité de la nourriture diminuent ; L’approvisionnement en combustible absorbe une part de plus en plus importante des revenus ; Enfin, les fumées dégagées sont nocives pour les yeux et les poumons. L’OMS estime que 1,6 million de femmes et d’enfants meurent prématurément à cause des fumées du bois dans des habitations mal ventilées. L’ensemble de ces graves contraintes liées à l’utilisation du bois par les populations réduit les perspectives d’amélioration de leurs conditions de vie.

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