Jeudi 25 février 2016

Quand des SDistes italiens viennent apprendre des couverts

Association italienne AIPAS en visite dans le sud-ouest

Du 19 au 21 janvier de cette année, un groupe d’italiens est venu nous rendre visite dans le sud ouest. Cela a été organisé, à la base, par Matthieu Archambeaud qui avait fait leur connaissance je ne sais trop où.
Ces Italiens sont principalement des agriculteurs qui pratiquent le semis direct dans le sud de l’Italie.


Secteur de l'association italienne AIPAS

Ils font parti d’une association qui s’appelle AIPAS : www.aipas.EU. Ils ont une topographie similaire à chez nous donc les coteaux qu’ils ont vu ici ne les ont pas trop surpris. Au niveau des productions, ils font du blé, du colza, de l’orge, du triticale mais pas trop de cultures de printemps.
Ils sont autour de 130 adhérents. Etait présent pour ce voyage principalement le bureau avec le technicien Danilo de son prénom, et quelques agriculteurs.
Le programme du voyage était le suivant :
-  Le 19 Janvier, visite à Montpelier sur l’agroforesterie avec Agroof
-  Le 20 Janvier, visite d’exploitation dans le Tarn chez Jean Paul Robert et Thierry Auriol avec Agro d’Oc (Sylvain Hypolite et Marie José Blazian).
-  Le 21 Janvier, visite de deux exploitations dans le Gers avec l’AOC Sols, la première le matin chez Guillaume et Daniel Richard à côté de Seissan puis chez nous (Jean et Cyril Hamot) à Montadet en présence de Roger Beziat accompagné d’un voisin qui nous faisait la traduction en Italien et en Français.

Ce type de rencontre est toujours très instructif, à la fois en termes d’échanges et de découverte d’autres expériences mais aussi par la visite des exploitations et parcelles de collègues qu’on ne voit pas forcément tous les jours ! Ainsi, lors de la journée avec AOC Sols, nous avons pu voir le matériel utilisé notamment pour le pré traçage avant maïs par Guillaume Richard et son père (un reportage est d’ailleurs à paraître dans le prochain numéro de TCS, de source Cécile Waligora). Nous avons poursuivi par la visite de certaines de leurs parcelles avec couverts de féverole et trèfle violet ; implantés dans le colza ; couvert qui restera en place après la récolte jusqu’au semis du maïs. Sur mon exploitation, j’avais choisi de leur montrer, notamment, un blé semé à la volée avec le Compil, un blé semé en direct dans du trèfle, des couverts de féveroles et des féveroles semées au semoir monograines équipé d’une dent à l’avant de l’outil.
D’eux, nous avons appris que l’AC portait (pour le moment) plus sur le non travail du sol (donc du SD pur et dur) mais sans beaucoup de couverts car ils ont une pluviométrie de 700 à 800 mm par an. Ce n’est pourtant pas çà, à leurs yeux, le plus gros problème : ils sont dans des terres très argileuses et craignent de semer dans des couverts ; le sol ayant beaucoup de mal à ressuyer. Chez nous, ils ont vu plein de couverts et ont donc beaucoup questionné à ce sujet. Ils sont vraiment repartis avec plein d’idées ! Un bilan donc très positif ; à nous maintenant d’aller voir chez eux où nous sommes prochainement conviés...