Screening de légumineuses pour couverts végétaux : azote et adventices

Gebhard et al. ; Recherche Agronomique Suisse 4 (9) : 384–393, 2013

Cette étude a évalué 27 légumineuses comme couverts végétaux en pur et en association, dans le but d’en préciser les services agroécosystémiques. Les résultats montrent des variations de comportement importantes entre les différentes espèces testées. La quantité de biomasse aérienne formée depuis le mois d’août jusqu’au premier gel se situe entre 0,4 et 5,9 t MS/ha. De 377 à 850 degrés-jours sont nécessaires pour atteindre 50 % de couverture du sol. L’azote accumulé par les légumineuses provient principalement de la fixation symbiotique et varie de quelques kilos à 150 kg N/ha en trois mois de végétation. La capacité des légumineuses de concurrencer les adventices est étroitement corrélée avec la quantité de biomasse produite (R 2 = 0,93). Elle s’apparente à la faculté d’association des légumineuses testée dans des mélanges avec phacélie et avoine. Cinq espèces (gesse cultivée, féverole, pois, vesce velue et commune) sont particulièrement dominantes et composent plus de 80 % de la biomasse en mélange avec la phacélie et environ 70 % avec l’avoine. Ces mêmes espèces sont celles qui produisent le plus de biomasse, qui couvrent le plus rapidement le sol et fixent le plus d’azote de l’air. De nombreuses autres légumineuses (fenugrec, lentille, lupin blanc, soja, trèfle d’Alexandrie, trèfle de Perse, trèfle incarnat, vesce de Hongrie) sont moins concurrentielles et offrent ainsi une bonne complémentarité pour des associations d’espèces.


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