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Valorisation des effluents liquides avec le STRIGER KUHN

Lors d’une journée qui s’est déroulée le 11 décembre 2014, KUHN a présenté une technique d’enfouissement d’effluent d’élevage avec le Striger. KUHN profite aujourd’hui de son expérience en Allemagne et en Italie, pour diffuser cette technique en France. Les agriculteurs, entrepreneurs et méthaniseurs, majoritairement du grand ouest de la France ont pu apprécier les différentes présentations faites par Arvalis, la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne ainsi que l’Université d’Hohenheim en Allemagne. KUHN réalise avec cette université une étude de 3 ans sur l’enfouissement de lisier ou digestat de méthanisation. Cette étude a pour but de donner à terme des informations concernant la dose, la profondeur et la date d’apport en fonction de la teneur du produit et de la culture (Colza ou Maïs).

Voici quelques résultats qui ont pu être présentés lors de cette journée

JPEG - 196.7 koSuite à un rappel des règles d’épandages en Bretagne / Pays de la Loire et des facteurs de volatilisation (forme Uréique ou Ammoniacale, température, vent et pluviométrie pendant ou dans les heures suivant l’épandage) Arvalis a présenté les résultats d’étude sur la volatilisation. Il en ressort qu’un enfouissement, ne serait-ce qu’à 5 -10 cm de profondeur réduit de 60 à 100 % les pertes par volatilisation. En revanche, un appareil type déchaumeur à disque indépendant ou encore un appareil type chisel aura tendance à laisser une partie de l’apport en surface ou en contact avec l’air. Les pertes seront certes limitées mais dans une moindre mesure. Ces résultats ont été complétés par la Chambre d’agriculture régionale de Bretagne. Les résultats sont présentés dans le graphique ci-dessous. L’enfouissement complet avec une couverture parfaite de l‘apport permet de limiter au maximum (90 à 100 %) les pertes. L’enfouissement avec le Striger et la technique la plus adaptée à la réduction des pertes par volatilisation.

Grâce à ce tableau et ce graphique on remarque une influence importante de la méthode d’apport. En enfouissant les effluents liquides, l’efficacité de l’apport est nettement augmentée. De même, dans le cadre d’un apport sans enfouissement, les conditions climatiques ont un rôle très important. L’enfouissement permet de conserver une efficacité importante et ce peu importe les conditions. Il serait peut-être envisageable de réduire la dose apportée à l’hectare tout en conservant une efficacité importante ou au contraire, conservé la même dose d’apport mais aboutir à un rendement plus important grâce à une excellente utilisation de l’effluent.

Les intérêts de la localisation des effluents liquides sont donc nombreux. Les mêmes constatations peuvent être faite avec de l’urée 46 (forme 100 % uréique) ou Solution 39 (Forme 50 % uréique – 25 % ammoniacale et 25 % nitrique). L’apport localisé de ces produits permet d’améliorer de manière significative leur efficacité.

L’université d’Hohenheim a clôturé les interventions de la matinée avec la présentation de recherches allemandes sur la volatilisation et les premiers résultats d’essai. L’étude est menée conjointement avec KUHN et Garant KOTTE, constructeur de tonne à lisier en Allemagne.

Différentes recherche bibliographique ont montré qu’un travail simultanée ou 1 heure après l’apport permettait de limiter de 90 % la volatilisation. En revanche, un enfouissement 4 heures après l’épandage ne limite que de 50 % la volatilisation.

Les résultats de cette première année ne permettent pas de donner des préconisations exploitables en tant que telles. Les résultats 2014 seront corrélés avec ceux de 2015 et 2016 et feront l’objet d’une restitution globale. En revanche, il est possible de donner quelques points important à prendre en compte. Dans un premier temps, il est important que le travail du Striger avec la tonne à lisier aboutisse à un lit de semence parfait avec un lisier bien recouvert Le Striger KUHN évolue avec la tonne à lisier et place le lisier à environ 15 cm de profondeur (30m3/ha sur la photo du centre). Il travaille dans un couvert gelé de seigle (peu développé). Quelques jours après le passage, le semoir monograineMAXIMA 2 positionne la graine à 4 cm de profondeur. Les sols noirs ont un réchauffement rapide permettant de limiter le délai entre la préparation du sol et le semis. Dans ces sols légers, un délai important engendrerait une ligne trop sèche et pénaliserait la levée du maïs. La semence est donc placée à 10-12 cm du lisier. Différentes profondeur d’apport ont également mis en avant qu’une graine trop proche du lisier ou digestat de méthanisation perdait énormément de ces facultés germinatives. Il est préférable de viser une distance Graine – Digestat de l’ordre d’une dizaine de centimètre. De même, un lisier trop frais aura tendance à dégager beaucoup d’ammoniac qui pénalisera la germination.

En Allemagne, les entrepreneurs travaillent beaucoup avec des retardateurs de libération d’azote partant du graphique d’utilisation des éléments ci-dessous.

En effet, le maïs n’a pas réellement besoin d’azote en début de cycle mais plus aux alentours de 6 – 8 feuilles notamment lors de la détermination du potentiel épi. Un apport quelques jours avant le semis sans retardateur aura tendance à perdre en efficacité avant les besoins essentiels du maïs. L’utilisation de produit type PIADIN® permet une libération plus tardive de l’azote est une assimilation par la plante lorsque celle-ci en a réellement besoin.

Des essais menée en North Rhine – Westphalia ont montré l’intérêt de ce retardateur comme le montre le graphique ci-dessous :

En effet, le retardateur semble apporter légèrement plus de rendement. A hauteur de 3 L/ha, l’utilisation de ce type de produit peut être conseillée.

Pour terminer, l’étude a également montré les économies réalisables entre le Striger et un travail conventionnel. Pour ce faire, un comparatif de tarif a été fait chez un entrepreneur proposant à ces clients la technique conventionnelle ou l’enfouissement de lisier avec le Striger. Les chiffres sont consignés dans le tableau suivant :

L’augmentation de l’efficacité de l’engrais permettrait également de réduire les doses d’engrais minéral apportées en culture. Cette première année d’étude a permis de dessiner quelques tendances qui seront confirmées et étoffées dans les années à venir notamment avec l’utilisation de différents couverts végétaux et de retardateur de libération d’azote. De même, la thématique du semis à 60 cm d’écartement sera abordée et l’étude se verra de ce fait agrémenter avec la culture du colza. Pour finir, des comparaisons seront mise en place entre Strip Till et technique conventionnelle ainsi qu’entre une fertilisation toute organique ou toute minérale. KUHN propose aujourd’hui des équipements permettant de répondre aux futures réglementations environnementales Française. En effet, l’utilisation d’appareils d’enfouissement est déjà obligatoire dans différents pays d’Europe notamment en Europe du Nord.

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