Jeudi 4 septembre 2014
Shane Bailey

Un Sol Vivant

Shane Bailey

Communauté microbienne du sol (photo : Uffe Nielsen)Nos sols sont la base d’une agriculture performante, mais qu’est-ce qui rend un sol vivant ?

Seule l’activité biologique qui accompagne les plantes peut transformer un sol minéral en un sol vivant. Le maintien de la couverture du sol et l’utilisation du processus de pâturage pour structurer le sol et nourrir les organismes du sol sont d’une importance fondamentale. Un nombre important d’organismes vivent dans nos sols, et remplissent de nombreuses fonctions. Les grands invertébrés, comme les vers de terre et les bousiers sont faciles à voir et nous sont plus familiers que la plupart des composants microscopiques. Ils aident à décomposer la litière végétale et les déjections animales en les rendant plus accessibles pour les micro-organismes du sol. A leur tour les micro-organismes du sol peuvent libérer jusqu’à deux fois plus d’éléments nutritifs que des engrais appliqués.

Comment pouvons-nous accroître l’activité biologique dans les sols ?

Comme nous ces organismes ne peuvent survivre sans eau, nourriture et abri. Autrement dit, ils nécessitent un habitat aérobie et une source d’alimentation fiable. Ces exigences sont remplies par la matière organique dans le sol et sur le sol. La couverture du sol, réduit les températures extrêmes (variation chaude / froide, comme le toit d’une maison), et facilite l’infiltration des précipitations. Elle réduit aussi l’évaporation et l’érosion de sorte à ce que l’effet net de garder un sol couvert en permanence, c’est qu’il reste humide plus longtemps. Les racines des plantes qu’elles soient mortes ou vivantes, structurent le sol, elles fournissent également le substrat (nourriture) pour les organismes du sol, sous une forme qui est disponible lorsque les conditions sont chaudes et humides. C’est une chance ! Car le cycle est vertueux, à leur tour ces organismes vont rendre des nutriments disponibles quand la plante en aura le plus besoin. Ceci est l’un des multiples avantages de travailler avec la nature, autrement, ces nutriments seraient lessivés sous la zone racinaire ou absorbés (fixés) sur les particules du sol sous une forme inutilisable par les plantes.

crédit photo : Uffe Nielsen, http://www.uws.edu.au/hie/people/researchers/doctor_uffe_nielsen