Couverts végétaux : quand la contrainte devient un atout durable

Carine Rachiq - Aqui’Brie ; Ancoeur Info - juillet 2012

Annexe 1 : Intérêt de chaque composant d’un mélange, faites votre choix

Annexe 2 : Les couverts végétaux en interculture, quel mélange choisir ?

Pourquoi implanter un couvert végétal ?

Une obligation réglementaire... Cette année, dans le cadre du « 4ème Programme Directives Nitrates », toutes les surfaces nues à l’automne devront être couvertes durant l’interculture. Il faudra donc implanter, avant une culture de printemps, un couvert végétal. ...et de nombreux avantages à la clé ! Hormis ce respect règlementaire les cultures intermédiaires présentent de nombreux atouts tant sur le plan agronomique qu’environnemental. Le couvert permet en effet de :

- Recycler les éléments minéraux par absorption de l’azote du sol et de l’azote atmosphérique (légumineuses). Les fuites par lessivages des nitrates sont réduites et l’azote est restitué pour la culture suivante (20 à 50 % la première année) ;
- Assurer une couverture du sol permanente ou quasi permanente, limitant les fuites des nitrates par lessivage ;
- Augmenter le taux de matière organique des sols
- Structurer le sol ; les sols fragiles sont protégés diminuant ainsi les phénomènes de battance et d’érosion ;
- Favoriser l’activité biologique et faunistique ;
- Limiter le salissement de la parcelle. (Celui-ci dépend de la rapidité de croissance et de la densité du couvert).

Mélanger pour combiner les avantages

Les mélanges d’espèces apportent plus de bénéfices que les mono-espèces en terme de biomasse, d’éléments minéraux recyclés, de capacité de structuration du sol, de couverture du sol, etc. Il est d’autant plus intéressant de jouer sur la complémentarité des espèces que nous choisissons d’ implanter en mélange : famille, systèmes racinaires (superficiel, pivot, fasciculé), ports , strates et biomasse, ratio C/N. Le mélange est souvent la clé de la réussite d’un couvert. Mais quelles cultures choisir en fonction de son type de sol, de son assolement, de la culture qui suit ?

Une plateforme couverts multi-espèces pour vous guider dans vos choix

Depuis 2 ans afin de mieux vous aider dans vos choix d’espèces, AQUI’ Brie en partenariat avec vous et la Sté Michel Seed réalise des plateformes de couverts afin de tester en conditions réelles le comportement de différentes espèces implantées en association.

Cette année encore, une journée technique « plateforme couverts multi-espèces » sera organisée par AQUI’ Brie au mois de novembre. L’objectif de cette rencontre sera de vous aider à sélectionner les espèces composant votre mélange d’après vos observations (cf annexe 1). Les couverts multi-espèces proposés cette année tiennent compte des observations/ commentaires de l’an dernier (cf annexe 2). 2 plateformes distinctes seront mises en place cette année : une plateforme couverts multi-espèces en système labour et une plateforme dédiée aux systèmes TCS et SCV « Semis Direct sous Couverts ».

A vous la parole !

Cyrille Milard, Ex agriculteur engagé en MAET « Eau »

« Cette année j’ai semé mes couverts le 28 août. J’ai mélangé de la moutarde blanche, de la vesce et de l’avoine de printemps. Ce type de couvert est bien approprié à mon type de sol qui est li-mono-argileux. Il permet de l’ameublir et le rend plus facile à travailler . Utiliser les couverts me permet de préserver mon sol et de faire de l’agronomie tout en me conformant à la règlementation. »

Luc Guyot, agriculteur engagé en MAET « Eau »

« Je suis en système semis direct et il faut que je m’oriente vers un choix de culture gélive afin de faciliter la destruction. Je ne fais que des mélanges d’espèces ; j’aime bien combiner la mou-tarde brune, pour son système racinaire puissant, la vesce, la cameline pour son pouvoir colonisant et le radis pour son système racinaire pivotant. »

Marc Vercauteren, agriculteur engagé en MAET « Eau »

« Je choisis mon type de couvert en fonction de la date à laquelle je dois l’implanter, ce qui est directement lié à la culture qui suit. Avant la betterave, je dois épandre du fumier et traiter mes chardons, c’est pourquoi je choisis la moutarde, que je sème en septembre. Avant l’orge de printemps, j’implante un mélange d’espèces : tournesol, vesce, moutarde blanche et pois, que je sème en août ».


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