La simplification du travail du sol est une entrée vers de nouvelles formes de productions agricoles

Les TCS, qui ont donné le nom à votre revue préférée, et le semis direct sont des pratiques culturales qui ont d’abord été promues et développées pour répondre principalement à une problématique économique : gain de temps et forte réduction des coûts de mécanisation. dans d’autres secteurs, comme aux états-Unis ou en Amérique du sud, la suppression du travail du sol, au-delà des aspects économiques évidents, étant donné la taille des exploitations agricoles, a été, en parallèle, mise en avant comme mode de production très efficace pour endiguer l’érosion qui ruinait ces territoires fragilisés par un climat agressif,
depuis les années 1930. C’est d’ailleurs de là que vient le terme d’agriculture de conservation ou « AC » : la conservation des résidus protecteurs à la surface du sol, que l’on pouvait même mesurer à l’aide d’une corde à nœuds (% de couverture). À cette époque, la quête d’une agriculture performante associée à la préservation de la ressource « sol » a positionné le semis direct comme l’objectif à atteindre. si cette forme de sacralisation a été nécessaire au début pour introduire une rupture forte avec les pratiques conventionnelles et mettre en marche les changements, la simplification du travail du sol n’est plus une fin en soi. Elle est devenue aujourd’hui un moyen et une formidable porte d’entrée vers une multitude de nouvelles manières d’aborder la production agricole. Que fait-on après le semis direct ?

Revue TCS n°91 de janvier/février 2017.


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