Jeudi 10 juillet 2014
Christophe de Carville

Après plusieurs années aux États-Unis, Christophe DE CARVILLE a été responsable du développement de l’Easydrill chez SKY, filiale de Sulky-Burel. Entre agronomie et mécanique, il nous propose régulièrement un " tour de plaine " virtuel ou des anecdotes glanées sur le terrain.

Aux US aussi ça bouge…

Rapport de LAURA ALLEN tiré du NO-TILL FARMER Américain du 2 Juillet 2014.

JPEG - 104.3 koLa demande met la pression sur les producteurs pour des pratiques agricoles durables En ce qui concerne le futur de l’agriculture, les producteurs ont deux choix : Se donner les moyens de mettre en place des pratiques durables ou s’attendre à ce qu’on les force à le faire. C’est le message que le no-tiller philanthrope Howard G. Buffet a partagé la semaine dernière au 6 ème congrès mondial de l’agriculture de conservation, à Winnipeg au Manitoba.

La pression pourrait bien ne pas venir seulement du gouvernement. H. Buffet a expliqué que les gros industriels de l’agro-alimentaire sont en train de calculer comment garantir que la nourriture qu’ils utilisent dans leurs produits a été produite de manière durable : « Si Coca veut acheter du fructose et qu’ils veulent dire qu’il provient d’un processus d’agriculture durable ils ne peuvent pas le faire aujourd’hui » dit il. « il y a une centaine d’autres entreprises qui pensent toutes : « comment allons nous savoir, parce que nos actionnaires nous le demandent, nos clients nous le demandent » que nous avons un procédé de production durable pour le maïs qui produit le fructose, ou n’importe quel autre produit.  »

G. Buffet qui est également membre du conseil d’administration de Coca-Cola, dit que actuellement si une entreprise lui achète son maïs, elle ne sait pas s’il fait du semis direct, du strip-till, ou s’il applique un supplément de 65 U/ha d’azote inutile. Mais il pense que cela va changer. Selon un rapport émis par CERES, une association préconisant l’instauration de systèmes durables, plusieurs entreprises agroalimentaires nationales et internationales, comme General Mills et Kellogg’s comptent de plus en plus sur les « farmers » dans leur circuit logistique pour réduire l’utilisation de fertilisants et la pollution de l’eau ainsi que l’émission de gaz à effet de serre qui y sont associés. Exemple : Wal-Mart, qui récemment a établi un objectif d’amélioration de 30% de l’efficience de l’épandage des fertilisants pour les producteurs américains de légumes dans leur chaine alimentaire et ce avant 2020.

Autre exemple : Coca-Cola qui l’année dernière son annonçait son objectif d’assurer que l’intégralité de son approvisionnement en ingrédients agricoles sera d’origine durable avant 2020. « La demande peut venir des entreprises ou des consommateurs mais elle arrive. Elle va probablement venir suffisamment lentement pour que nous ayons le temps de nous adapter. Mais nous ne pouvons pas rester immobiles. »

Traduit de l’amerloque by my pomme.