Dimanche 3 octobre 2010
Philippe Pastoureau

Éleveur dans la Sarthe et ACiste reconnu, Philippe PASTOUREAU multiplie les essais, toujours à la recherche d’amélioration. Rédacteur de longue date sur A2C, il relate ses expériences : un véritable appui technique et un vrai régal à lire !

Adieu charrue !!!

Quand j’ai arrêté de labourer il y a 15 ans maintenant, j’étais loin d’imaginer ce qui m’attendait. Une véritable révolution dans ma tête, quelques années pour comprendre qu’il fallait remplacer le travail mécanique de la charrue par un travail biologique effectué par les vers de terre. Mais ce travail biologique ne peut se faire que si les vers de terre ont de la nourriture sur le sol, voilà comment j’en suis arrivé au semis sous couvert, où l’agriculture de conservation qui consiste simplement à avoir un maximum de résidus sur le sol. Pour apprendre tout cela, j’ai eut la chance d’assister à des conférences du réseau BASE, et j’ai beaucoup appris sur un forum Agricool "On ne fait plus labour, mais on sème toujours".
- Les nouvelles technologies aidant, internet et les appareils photo numériques arrivent dans les campagnes, et ainsi chaque agriculteur possède chez lui une magnifique bibliothèque mise à jour régulièrement. Je me suis passionné pour mes nouveaux modes culturaux, j’ai pris en photo mes cultures et les ai mis sur le net. Ensuite le hasard à fait qu’un député Européen habite près de chez moi, Mr Le Foll m’a donc invité à une de ses réunions pour que j’explique comment dans mes champs je mettais en pratique une agriculture qui consommait moins de chimie tout en produisant autant voir plus. J’étais ce jour là à coté de Mr griffon qui lui expliquait comment "Nourrir la Planète". Mes photos de vers de terre l’ont bien fait rigoler puis il m’a gentiment demandé ma présentation photos. Quelques mois plus tard, Mr Parmentier intervient lors de l’assemblée générale de BASE, et là surprise, il projette mes photos de vers de terre.
- Voilà très rapidement comment plusieurs professionnels se sont retrouvés autour d’un même thème, l’Agriculture Ecologiquement Intensive. Une association s’est donc constituée pour essayer de rassembler les connaissances et expériences de chacun, paysans, chercheurs, étudiants, scientifiques, politiques, ... Chacun de nous pouvons apporter notre pierre à l’édifice, et nous servir des acquis des uns et des autres pour "produire plus avec moins". Une règle d’or est toutefois à respecter pour participer à l’AEI, chacun doit mettre au vestiaire ses étiquettes politiques ou syndicales, car le respect de soi même passe par le respect des autres.
- Je vais donc participer aux 1er Entretien de l’AEI qui auront lieu à Angers le 28 et 29 Octobre et j’aurais la chance d’animer 2 ateliers techniques, l’un sur la conservation et la fertilité des sols, l’autre sur la possibilité d’apporter une rémunération écologique à nos pratiques. Pour cela j’ai invité un confrère Québécois qui en plus des journées pour l’AEI à Angers, donnera 2 conférences pour le réseau BASE dans le 37 et 85.

Que fait Jocelyn Michon ???Lactualite.com

Michel Griffon et Jocelyn Michon dans le coopérateur agricole

J’espère donc vous retrouvez nombreux à l’AEI , ce sera une possibilité pour nous agriculteurs de rencontrer des personnes qui peuvent nous aider à promouvoir l’agriculture de conservation.
- Voici le programme